Dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 octobre, deux adolescents de 16-17 ans volent une voiture pour faire un p’tit tour.
Ils sont rapidement pris en chasse par une voiture banalisée de la police. Au bout d’une dizaine de minutes, la voiture des ados s’immobilise dans une impasse du 8e arrondissement et la voiture des flics se gare derrière eux pour les coincer. Les deux policiers en sortent armés, s’approchent de la voiture et se mettent, l’un à la hauteur du conducteur et l’autre à la hauteur du passager. Le passager sort et est menotté. Pendant ce temps le conducteur a du mal a sortir parce que sa porte est bloquée (suite aux carambolages ?) Il donne des coups de pieds pour l’ouvrir.
D’après le policier, le jeune aurait mis sa main dans son blouson et c’est alors qu’il tire à travers le pare-brise croyant que le jeune était armé. Le jeune blessé est emmené à l’hôpital alors que l’autre est embarqué au poste avec en prime quelques coups. Au commissariat un des flics lui aurait même dit : « t’as de la chance d’être vivant ». Voilà, une banale histoire, banale non pas parce que ce serait une « bavure » mais parce que ce genre d’histoires poussent comme des champignons à cause d’une politique qui encourage le tout répressif. Mais heureusement la police aura dorénavant une arme non létale (ou pas - lire la suite...) : le täser ; mais est-ce qu’il marche à travers les pare-brises ?
On a pu lire dans le journal Le Monde du 19 octobre qu’une enquête de la chaîne de télévision américaine CBS révélait que l’utilisation du pistolet Täser, arme à transfert d’énergie électrique, aurait fait au moins quarante morts depuis son lancement en 2001. La société incriminée répondait que ces personnes seraient mortes, pour la plupart, de « crises cardiaques dues non pas à leur électrocution mais à une surdose de cocaïne »... Alors que cette arme non létale est soigneusement fournie au policiers de la région lyonnaise pour la testée (popouri n°12 p.3) la clarté n’est toujours pas faite sur les conséquences de ces décharges électriques. Aux États-Unis, plusieurs journaux (le New York Times et l’Arizona Republic) ont dénoncé les mort-es imputé-es au täser mais aussi le fait qu’il n’avaient jamais fait l’objet d’études indépendantes (mais payées par Täser, ou par les forces de l’ordre !).
En France, Richard Trinquier, maire (UMP) de Wissous (Essonne), qui vient d’équiper sa police municipale de pistolets Täser, en parle comme « d’une arme idéale dans la mesure où les agents ne sont plus inhibés par la crainte de tuer quelqu’un » (!) Le täser, qui s’ajoute à une panoplie d’armes non-létales (flashball, ...) dont dispose la police, nous montre qu’une fois de plus que la répression est au goût du jour. Une répression certes, mais plus « humaine »... (!)
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