Des pommes du Limousin aux perturbateurs endocriniens

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Un article publié sur le site d’info local La Bogue propose de prendre le temps de s’informersur les menaces sur le vivant. Les perturbateurs endocriniens présents dans certains produits utilisés dans l’industrie et l’agriculture ne sont pas les seuls responsables. Mais leur nocivité, souvent sous-estimée, est terrible pour les riverains et les consommateurs (et au premier chef pour les paysans eux-mêmes). Lorsque la vie animale est menacée, la santé humaine ne tarde pas à l’être aussi.

En Limousin la culture de pomme est importante alors que, selon l’INRA, une pomme qui n’est pas issue de l’agriculture biologique subit en moyenne 36 traitements chimiques. L’association Alerte des médecins sur les pesticides a donc décidé en 2013 de mettre les pieds dans le plat sur le problème des pesticides dans notre région. L’association de riverains Alassac ONGF n’était pas audible à l’époque, ni par les pomiculteurs ni par les pouvoirs publics. Il était nécessaire de sensibiliser les médecins. Très vite 80 médecins limousins, puis des médecins des Antilles ont adhéré. Car le Limousin n’est pas la région la plus attaquée, loin de là ! L’exploitation intensive de la banane aux Antilles a des effets épouvantables. 1700 médecins ont signé l’appel.

Au départ : le conflit entre les riverains et les coopératives. Des rencontres ont été organisées et, après de nombreux efforts, cela a abouti à la signature d’une « charte » pour une arboriculture plus respectueuse de l’environnement… Cela ne veut pas dire que tout va bien ! Mais des gens se sont rencontrés autour d’une table à la préfecture de la Corrèze. De l’engueulade, on est passé à quelque chose de plus constructif. La première manifestation concrète de cette charte, c’est que vingt kilomètres de haies vont être ou sont déjà plantés, pour lutter contre la dérive aérienne des pesticides pulvérisés, notion qui n’est plus contestée par personne. Les haies n’empêcheront jamais tous les pesticides de passer mais ça en empêche quand même un peu… et surtout ça signifie que dans le rapport entre pomiculteurs et riverains, quelque chose a changé. Les deux parties se considèrent. Les dernières discussions portent sur la nature des produits épandus. Les pomiculteurs en ont donné la liste, et l’association les a passés au crible pour juger de leur cancérogénicité. Les discussions se font avec le syndicat des producteurs de pommes et poires du Limousin, avec l’aide d’Alassac ONGF (riverains) et de Phyto Victimes, (agriculteurs victimes des pesticides) et on doit à ces associations l’essentiel des avancées. Le dialogue a pris sous l’égide de l’État, ce qui est une garantie que tout ça va être évalué dans le temps.

La suite à lire sur : https://labogue.info/spip.php?article109

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