Discussion le lundi 25 avril avec Serge Halimi et Pierre Rimbert sur les médias et mouvements sociaux à l’ENS

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Ce lundi 25 avril, une discussion est prévue à l’ENS autour du film Les nouveaux chiens de garde, en présence de Serge Halimi et Pierre Rimbert. La projection et le débat auront lieu de 17h à 21h en salle F04. Les personnes ayant déjà vu le film pourront venir assister au débat à 19 heures.

Synopsis :

Serge Halimi y présente, en quatre chapitres, son analyse de ce qu’il considère comme une collusion entre pouvoirs médiatique, politique et économique, à l’aide d’une étude qui se veut exhaustive sur la télévision et les grands journaux français.

Il prétend aussi démonter le traitement parfois partial et complaisant de certains médias français vis-à-vis des sociétés qui en sont les actionnaires.

Il explique aussi le peu de cas qui est selon lui fait des mouvements sociaux, et la place prépondérante des faits divers dans les journaux télévisés. Il reprend la thèse selon laquelle « le fait divers fait diversion », selon la formule de Pierre Bourdieu, qui a préfacé ce livre. Dans son dernier chapitre, il souligne les connivences dans le milieu journalistique, facilitant les autopromotions.

Le titre fait référence à l’ouvrage Les Chiens de garde (1932), dans lequel Paul Nizan dénonçait les analyses des philosophes les plus célèbres de son époque : ceux-ci, pour Nizan, garantissaient la perpétuation de l’idéologie bourgeoise, en décrivant l’homme dans son identité idéale et immuable plutôt que dans son existence particulière et matérielle. Le livre de Serge Halimi commence par un exergue extrait de l’ouvrage de Nizan : « Nous n’accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu’au pouvoir des banquiers. » Il se clôt par :

« Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé : "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd’hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d’argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s’est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l’appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d’un système : les codes de déontologie n’y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance. »

Parmi les "chiens de garde" désignés dans le livre se trouvent des personnalités aussi diverses qu’Edwy Plenel, Laurent Joffrin, Bernard-Henri Lévy, Jean-Marie Colombani, Alain Minc, Alain Finkielkraut, Patrick Poivre d’Arvor, Alain Duhamel, Philippe Tesson...

lundi 25 avril 2016

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