Depuis quelques mois, Collomb n’est plus maire de Lyon. Il a été écrasé par les « écolos » allié-es à la « gauche », représenté-es par Grégory Doucet à la mairie et Bruno Bernard à la métropole. Ce dernier avait dit qu’il allait bientôt affirmer des positions sur le sujet du logement, lorsqu’il avait été interpelé le soir de son élection par le mouvement « trêve générale ».
Lundi 17 août, à 7 heures du matin , des huissiers sont venus casser la porte d’entrée du squat « Le Maria », réveillant les habitant·es en rentrant de force dans chaque appartement de l’immeuble, défonçant à la perceuse les serrures des personnes absentes et fouillant dans leurs affaires pour trouver leurs identités. Lorsque nous leurs avons demandé de quel droit ils agissaient, ces agents ont répondu qu’ils avaient un mandat, mais ils n’ont jamais voulus nous le montrer, même par la suite lorsque nous l’avons réclamé à l’huissier par e-mail. Les huissiers n’étaient pas disposés à faire autre chose que des trous dans les serrures malgré nos propositions de leur transmettre des noms, que ce soit sur l’instant ou plus tard par mail. Habitant·es et ami·es ont donc dû réagir en protestant collectivement, ce qui a fini par les pousser à partir.
Suite à cet événement, nous avons contacté l’huissier par mail, pour avoir des explications sur cette opération scandaleuse. Sa réponse, loin de nous éclairer, nous a plutôt surpris·es par son ton intimidant, menaçant notamment d’une « nouvelle intervention ». Malgré cette réponse de l’huissier pleine de justifications foireuses, rappelons que les habitant·es ne se sont jamais caché·es et avaient même mis leurs identités sur les boites aux lettres, ce qui rend encore plus incompréhensible ces méthodes violentes.
Dans notre mail, nous avons également questionné les méthodes utilisées lors du premier passage de l’huissier, ou il a récupéré les noms de deux personnes ne vivant pas dans le squat sous prétexte de recensement et les as inscrit sur la procédure. A moins d’un changement de nom ils seront donc obligés de comparaitre devant le juge, alors qu’ils étaient simplement passés voir des ami·e·s.
Qui va payer les portes cassées ? Les habitant·es précaires qui n’ont déjà pas les moyens de se payer un loyer et qui pour la plupart étaient à la rue avant l’ouverture de ce squat » ? Qui cautionne des méthodes aussi puantes pour tromper des habitant·e·s et soutirer des noms à leurs ami·e·s ?
Comment un bailleur social qui se dit proposer un toit pour chacun·e tolère-t-il une pratique d’intrusion et de fichage aussi violente dans un bâtiment qui lui « appartient » [1] ?
Nous appelons a une prise de position de la métropole a ce sujet pour que cela ne se reproduise pas, ici ou ailleurs .
Des habitant-es, ami-es et soutiens du squat Le Maria.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info