Le bar fédératif des Clameurs existe depuis maintenant 7 ans. Pendant toute la période du Covid, le bar est resté ouvert le plus possible et les causeries ont fonctionné pendant toute la période de fermeture totale, puis partielle, afin de donner la possibilité de penser ensemble ce qui se passait, ce que l’on vivait d’un point de vue humain, mais aussi politique.

Aujourd’hui, les Clameurs sont en grande difficulté financière et le risque de fermeture pèse très très fortement. Depuis le Covid, on constate un repli sur soi, une diminution de l’envie d’être ensemble dans des lieux publics, un réflexe télé-travail, télé-loisir, réseaux sociaux, etc, qui s’accentue avec un appauvrissement général des gens.

Paradoxalement les luttes en cours contre la réforme des retraites fait renaître une envie d’échanges, de débats, d’actions collectives et les causeries depuis le début de l’année font le plein.

L’existence de lieux alternatifs garantit selon nous l’existence d’un débat social subversif, critique voir même d’un débat tout court ! Ces échanges, contrairement aux discussions dans l’espace privé, nous permettent de nous constituer en force sociale, de nous reconnaître comme un « corps social » ayant une puissance capable construire un vrai rapport de force.

Ces lieux permettent de ne pas réduire l’espace public à sa dimension exclusivement consumériste, d’en faire un lieu de rencontre et de création.

C’est pourquoi nous voulons défendre l’existence des Clameurs à la Guillotière, mais nous ne pouvons pas le faire avec seulement une petite poignée de gens motivés !

Nous vous proposons de venir discuter ensemble de ces questions et d’envisager ensemble l’avenir.