Contre la délocalisation en Roumanie, les salariés d’Anoflex bloquent l’usine de Caluire

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Contre les licenciements, soutenons les ouvriers d’Anoflex de Caluire qui ont bloqué complètement leur usine depuis mercredi.

La crise a bon dos...

Le groupe allemand des pneus Continental, qui a absorbé l’entreprise Anoflex a décidé, crise aidant, de délocaliser ses usines en Roumanie. En effet, les salaires sont en Roumanie dix fois moindres que ceux payés en France. Pour y parvenir, le groupe Continental a annoncé en mars son intention de supprimer 177 emplois dans l’agglomération lyonnaise sur les 519 salariés actuels d’Anoflex situés sur les sites de Caluire, Rillieux-la-Pape et Villeurbanne. Et Continental a décidé de licencier tout de suite 157 employés dès ce mois de juin, alors que depuis septembre 2008 il y a eu déjà 84 départs volontaires et 50% de chômage technique lié à la surproduction dans le secteur automobile.

Les salariés en colère, suite à des négociations qui n’ont pas abouti, ont décidé, dès mercredi 6 mai, de bloquer complètement toutes les entrées et toutes les sorties du site de Caluire, fabriquant des flexibles hydrauliques pour directions assistées. Ils se sont barricadés avec des palettes et ils ont bloqué les portes par des chaînes et des cadenas. Les salariés attendent une discussion remettant en cause la délocalisation du site qui pourrait avoir lieu avec la direction ce lundi 11 mai.

Il est vrai qu’à Caluire les ouvriers sont si désespérés qu’ils ont même envoyé une lettre ouverte à leur direction pour exprimer leur désarroi, et leur envie de conserver leurs emplois. En effet ils auront beaucoup de mal à se recaser, l’âge moyen des salariés de cette unité étant de 47 ans et beaucoup d’entre eux souffrant de tendinite, maladie récurrente dans ce travail.

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Quant aux syndicats, ils ne croient plus vraiment à un revirement du groupe Continental par rapport à la délocalisation. Ils souhaitent simplement négocier une prime de départ la plus importante possible. La direction proposant une prime de 15.000 euros et 150 euros par année d’ancienneté, la CGT demande une prime plus décente de 25.000 euros pour les départs volontaires et 2.500 euros par année d’ancienneté...

Face à leur désespoir, soutenons les salariés d’Anoflex à Caluire

CONTITECH - ANOFLEX
2, avenue Barthélémy Thimonnier
Caluire et Cuire
Tél. 04 78 98 70 70
Fax 04 78 98 71 58

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  • Le 12 mai 2009 à 15:06

    A ce propos, dans le Progrès du mardi 12 mai 2009

    Anoflex : le travail reprend après un accord sur les primes de départ

    Après cinq jours de blocage, les trois usines de Contitech-Anoflex doivent recommencer à fonctionner normalement ce matin à Caluire, Rillieux et Villeurbanne. Un accord a été trouvé hier sur le montant de la prime de départ qui sera accordée aux 157 salariés concernés par le plan social. Ils toucheront 19 000 euros, plus 1 000 euros par année d’ancienneté, soit un chèque moyen d’environ 50 000 euros par personne. Cet accord a été approuvé à la suite d’un vote des salariés qui s’est déroulé dans des conditions critiquées par la CGT, deuxième syndicat de l’établissement après l’Unsa. « Une centaine de salariés seulement, sur un total de 507, ont été consultés car tout le monde n’a pas été prévenu, accuse Gérard Cressot, délégué CGT. C’est dommage, on aurait pu obtenir beaucoup plus. Des employés sont satisfaits de cet accord, d’autres sont déçus et amers, car ce qu’ils demandaient au départ, c’était 50 000 euros plus 2 500 par année d’ancienneté ». La CGT promet de continuer à se battre pour sauvegarder des emplois. Elle n’exclut pas de saisir la justice pour faire annuler le plan social. « Sinon, on va fabriquer des chômeurs de longue durée : beaucoup d’ouvriers ont la cinquantaine, ils n’ont pas connu d’autres boîtes et il sera très difficile pour eux de retrouver du travail. » Contitech-Anoflex, fililale du groupe allemand Continental, va transférer cet été la production de flexibles pour directions assistées hydrauliques en Roumanie. Une opération qui se soldera par la fermeture du site de Rillieux.

    N. B.

  • Le 11 mai 2009 à 13:43

    13h30 : la direction propose finalement une prime de 19.000 euros et 1.000 euros par année d’ancienneté.
    A priori les salarié-e-s auraient voté la reprise du travail, mais le site était encore bloqué à la mi journée.

  • Le 11 mai 2009 à 11:19

    Concrètement, comment pourrait-on exprimer notre soutien aux travailleur-se-s en lutte ?
    Au rassemblement de soutien inter syndical devant leur site le mercredi 8 avril, on était que deux du mvt anti autoritaire...

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