C’est par un froid glacial que la manifestive du samedi 29 novembre a réuni près de 2 000 personnes dont une large majorité de teuffeur-euse-s. Tout au long du parcours il y eut de nombreuses actions : sabotages de panneaux publicitaires, recouvrages de pubs sexistes, tags/pochoirs en tout genre, actions de visibilisation des caméras de vidéosurveillance... L’ambiance y était agréable jusqu’à ce qu’un flic en civil (commissaire à Villeurbanne) se soit pris une mandale (16 h 15) alors (...)
Popouri n°07 - décembre 2003
La vie du popouri est pleine d’embûches et de rebondissements. Ainsi, nous ne savons pas encore si ce numéro sortira à temps pour le départ du tour d’horizon lyonnais que nous vous proposons tous les mois (ou presque !). Mais les faux départs ne nous gênent pas, donc allons-y ! Et ce mois-ci, même s’il commence à faire super froid, on veut tout le monde dehors. Le popouri se prononce définitivement pour les expulsions. Le popouri aurait-il changé de ligne politique ? ou en aurait-il enfin trouver une, diraient certain-e-s ? Non, non, les expulsions dont il est ici question sont
celles qui nous permettent de nous échapper de toutes les prisons de notre société : celles de la société de consommation contre laquelle nous avons manifestivé le 29/11 lors de la journée sans-achat (page 3), les prisons comme St Paul et St Joseph, miroirs de notre société d’enfermement (pages 4 et 5), mais aussi les prisons de la domination masculine et des genres masculins et féminins qui nous imposent telle ou telle
identité selon notre sexe (pages 6 et 7), les prisons spéciales que sont les centres de rétention, zones de non-droit maximale pour ceux et celles que la république française estime avoir le droit de juger indésirables (sans-papier, double-peine, victimes économiques et politiques du capitalisme et du racis-
me…pages 10 et 11), et enfin la prison intellectuelle de l’université, en lutte contre sa privatisation (pages 8 et 9).
Avec la métaphore de la prison, la liste pourrait être longue. Donc on continuera avec quelques brèves (page 12), la crèche de Noël (ambiance, page 13), et une petite chronique de brochure pour l’égalité animale (page 14), pour finir comme d’hab avec l’agenda.
Pas beaucoup de pages « culturelles » dans ce numéro, promis, on se rattrapera le mois prochain. Au fait, le mois prochain, ce sera en février, par décision unanime du collectif-rédacteur, qui a grand besoin d’injections financières ! ben oui, on n’a plus de sous, mais alors plus rien. C’est pourquoi nous prévoyons de faire une fête de soutien sympa vers la fin janvier, tenez-vous au courant ! En attendant vous pouvez toujours : laisser quelques pièces ou billets dans les caisses de soutien (à la librairie la gryffe ou à la fac de lyon 2), nous envoyer des infos, des chroniques, des articles, photos, images, idées, critiques (mais pas trop quand même ou alors faites votre propre bulletin !)…ou participer à la fabrication du pop en prenant contact avec nous. Et savourez tranquillement ce numéro, d’ici février.
Bonne lecture !
Corrida
Corrida d’Ernest Coeurderoy, édition de l’Atelier de Création Libertaire
Cette brochure est l’une des dernières publications de l’ACL, maison d’édition associative des pentes de la Croix-Rousse. Elle se compose d’un texte issu de Jours d’exil, ceux d’Ernest Coeurderoy, révolutionnaire anarchiste du 19e siècle, plus connu pour un autre de ses ouvrages : Hurrah !!!! ou la révolution par les cosaques.
Après avoir combattu sur les barricades en 1848, l’auteur prend le chemin de l’exil en (...)
Prison : miroir d’une société d’enfermement !
La sélection de ceux et celles enfermé-e-s dehors (bracelets électroniques, assignation à résidence, aménagement des “peines” résidences surveillées, ...), la sélection de ceux et celles qui “profiteront” des hôpitaux psychiatriques ou des prisons de travail extérieur, et la sélection de ceux et celles qui croupiront sous l’œil des caméras nous montre que la prison n’est qu’une partie de l’iceberg. La condition d’enfermement plus large, plus massive de la société toute entière est loin (...)
Un collectif féministe à Lyon ?
Les D-réglées se sont créées après l’expérience vécue au Point G, village féministe non-mixte, pendant le contre-sommet du G8 à Annemasse.
Mobilisation étudiante ou non ?
Voici un résumé succinct et parfois incomplet de ce qui s’est passé à l’université Lumière Lyon 2 les deux dernières semaines de novembre. Nous avons choisi de vous présenter un peu plus en détail une partie du déroulement de l’occupation.
Du mercredi 19 au lundi 24 novembre
Sponsorisé par l’UNEF et SUD, un Comité de grève a organisé une AG sur les différentes réformes. En parallèle, des individu-e-s avec une optique anticapitaliste n’ont pas pu faire aboutir leur projet de réunion, (...)
Quelques bonnes raisons de se lancer dans une campagne nationale contre la construction et la rénovation des centres de rétention
Empêcher la construction de nouvelles places de rétention est un biais concret pour lutter contre la mise en place du projet de loi Sarkozy sur l’immigration.
L’augmentation des places en rétention et en zone d’attente est la condition nécessaire à l’applicabilité du projet Sarkozy dont une des mesures vise à prolonger le temps de rétention. Le plan de construction et de rénovation (préparé par la gauche sous couvert d’amélioration des conditions de rétention dans le rapport Mermaz) qui (...)
Après la Corse, bientôt une nouvelle résidence secondaire pour M. Sarkozy en région lyonnaise
Au niveau national, il y a actuellement 715 places en centre de rétention administrative (CRA) - il y en aura 230 de plus en 2004 et 600 en 2006 (si l’on n’y fait rien...).
À l’échelle de la région lyonnaise, le CRA de l’aéroport St-Exupéry verra ses capacités « d’accueil » doublées d’ici 2004 (de 52 actuellement à 104), soit près d’un quart des places supplémentaires prévues en CRA d’ici 2004.
Ces mesures concrètes s’inscrivent dans le cadre plus large du durcissement des politiques (...)
Brèves
Lundi 17 novembre, 7 h 30, une vingtaine de gendarmes, armés jusqu’aux dents, avec notamment des fusils à pompes, et accompagnés de chiens, attendaient les élèves du lycée professionnel d’Amberieu-en-Bugey...
Ils contrôlaient chaque voiture et n’autorisaient les élèves à descendre de leur bus qu’après les avoir inspectés avec les chiens.
C’est vraisemblablement suite à une requête du proviseur, dans le soi-disant but de contrer la consommation de « drogue » dans son lycée, qu’a été (...)
Homards ébouillantés
Les homards peuvent vivre plus d’un siècle et ont une vie sociale complexe. Leur système nerveux sophistiqué les rend sensibles à la douleur : les nœuds neuraux sont dispersés sur tout le corps et ne sont pas centralisés dans le cerveau, ce qui signifie qu’ils sont condamnés à souffrir jusqu’à ce que leur système nerveux soit complètement détruit.
Séparer la moelle épinière et le cerveau en coupant l’animal en deux fait même sentir la douleur à chacune des parties encore vivante ! De (...)