Je me suis rendu à la fac vers 7h40, soit 40 minutes après le début officiel du blocage. Tout était déjà en place. Les entrées des piliers, à chaque extrémités du bâtiment, étaient complètement bloquées et les portes, fermées, étaient surveillées par quelques étudiantEs. Seule l’entrée du pilier central était toujours accessible et c’est là que s’étaient regroupé la majorité des étudiantEs et des profs autour d’un petit déjeuner.
Rapidement, une énième barricade fut érigée, à grand renfort de tables et de chaises, au niveau du second interpalier.
A noter, c’est toujours bon pour le moral, qu’un bon paquet de profs étaient présents au pied du bâtiment en soutient au blocage.
Vers 10h30, beaucoup de monde quitte le site pour se rendre à l’AG Étudiante en amphi 3. Mais alors que l’AG n’a même pas commencé, vers 10h45, des gens entre en criant que ça chauffe et que M G. (grande personnalité administrative célèbre pour son mépris des étudiantEs et pour son mauvais caractère) s’affaire à démonter le barrage. Tout le monde sort en courant. Au moment ou j’arrive au Quai 43, M G. sort avec son air pleinement satisfait et lance, provocateur : « La place est libre pour les collègues ! ». En réaction, un groupe d’étudiantE visiblement énervé rentre dans le bâtiment. En face, pour les arrêter, les faux pompiers de la Doua (Sécurité-Incendie), nouvelle milice au service de la présidence qui se sont déjà illustrés lors du blocage du CA le 6 janvier. La tension monte, d’autant plus qu’une femme haut placé dans l’administration bien trop zélée et sur-énervée a rejoint la sécurité pour repousser les étudiantEs. Elle crie, exige des cartes d’étudiant alors que la panique est complète, elle aurait tordu le bras de quelqu’un. Les profs, appelés à la rescousse en pleine AG, arrivent sur les lieux. Un étudiant lance alors :« On bourre ! ». La folle furieuse est bousculée, elle craque et éclate en sanglots. La sécurité visiblement dépassé, a changé d’attitude et laisse le passage aux étudiantEs qui reprennent rapidement le bâtiment. Mais très vite on comprend que le blocage est désormais impossible car M G. - toujours lui ! - s’est installé dans son bureau et refuse d’en sortir. Finalement un médiateur est dépêché et le convainc de sortir (fait non vérifié et qui m’étonne ! ).
Le Quai 43 est rebloqué vers 11h30 et l’AG, qui était prévue initialement en amphi 3, s’est finalement déroulée par terre devant le barrage.
A cause du froid et de l’énervement général les débats ne trainent pas. Il est décidé de la fin du blocage, du rangement des chaises et tables et d’une tournée d’informations dans les amphis avant le départ pour la manif.
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