Les cantines, ce sont des souvenirs d’enfance pour beaucoup d’entre nous.

Ben là, les femmes qui font les tourner refusent ces derniers mois de les servir « docilement » sur Villeurbanne.

Le personnel des cantines scolaires et les atsems de Villeurbanne sont en grève depuis maintenant 9 semaines. Pareil à Brest, leur mouvement dure depuis 5 semaines.

Elles ne travaillent plus les midis pour utiliser un moyen de pression efficace : le blocage du service des repas chaud aux enfants. Efficace oui, mais sur le long terme...

Car... Malgré les tentatives de négociation par l’adjoint à l’éducation Damien Berthillier école par école pour casser la dynamique collective,
Malgré les communiqués de Bret sur l’impossibilité de hausse de salaire à cause de l’indice nationale, puis d’une annonce d’une légère augmentation de salaire et d’ouverture de nouveaux postes tout en faisant l’éternel chantage sur les conséquences budgétaires pour la ville, donc pour les impôts des contribuables villeurbannais, donc pour les parents des écoles des grévistes (et si un homme mettait dos à dos des mères de familles contre des femmes qui s’occupent de leurs enfants la journée ?),
Malgré les ras le bol des parents s’exprimant suite à 2 rassemblements et pétitions pour une issue au conflit,
Malgré l’annonce de soutien de la cuisine générale puis son retrait,
Malgré la venue de Bret à la dernière assemblée générale (sous les huées) pour rappeler à chacune de prendre ses responsabilités pour la bonne image du service public villeurbannais,
Malgré la demande de celui-ci (Bret) à celles-ci (les grévistes) de déclarer 48h à l’avance leurs grèves... éh ben...
Elles lâchent rien !
Elles refusent de se soumettre aux volontés de leur employeur.

Et mardi 17 Mai dernier, les personnels municipaux des cantines et les agents territoriaux des écoles maternelles de Villeurbanne (atsem) ont voté la poursuite de leur grève qui dure depuis le 22 mars.
Elles demandent l’augmentation du personnel et des possibilités de remplacement, une hausse de salaire conséquente. Et la fin de la loi travail ? en arrière fond de mouvement social à la villeurbannaise !

Un micro de radio canut a laissé traîner ses oreilles dans les pattes des balais pour en savoir plus. Le reportage avait été diffusé en ce début de mois de Mai sur les ondes de la plus rebelle des radios, radio canut 102.2 fm. Encore merci à elles pour ce reportage !

Mardi 17 Mai : les personnels municipaux des cantines et les agents territoriaux des écoles maternelles de Villeurbanne (atsem) ont voté la poursuite de leur grève qui dure depuis le 22 mars. Elles demandent l’augmentation du personnel et des possibilités de remplacement, une hausse de salaire conséquente.

Et ailleurs ?

Sur Brest :

Cinq semaines de lutte. Certaines revendications obtenues. Et pourtant, elles continuent… Elles sont déter :

« On n’est plus des M^mes Pipi ! Notre travail ne se limite plus à accompagner les enfants aux toilettes ou à nouer leurs lacets. Nous avons pris des responsabilités ! » (et c’est déja des responsabilités que d’accompagner les enfants aux toilettes, arrêtons de minimiser ces rôles avec les enfants de maternelles.)

C’est une des citations d’un article de la presse mainstream.

Hier, les Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) ont entamé leur cinquième semaine de lutte. Chaque midi, ou presque, elles sont près de 80 sur les 140 à débrayer. Et à se retrouver devant la mairie :

« On veut nous rendre impopulaire auprès des parents. Mais, nous, les pauvres bourriques, on tient toujours ! Nous n’avons pas obtenu ce que nous voulons ! » lance une Atsem.

Car la mairie de Brest refuse toujours la prime mensuelle de 100 €, une de leur revendication relayée par le journal.

Comme à Villeurbanne, il y a eu un vote à bulletins secrets pour la reconduite de la grève.

Dans le sud, Montpellier :

Après un premier mouvement de grève nationale lancé par la CGT, du 17 au 31 mars, pour protester contre la loi El Khomri, qui a provoqué, dans de nombreuses écoles maternelles et élémentaires de Montpellier, une grève du personnel municipal ( où les salariés faisaient soit une heure, une demi-journée ou une journée entière), le retour des enfants à la cantine, vendredi 1^er avril, n’aura été qu’un canulars, car les grévistes ont remit le couvert en reconduisant leur grève durant 15 jours.

Et sur Aix, les personnels des cantines se sont mis en grève mardi 17 mai et reconduisent ce jeudi 17 mai, comme l’annonce le site de la ville, quand on fait des recherches !
Et ça ne s’arrête pas là. La liste est longue ! Marseille ce lundi, pareil dans des villes du Nord.

Bientôt un blocage généralisée des cantines en France ?