Répression contre des jeunes à Vienne

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Connaissez vous beaucoup de gens qui ont porté plainte et dont les plaintes ont abouties ? Même pour des viols, des séquestrations… Non… ? Nous non plus. Et pourtant, c’est tellement simple, tellement facile, de faire travailler la police et le parquet tout l’été pour vous.
Il suffit d’être député-maire d’une ville moyenne et d’être à l’UMP.
B., J., et L., trois jeunes contestataires viennois, ont fait les frais de ce qui est un vrai déni de démocratie.

L’odieux pouvoir politique viennois incarné par Jacques Remiller (UMP) est la cible de taquineries diverses, sans conséquences et légitimes, depuis longtemps.

De la glu est insérée dans les serrures de son local. Par deux fois, la plaque de sa permanence parlementaire est décorée d’un « fasciste » au marqueur. Des altercations ont lieu entre Renan Remiller, le fils, et de jeunes militants et des citoyens viennois. La vitre de son local de Vienne est brisée par une pierre, et ce qui semble être un cocktail molotov est jeté dans celui de Roussillon. Remiller dénonce un « déni de démocratie ».

Une enquête de la police scientifique a été réalisée dès les graffitis « fasciste », mais bien sûr, aucun indice n’a été découvert. Des dénonciations accusent L, un militant mineur, d’avoir brisé la vitre de l’UMP de Vienne, mais là encore pas de preuves. Dans l’affaire du local de Roussillon, ce sont 6 personnes qui sont convoquées par la police, sans résultats, sur une dénonciation calomnieuse de Renan Remiller.

Aussi, outré que la police ne puisse pas se passer de preuve, et incapable de la faire obéir davantage lui même, Jacques Remiller décide de faire appel aux personnalités les plus dominantes de son parti. Une conversation téléphonique aurait eu lieu avec Michèle Alliot-Marie et lui, où il lui aurait demandé d’intensifier la répression sur les délits politiques, notamment à Vienne. Il a téléphoné à Nicolas Sarkozy, apparemment à Roussilon, devant son local fumant. Contact aurait également été pris avec le directeur des renseignements généraux. Remiller veut que ces affaires soient résolues avant la fin de l’été. C’est le début d’une vague de répression intense, uniquement motivée par l’appareil politique de l’UMP. L’UMP veut des aveux, coûte que coûte, et des coupables à mettre au pilori.

Du même coup, Remiller et ses comparses espèrent désorganiser, désolidariser et, par la terreur, faire taire la contestation à Vienne !

B est interrogé. L. n’étant pas disponible, c’est J., un jeune communiste, qui subit interrogatoires, pressions, menaces. J est interrogé au hasard puisque la police demandait d’abord à voir sa sœur, étudiante en science politiques.

Tout ce qui compte, c’est d’obtenir des aveux, de qui que ce soit, et J est pris en otage pour faire pression sur B.

La seule preuve apportée par la police de liens entre J et B et L est une photo prise de la mairie lors d’une manifestation anti-CPE. Il est demandé à ce que J puis L reconnaissent plusieurs individus sur cette photographie. Pourtant, manifester ne constitue pas un délit et les regroupements par affinités politiques n’ont légalement rien de commun avec des organisations de malfaiteurs, surtout lorsqu’on tente de les prouver avec des photos vieilles d’un an.

L et B sont placés en garde à vue. Certes, L l’est dans le cadre de l’enquête sur le bris de vitre, mais y passe 32 heures, malgré ses aveux rapides. Et il existe des procureurs capables de mettre quelqu’un (B) en garde à vue 25 heures pour de la glu dans une serrure (et sans preuve) ! C’est tout l’Etat, de la police à la justice, qui est au service de l’UMP.

Des jugements sont attendus pour novembre et le début de l’année prochaine, mais L. a d’ores et déjà déboursé 1800 euros pour rembourser la vitre de l’UMP. Une caisse de soutien est mise en place. Remiller, en échange de leurs aveux, aurait retiré sa plainte.
Loin de s’arrêter en si bon chemin, la répression continue : il faut trouver un coupable dans l’affaire du local de Roussillon. De plus, la police fantasme sur le terrorisme d’extrême gauche et tire des conclusions délirantes de quelques éléments disparates.

Nous devons rester vigilants.

Nous exigeons l’arrêt de toute pression sur la police. Nous demandons aux viennois de priver Remiller de son mandat de maire en 2008, et plus encore, nous appelons à la solidarité envers les inculpés et les personnes mises en causes.

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