Extrait avec le Chapitre XI :
Notre cause est commune. Il n’y a pas d’Occident en face de nous
Notre époque est à la vulgarisation médiatique réactionnaire, elle est aussi celle qui, de nos jours y réagit massivement et identiquement sur toute la planète, par la même insatisfaction des résultats sortis des urnes, par la même insatisfaction des partis politiques comme d’une vie quotidienne prise dans des difficultés croissantes, régulées par la censure, la coercition et la répression.
Ainsi, on lit dans Tunisie Libre du 25 juin 2013 : « On veut casser la culture du non : Pour Aziz Amami, l’un des cyberactivistes les plus engagés dans la révolution, le sens de ces événements est clair : "La justice et la police, c’était la force répressive de l’ancien régime et elle est en toujours en place. Les changements politiques, ça n’est que l’habillage. Aucun parti ne veut casser ce système parce qu’aucun ne peut exercer le pouvoir sans elle. Aujourd’hui, elle veut faire payer la révolution à ceux qui l’ont faite : les jeunes des quartiers, les rappeurs, les cyberactivistes, les syndicalistes de base… C’est pour cela que je considère Weld el XV [1] comme un prisonnier politique." »
Ce que par nos analyses nous confirmons, et ajoutons que la force répressive (justice-police) n’est là que pour protéger ce système, parce qu’aucun parti, aucun membre de la classe politique ne peut exercer le pouvoir sans lui, même si chacun feint une résistance pour sauver la face, ici aussi. Le système capitaliste présent domine tous les partis, comme il dominait avant eux le « système Ben Ali », et chacun de ses partis sait plus ou moins qu’une partie considérable de Tunisiennes et de Tunisiens n’ont plus accès à la production et ne seront plus des consommateurs : ces masses de superflus n’ont plus qu’à autogérer leur survie, sans aucun soutien de l’Etat ni des partis.
Thierry Brésillon poursuit : « Fatma Jgham anime une association culturelle dans le quartier de Hay Tadhamon, le quartier le plus peuplé et l’un des plus déshérités de Tunis : "Les gens du quartier voient que depuis la révolution, les pauvres deviennent plus pauvres et les riches plus riches. Qu’ils vivent toujours dans le même environnement dégradant. L’art de la rue, le rap et les graffitis, sont les seuls moyens qui restent aux jeunes pour s’exprimer et revendiquer les objectifs de la révolution. Et quand ils parlent de la police, c’est le symbole d’un Etat qui les méprise qu’ils visent."
Comme le dit le rappeur Phénix dans un langage imagé : "Les jeunes qui ont fait la révolution sont en train de se faire enc... et ils n’ont même pas le droit de dire “Aïe” !". Rappeurs en Tunisie : "On veut nous faire payer la révolution". Anissa Daoud, jeune actrice et dramaturge, qui s’active pour mobiliser le soutien des artistes en faveur des rappeurs poursuivis, s’inquiète : "On veut casser la culture du non qui venait à peine d’émerger chez les Tunisiens. J’ose espérer qu’on n’a plus peur, que les gens ne sont pas complètement cassés par les difficultés économiques et la désillusion politique" [2] . »
Parmi les milliers de pancartes, dans les manifestations du 20 juin 2013 à Rio de Janeiro, au Brésil, nous lisons les mêmes préoccupations, les mêmes dénonciations : « Il y a tant de problèmes qu’ils ne rentrent pas sur l’affiche », « La violence, c’est qu’il existe tant d’inégalités sociales, raciales, de genre », « Ce que j’arrive à voir, c’est seulement 1/3 du problème, c’est le système qui doit changer. On ne peut pas arrêter de lutter s’il ne change pas. », « Les raisons ne manquent pas : éducation, santé, corruption, réforme politique, etc ».
Beaucoup de critiques également contre la corruption qui gangrène le pays et la classe politique : « Halte à la corruption », « Dehors les politiques ». « Il y a une insatisfaction générale contre les organisations politiques qui ne répondent pas aux préoccupations de la population. Le peuple est vraiment déçu par les partis politiques ». C’est un grand coup de balai que les protestataires exigent désormais. « L’hiver des corrompus a commencé ». Ainsi au Brésil, on ne peut pas dire Un printemps arabe, la contestation assurément se fait là de même sans les partis politiques.
« Dégage Morsi » était déjà le principal mot d’ordre de la population d’Egypte lors des récentes journées de colère, bien avant celles de juin 2013. Comme auparavant, les insurgés qui avaient lutté et provoqué la chute de Moubarak avaient « dégagé » l’armée qui occupait l’Etat et lui intimaient de quitter immédiatement le pouvoir, en vue des élections. Le 30 juin 2013, c’est un mouvement massif et populaire, du jamais vu, qui s’est étendu sur tout le territoire égyptien. Mais un mouvement également constitué par une coalition qui « regroupe l’essentiel des partis politiques du « camp laïc », plus quelques revanchards de l’ancien régime » et, dans la discrétion, l’état-major de l’armée signalons au passage que les médias français, tout en soulignant que cette coalition regroupait les partis politiques du camp laïc, ont omis de signaler la présence, dans cette même coalition dite « laïque », du parti salafiste al-Nour, entre autres. Cette coalition se nomme elle-même « rebelle », comme une marque déposée, et les chiffres fournis par l’armée sur le champ et sans contestation, évaluent à 14 millions [3] le nombre de manifestants qui, dans les rues des plus grandes villes, accompagnent les affrontements entre les vrais et sincères révoltés et les Frères musulmans.
Ces affrontements, réels, font de nombreux blessés et morts, qui viennent, spectaculairement attester, de la véracité « révolutionnaire » de la journée du 30 juin. Réelle colère et réel désespoir de la population, détournés et spoliés par les « partis laïcs » et l’armée demandant opportunément la démission de Mohamed Morsi et un scrutin présidentiel anticipé. Détourner une colère qui ne pouvait être endiguée, et qui se traduit en finalité, 48 heures après l’ultimatum imposé, par l’armée-coalition « laïque » au président égyptien M. Morsi de démissionner, par la mise aux arrêts et l’emprisonnement de M. Morsi. Une telle puissance de mécontentement et de colère populaires ne pouvait rester libre de décider d’elle-même des suites à donner dans cette journée, grève générale entendait-on, et après ? Le coup-d’Etat-démocratique est accompli, il met fin, dans la liesse générale, à toute réponse ou à tout autre possible populaire, c’est une réussite internationalement acclamée. Les armes des militaires seront retournées contre les Frères musulmans qui oseront descendre dans la rue pour protester.
Dans la nuit du 30 juin, parmi les nombreux révoltés, il y a ceux qui pointaient sur les hélicoptères de l’armée qui survolaient la place Tahrir, des rayons laser, pour saluer l’armée ? Les révoltés n’ont pas une si mauvaise mémoire, mais quand le QG des Frères musulmans était lui-même balayé par de nombreux rayons laser, pour aveugler les photographes et les snipers partisans de M. Morsi embusqués derrière les fenêtres du QG, il ne reste plus de doute possible. En finalité, la coalition-armée laïque, a réussi un coup-d’Etat-démocratique le 4 juillet, plus victorieux, plus salué que des élections démocratiques elles-mêmes, un coup d’état démocratiquement vécu par 14 ou 33 millions d’égyptiens dans les rues, et indirectement approuvé par 22 millions d’électeurs-pétitionnaires. M. Morsi et les Frères musulmans l’apprennent à leurs dépens, quand un Etat autoritaire élu démocratiquement ne passe plus, ou disons plutôt quand l’économie n’est plus capable de promettre quoi que ce soit, la « rébellion-coup-d’état-démocratique-de-la-rue » approuve tout, illusoirement la « révolution » est en marche, ça ne coûte rien.
La force des millions de désespérés, des révoltés sincères contre un Etat autoritaire a été encore une fois encore détournée en : le laïc contre le religieux, le jour contre l’obscure. Ce point de vue a été abondamment repris par les médias, notamment français, et oppose laïc à religieux, là où il s’agit en réalité de l’opposition de la rue à un pouvoir conservateur et néolibéral, dans une situation d’effondrement économique en Egypte, effondrement que masquait le système des militaires-Moubarak un système de corruption et de pillage assez similaire à celui de Tunisie. Là aussi les élections n’ont rien résolu. Là aussi on manipule les foules. Là aussi un faux débat identitaire Orient contre Occident. Or, il n’y a pas d’Occident en face, c’est le capitalisme et l’effondrement économique postnational de l’Egypte.
Dans un éditorial du Monde [4] , trois mois avant le coup d’Etat-démocratique, qui laisse à penser que du même coup que ce coup d’Etat-démocratique du 30 juin - 4 juillet était déjà en cours d’élaboration, on apprend que « sur fond de turbulences politiques (…), le front économique est inquiétant. Tous les indicateurs sont au rouge. Le tourisme et les investissements directs étrangers sont en chute libre. Le diesel manque, entraînant coupures de courant et chômage technique en ville comme à la campagne. Les finances publiques se dégradent. Les réserves de devises ont chuté en deux ans, passant de 36 à 13 milliards de dollars. Cela représenterait trois mois d’importation de blé et de carburant : comment fera-t-on cet été, sachant que l’Egypte est le premier importateur de blé au monde ? La livre égyptienne est en baisse, et les produits alimentaires en hausse. Derrière ces chiffres et le tableau macro-économique qu’ils dessinent, se cache une impitoyable réalité : la pauvreté endémique que connaît le pays, la vie de misère imposée depuis trop longtemps à des dizaines de millions d’Egyptiens [et déjà avant la chute de Moubarak]. (…) Depuis près de deux ans, Le Caire négocie un prêt de 4,8 milliards de dollars. Il serait susceptible de rassurer les investisseurs étrangers et de débloquer toute une série d’aides : celles de l’Union européenne, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. (…) Le FMI demande une baisse des subventions de l’Etat sur un certain nombre de produits de base et une hausse des impôts. (…) Le FMI déplore le peu de compétences techniques de l’équipe du président Morsi. (…) Car on devrait bien trouver un moyen d’attaquer le mal : comment transformer le système de subventions actuel –gouffre financier notoirement inefficace– en un mécanisme de protection plus ciblé qui aide les pauvres à sortir de leur condition. »
Après la chute de Moubarak, l’armée, avec la propagande exercée par les institutions de l’Etat autour de l’effondrement de l’économie nationale, s’est régulièrement mise à pointer « la révolution » de 2011 comme étant la cause du désastre économique, le FMI et l’UE, rejouant en Egypte la situation grecque. Or, l’effondrement économique de l’Egypte était déjà un acquis dans le système militaires-Moubarak, que le pillage, la corruption et leur enrichissement masquaient. L’armée, qu’elle soit au pouvoir ou dans les coulisses, se retrouve maintenant redorée de valeurs « révolutionnaires » et « démocratiques ». Mais c’est l’Etat qui garantit l’illusion d’une nation, une illusion qui doit être maintenue, sous peine de voir tout le pays, donc toute une région sombrer. Il faut parer au pire et c’est pourquoi, un état d’urgence légitime cette situation nouvelle, sous des valeurs démocratiques et dans (et justifié par) un décor de « genre de guerre civile » provoquée par l’armée entre le « camp laïc » et les islamistes pro-Morsi. De quoi s’occuper longtemps dans cette situation dans une zone d’effondrement.
A Gaza, Le manifeste de la jeunesse de Gaza, par Gaza Youth Breaks Out, un Collectif de jeunes artistes et militants associatifs de la bande de Gaza : « Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU et à l’Unrwa [5] . Merde à l’Amérique ! Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale.
Nous voulons crier, percer le mur du silence, de l’injustice et de l’apathie de même que les F16 israéliens pètent le mur du son au-dessus de nos têtes, hurler de toute la force de nos âmes pour exprimer toute la rage que cette situation pourrie nous inspire. Nous sommes comme des poux coincés entre deux ongles, nous vivons un cauchemar au sein d’un autre cauchemar. Il n’y a pas d’espace laissé à l’espoir, ni de place pour la liberté. Nous n’en pouvons plus d’être piégés dans cette confrontation politique permanente, et des nuits plus noires que la suie sous la menace des avions de chasse qui tournent au-dessus de nos maisons, et des paysans innocents qui se font tirer dessus simplement parce qu’ils vont s’occuper de leurs champs dans la zone "de sécurité", et des barbus qui se pavanent avec leurs flingues et passent à tabac ou emprisonnent les jeunes qui ont leurs idées à eux, et du mur de la honte qui nous coupe du reste de notre pays et nous enferme dans une bande de terre étriquée.
On en marre d’être présentés comme des terroristes en puissance, des fanatiques aux poches bourrées d’explosifs et aux yeux chargés de haine ; marre de l’indifférence du reste du monde, des soi-disant experts qui sont toujours là pour faire des déclarations et pondre des projets de résolution mais se débinent dès qu’il s’agit d’appliquer ce qu’ils ont décidé ; marre de cette vie de merde où nous sommes emprisonnés par Israël, brutalisés par le Hamas et complètement ignorés par la communauté internationale.
Il y a une révolution qui bouillonne en nous, une énorme indignation qui finira par nous démolir si nous ne trouvons pas le moyen de canaliser cette immense énergie pour remettre en cause le statu quo et nous donner un peu d’espoir. Le dernier coup qui a encore aggravé notre frustration et notre désespoir s’est produit le 30 novembre, quand des miliciens du Hamas ont débarqué au siège du Sharek Youth Forum [6] avec leurs fusils, leurs mensonges et leur agressivité. Ils ont jeté tout le monde dehors, arrêté et emprisonné plusieurs personnes, empêché Sharek de poursuivre ses activités ; quelques jours plus tard, des manifestants regroupés devant le siège de Sharek ont été agressés, battus et pour certains emprisonnés.
C’est vraiment un cauchemar au sein d’un autre cauchemar que nous vivons. Il n’est pas facile de trouver les mots pour décrire la pression qui s’exerce sur nous. Nous avons difficilement survécu à l’opération "Plomb durci" de 2008-2009, quand Israël nous a systématiquement bombardé la gueule, a détruit des milliers de logements et encore plus de vies et de rêves. Ils ne se sont pas débarrassés du Hamas comme ils en avaient l’intention mais ils nous ont fichu la trouille pour toujours, et le syndrome du "stress post-traumatique" s’est installé à jamais en chacun de nous, parce qu’il n’y avait nulle part où fuir les bombes.
Nous sommes une jeunesse au cœur lourd. Nous portons en nous un poids tellement accablant qu’il nous empêche d’admirer le coucher de soleil : comment pourrait-on, alors que des nuages menaçants bouchent l’horizon et que des souvenirs effrayants passent dans nos yeux à chaque fois que nous les fermons ? Nous sourions pour cacher la douleur, nous rions pour oublier la guerre, nous gardons l’espoir pour ne pas nous suicider tout de suite.
Au cours des dernières années, Hamas a tout fait pour prendre le contrôle de nos pensées, de notre comportement et de nos attentes. Nous sommes une génération de jeunes qui se sont déjà habitués à évoluer sous la menace des missiles, à poursuivre la mission apparemment impossible qui consiste à mener une existence normale et saine, et nous sommes à peine tolérés par une organisation tentaculaire qui s’est étendue à travers notre société, tel un cancer malveillant déterminé à détruire dans sa propagation jusqu’à la dernière cellule vivante, la dernière opinion divergente, le dernier rêve possible, à paralyser chacun de nous en faisant régner la terreur. Et tout ça arrive dans la prison qu’est devenu Gaza, une prison imposée par un pays qui se prétend démocratique.
A nouveau l’histoire se répète dans toute sa cruauté et tout le monde a l’air de s’en moquer. Nous vivons dans la peur. Ici, à Gaza, nous avons peur d’être incarcérés, interrogés, battus, torturés, bombardés, tués. Nous avons peur de vivre parce que chaque pas que nous faisons doit être sérieusement considéré et préparé, parce qu’il y a des obstacles et des interdits partout, parce qu’on nous empêche d’aller où nous voulons, de parler et d’agir comme nous le voulons et même parfois de penser ce que nous voulons, parce que l’occupation colonise nos cerveaux et nos cœurs, et c’est tellement affreux que c’est une souffrance physique, que nous voulons verser des larmes de révolte et de colère intarissables.
Nous ne voulons pas avoir de haine, ressentir toute cette rage, et nous ne voulons pas être encore une fois des victimes. Assez ! Nous en avons assez de la douleur, des larmes, de la souffrance, des contrôles, des limites, des justifications injustifiées, de la terreur, de la torture, des fausses excuses, des bombes, des nuits sans sommeil, des civils tués aveuglément, des souvenirs amers, d’un avenir bouché, d’un présent désespérant, des politiques insensées, des politiciens fanatiques, du baratin religieux, de l’emprisonnement. Nous disons : ASSEZ ! Ce n’est pas le futur que nous voulons !
Nous avons trois exigences : nous voulons être libres, nous voulons être en mesure de vivre normalement et nous voulons la paix. Est-ce que c’est trop demander ? Nous sommes un mouvement pacifiste formé par des jeunes de Gaza et des sympathisants de partout ailleurs, un mouvement qui continuera tant que la vérité sur ce qui se passe chez nous ne sera pas connue du monde entier, et à tel point que la complicité tacite et la tonitruante indifférence ne seront plus acceptables.
Ceci est le manifeste pour le changement de la jeunesse de Gaza !
Nous allons commencer par rompre l’occupation qui nous étouffe, par nous libérer de l’enfermement mental, par retrouver la dignité et le respect de soi. Nous garderons la tête haute même si nous rencontrons le refus. Nous allons travailler nuit et jour pour changer la situation lamentable dans laquelle nous nous débattons. Là où nous nous heurtons à des murs, nous construirons des rêves.
Nous espérons que vous qui lisez maintenant ces lignes, oui, vous, vous nous apporterez votre soutien. Pour savoir sous quelle forme c’est possible, écrivez sur notre mur ou contactez-nous directement à :
freegazayouth(arobase)hotmail.com
Nous voulons être libres, nous voulons vivre, nous voulons la paix [7] . » Juillet 2013.
Titres des chapitres
I- Voilà donc venu le temps des soldats d’élite et des équipes sélectionnées
II- Une insurrection en rupture avec la répétition protestation-répression
III- Révolution du jasmin, révolution arabe, révolution apolitique, révolution numérique
IV- Les révoltés seraient étrangers au peuple et les salafistes seraient étrangers au pouvoir ?
V- Féminisme d’Etat, un élitisme postcolonial et dispositif d’inclusion
VI- Success story électoral des mouvements islamiques
VII- L’éveil identitaire, ce raz de marée conservateur-néolibéral
VIII- Transition démocratique, pacification, normalisation, banalisation
IX- Luttes de classes ou émancipation sans libération au pays postcolonialiste
X- Retour d’expérience
XI- Notre cause est commune. Il n’y a pas d’Occident en face de nous
Pour télécharger ce texte dans sa totalité, des dix autres chapitres, voir ici :
http://lachevement.fr/publications/ce-que-souleve-le-mouvement-insurrectionnel-populair
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