Quatrièmes de couverture des deux ouvrages :
Un siècle d’antimilitarisme révolutionnaire, de Guy Dechesne
Dans son histoire, l’antimilitarisme a eu plusieurs sens simultanés ou alternatifs. Il pouvait être une condamnation de l’armée, briseuse de grèves et force répressive au service du capitalisme, ou une critique du service militaire, des guerres impérialistes entre États capitalistes et des conquêtes coloniales. Il pouvait aussi être une méthode de renversement du pouvoir en retournant les armes contre la bourgeoisie ou en pratiquant le défaitisme révolutionnaire. Selon certains courants internationalistes, voire antipatriotes, la grève générale dans tous les pays belligérants pourrait empêcher la guerre, et même préluder à l’application du slogan « Plutôt l’insurrection que la guerre ! ».
Après 1918, l’antimilitarisme révolutionnaire diminue progressivement dans le vocabulaire et la pratique militantes, mais n’en reste pas moins ancré dans l’espoir de celles et ceux qui abhorrent les guerres et les armes.
Guy Dechesne, après un service civil d’objecteur de conscience, quitte sa Belgique natale pour Lyon, où il milite plusieurs années au GARM (Groupe d’action et de résistance à la militarisation), et il poursuit actuellement son engagement à l’Observatoire des armements. Il a été membre des rédactions de XYZ et de la Lettre des objecteurs. Il est coauteur de Résister à la militarisation. Le Groupe d’action et de résistance à la militarisation. Lyon 1967-1984.
Lignes en vrac, de Jean-Michel Lacroûte
Aujourd’hui, grâce à nos ordinateurs et quelques rudimentaires connaissances en informatique, on peut construire un espace pour maintenir ouvertes nos fenêtres. Jean-Michel Lacroûte le sait et, alors, il décide de construire un blog. Son objectif est simple : nous raconter régulièrement ses lectures, nous parler, mais aussi nous titiller un tantinet pour nous rappeler cet espoir que, contre vents et marées, il garde ancré dans ce qu’il a de plus cher en lui : la lutte antimilitariste, le pacifisme et, nom de dieu, cette Anarchie qui, malgré tout, est toujours présente, parfois en pointillé, c’est vrai, dans nos cortèges et autres initiatives alternatives. Et qui, de plus, donne lieu à ces controverses amicales que nous avons eues entre nous depuis tant d’années… voire des décennies !
Les chroniques que nous vous proposons dans ce blog-book nous restituent donc notre Lacroûte, sans cravate et avec cette sincérité qui vaut son pesant d’honneur, en ces temps où les « médias sociaux », souvent, se transforment pour les agités du bocal surtout en un moyen pour montrer sa trombine.
L’auteur, quant à lui, semble utiliser ces médias avec, dans ses mains, toujours ce crayon prêt à coucher sur un écran virtuel ses pensées, qui aujourd’hui se matérialisent dans ce bouquin nous permettant de revenir tranquillement sur quelques-uns de ces « posts ». Et aussi de continuer à faire l’éloge des livres et, en particulier de ses idées, qui, vous l’avez sans doute remarqué, nous sont communes…
Jean-Michel Lacroûte a été objecteur insoumis à l’ONF (Office national des forêts) à la fin des années soixante-dix, et instit’ à Villeurbanne, puis à Lyon. À la retraite, il continue à militer, pour l’antimilitarisme, au sein de l’Observatoire des armements et de l’Union pacifiste de France, mais aussi dans des activités libertaires et écologistes.
Le militaire et nos institutions, Lise Lemerle
Mise en place par Lise Lemerle, cette exposition d’affiches antimilitaristes tirées du fond d’archives du Centre de Documentation Libertaire de Lyon est l’occasion de rappeler à quel point, dans les années 7O, l’antimilitarisme était un terrain de convergence de toutes les luttes sociales et politiques. Aujourd’hui comme hier, alors que d’anciens généraux publient une tribune dans un journal français, force est de constater que le militaire s’invite partout : dans notre école, nos entreprises, nos médias, notre Justice etc. Présenter d’anciennes affiches militantes pour aborder un sujet d’actualité brûlante et réintroduire la question du militaire dans le débat collectif, voilà le pari de cette exposition.
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