Au printemps 2012, en réponse à une augmentation des frais de scolarité, démarre un mouvement aussi long (8 mois) qu’intense (avec des actions et des manifs du matin au soir pendant de semaines) montrant une résistance acharnée et des puissances insoupçonnées jusqu’alors, à Montréal.
Le pouvoir libéral en perdit sa froideur gestionnaire, matraqua les manifestants et dégaina une loi d’exception, « la loi spéciale ». À quoi la rue répondit : « la loi spéciale, on s’en câlisse ». Cette loi provoqua quantités de manifestations nocturnes avec des casseroles et des émeutes.
La détermination des grévistes n’avait en rien faibli face à la violence policière et des injonctions juridiques rapidement déjouées. L’étendue des tactiques utilisées renforçait encore plus la densité et l’ampleur du mouvement. Ce qui s’est joué là, faisait écho aux printemps arabes et à Occupy Wall Street.
Depuis, alors que d’autres mouvements ont eu lieu (parc Gezi à Istanbul), « On s’en câlisse » veut raconter la nouveauté de ce soulèvement du point de vue des minorités actives qui l’ont animé : élan, formes d’organisations, diversité des tactiques d’un mouvement autant spécifique au Québec qu’au cycle mondial des luttes de ces
dernières années.
Enfin le collectif pose une question fondamentale : qu’est-ce qui fait qu’un mouvement « prend » ? à laquelle il tente d’apporter des éléments de réponse en s’appuyant sur l’expérience québécoise.
Nous vous invitons à venir en discuter, nombreuses et nombreux !
Samedi 26 octobre 15h à la Gryffe.
« On s’en câlisse. Histoire profane de la grève printemps 2012, Québec » a été écrit par le collectif de débrayage (éditions Entremonde).
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