Communiqué de l’assemblée générale de Lyon II campus de Bron

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Mouvement sur les retraites 5 compléments

Les étudiants, réunis en assemblée générale de Lyon II campus de Bron, le 03 Novembre 2010 ont pris les positions suivantes.

Étant donné la situation actuelle, vis-à-vis de l’attitude de la présidence de l’université sur les « dégradations criminelles » qui ont eu lieu sur le campus, l’assemblée générale les déplore, mais considère que ces « dégradations criminelles » ne sont rien en regard de l’état actuel du campus, insalubre et décrépit. Ne sont rien en regard des dégâts inimaginables que causeront les réformes qui touchent la France. Ne sont rien en regard de la répression qu’ont subi les forces mobilisées, qu’elles soient d’origine policière, administrative ou judiciaire.

C’est donc un faux débat que d’évoquer ce sujet en ces termes, c’est se détourner de notre lutte prioritaire contre les réformes. Ces tentatives de divisions du mouvement ne passeront pas.

L’administration de l’université, qui a appelé à l’assemblée générale d’hier mardi 2 Novembre, par voie de mail, porte donc l’entière responsabilité des choix qu’y ont été faits par l’ensemble de la communauté universitaire.

Car il s’agissait bien d’une assemblée générale invitant l’ensemble de la communauté universitaire.

André Tiran se sert de ces prétextes pour continuer sa politique de répression d’un mouvement, en refusant de donner une réponse favorable aux étudiants sur les questions du contrôle des absences et de la banalisation de créneaux pour permettre une mobilisation étudiante.

Voilà comment on manipule la réalité, comment on instrumentalise des événements négligeables, on les amplifie démesurément, pour servir une politique de répression.

Indépendamment de cela, l’assemblée générale prend les décisions suivantes :

- La tenue d’une assemblée générale lundi 08 novembre à 14h00 dans le hall des sports.
- La création d’une banderole unitaire.
- D’organiser des blocages de l’économie en coopération des syndicats ouvriers.
- La diffusion de tracts avec les travailleurs.
- Ainsi que le maintien de l’occupation pacifique et démocratique du campus de Bron.

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  • Le 5 novembre 2010 à 23:20, par Casseur

    @ Hank O’Lair

    Merci pour tes analyses très très poussées sur ce point, si tu pouvais en faire autant sur d’autres sujets (les Roms, l’attitude de la police pendant le mouvement des retraites, les comparutions immédiates, etc.), on serait vraiment trop fort.

    Pour moi, Rebellyon n’a certainement pas à condamner publiquement quoi que ce soit qui émane d’un mouvement. Y’a suffisamment de monde qui s’en charge et qui charge la mule. Quand on est solidaire, on est solidaire, point barre (mais peut-être que tu ne comprends pas ce que sont ni la solidarité ni un mouvement...), on ne se désassocie pas à la première embrouille, quand bien même on la regrette. Ca n’empêche pas de s’expliquer en privé.

    Pour ce qui concerne Rebellyon, y’a pas une « rédaction en chef » qui décide ce qui doit être dit ou pas, mais des personnes qui proposent des articles. Du coup, si toi tu veux écrire, proposes ton article. Mais j’ai l’impression que ton acharnement sur cette question ne nous garantie pas un article qui diffère beaucoup de ce qu’on peut entendre partout.

    Enfin tu me sembles vraiment de mauvaise foi quand tu dis qu’il n’y a aucun article sur Rebellyon qui déplore ce qui est arrivé, nombre des articles que tu cites le font en large et en travers, ce qui n’empêche pas de parler d’autre chose, comme de la manipulation qu’en a fait la présidence. Perso, j’aurais pas validé ton message, vu comme il est mensonger.

  • Le 5 novembre 2010 à 11:29, par Hank O’Lair

    Sur ce point : "L’admi­nis­tra­tion de l’uni­ver­sité, qui a appelé à l’assem­blée géné­rale d’hier mardi 2 Novembre, par voie de mail, porte donc l’entière res­pon­sa­bi­lité des choix qu’y ont été faits par l’ensem­ble de la com­mu­nauté uni­ver­si­taire.

    Car il s’agis­sait bien d’une assem­blée géné­rale invi­tant l’ensem­ble de la com­mu­nauté uni­ver­si­taire."
    L’ensemble de la communauté universitaire, ce sont environ 28 000 étudiants et environ 5 000 personnels. Soit plus de 30 000 personnes. Deux AG simultanées réunissant environ 1 000 personnes ne représentent pas l’ensemble de cette communauté, d’autant que ceux qui s’y trouvaient n’étaient nullement délégués par le reste ces étudiants et personnels de Lyon 2.
    Il est tout bonnement utopique de penser qu’une AG puisse réunir l’ensemble de la communauté Lyon 2, à moins de disposer d’un amphi de près de 35 000 places et qu’il soit plein. Une AG au théâtre de Fourvière, peut-être ? :)

    Je veux bien admettre qu’on puisse prendre acte des décisions des AG qui se tiennent, mais à condition que ceux qui les prennent les assument, et ne se défaussent pas sur la Présidence ou toute autre institution en cas de problème. C’est certes la responsabilité de la Présidence que d’autoriser la tenue d’AG sur les campus, en vertu du respect de la liberté d’expression et de ce qu’on a coutume d’appeler la « vie démocratique ». Mais ce n’est pas la Présidence qui prend les décisions en AG ; ce sont ceux qui y participent, qui y débattent, et qui y votent.

    Une décision d’occupation a été prise. Alors, que ceux qui l’ont prise l’assument. Surtout lorsqu’on se fend d’un communiqué officiel sur cette décision : http://rebellyon.info/Occupation-illimitee-de-Bron.html
    Il y a eu des ratés lors de l’occupation ? Des actes qui nuisent au mouvement ? Eh bien, il faut quand même les assumer, et ne pas se défausser. Tout simplement pour renvoyer une image de responsabilité, et rester crédible. Au besoin, condamner ces actes qui n’avancent à rien, comme l’on fait plusieurs commentateurs dans les différents billets consacrés à ce sujet.

    Comment espérer être crédible sans montrer que l’on prend ses responsabilités ? Vu de l’extérieur, voici l’impression que donne tous les communiqués parus sur Rebellyon sur le sujet :
    - prise de position pour un occupation d’un campus, assomption (action d’assumer) de cette décision (http://rebellyon.info/Occupation-illimitee-de-Bron.html)
    - désillusion, démotivation et réflexion sur la suite du mouvement (http://rebellyon.info/Occupation-de-Bron-la-gueule-de.html ; http://rebellyon.info/Occupation-de-Bron-la-gueule-de.html ; http://rebellyon.info/Une-nuit-d-occupation-a-Lyon-II-ca.html)
    - analyse, mais uniquement sur la rhétorique de la Présidence Lyon 2 (http://rebellyon.info/Presidence-de-Lyon-2-briseurs-de.html)
    - victimisation (http://rebellyon.info/De-la-fabrication-d-un-mythe-la.html)
    - dédouanement (le présent billet : http://rebellyon.info/Communique-de-l-assemblee-generale,7918.htm)

    J’ai pu rater quelque chose, mais je n’ai vu aucun billet condamnant sans détour les dégradations (quand bien même elles sembleraient mineures), hormis en essayant de noyer le poisson, du type « Ce n’est rien comparé à l’état global du campus de Bron ». C’est vrai, mais les fonds utilisés pour réparer ces dégradations constituent autant de fonds perdus pour la remise en état du campus.
    Je n’ai vu aucun billet condamnant sans détour les auteurs de ces dégradations, mais plutôt des textes bottant en touche en désignant la casse du système social français, et du système universitaire en particulier. C’est vrai aussi, mais ce n’est pas en essayant de détourner l’attention des personnes, au premier rang desquelles figurent les étudiants dont le lieu d’étude a été détérioré et qui sont les premiers pénalisés par les fermetures administratives décidées pour tout remettre en état et éviter tout débordement grave, que ce mouvement aura une image crédible.

    Le seul signal qui est envoyé, c’est l’image d’un jeune enfant pris en faute qui en désigne un autre en disant : « C’est pas moi, c’est lui ! »

  • Le 4 novembre 2010 à 12:29, par lyondeusarde

    Pour une fois je ne suis pas d’accord avec vous au sujet de ces « dégradations criminelles ». Je ne vois pas le rapport avec la lutte, je ne vois pas l’intérêt pour les étudiants, pour nous, de dégrader ce lieu d’enseignement aussi décrépit soit il.
    En théorie était prévue une occupation « pacifique » du bâtiment K, dans les faits, des dégradations et même des archives de la fac brulées dans la nuit... Comment être crédibles après des conneries pareilles ? A quoi ça sert ?
    Continuons le mouvement mais plus d’écarts stupides de la sorte. Nous souffrons chaque jours d’être dirigés et gouvernés par une minorité de cons et c’est pourtant ce que l’ensemble de la communauté universitaire subit avec de tels boulettes.

    Longue vie à Rebellyon !!

  • Le 4 novembre 2010 à 08:34, par occupation

    La fac est fermer aujourd’hui.
    Pour le coup c’est vraiment une atteinte a nos libertés, les étudiants doivent y répondre fermement.

  • Le 4 novembre 2010 à 03:20, par d

    il manque parmit les prise de position.
    supprimer les drapeaux des syndicats (et orga ) dans le cortège étudiant de lyon 2
    l’organisation de manifs le soir.

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