En 1994, on a fait plier le gouvernement contre le CIP et aujourd’hui, le CPE on n’en veut pas !

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CPE/LEC/2006 9 compléments

Voté au Sénat dans la nuit du 28 février au 1er mars dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée nationale dans la nuit du 8 au 9 février, le CPE est définitivement adopté. L’ensemble de la loi sur « l’égalité des chances » a lui eté voté avec quelques amendements mineurs par le Sénat dans la nuit du 5 au 6 mars.

« L’urgence » ce projet de loi ayant été décrétée , la commission mixte paritaire, composée de quatorze députés et sénateurs, a adopté dans la nuit du 7 au 8 mars une rédaction commune aux deux Chambres du Parlement. l’Assemblée nationale a voté cette rédaction au soir du mercredi 8 mars. Un ultime vote par le Sénat ce matin du jeudi 9 mars fait que la « loi sur l’égalité des chances » est donc définitivement adoptée par le Parlement.

Il ne reste que la rue pour faire retirer cette loi scélérate.

- Les étudiant-es veulent faire du jeudi 16 mars une forte journée de mobilisation.
- le samedi 18 mars a été retenu pour une journée nationale pour les syndicats d’étudiant-s et de salarié-es.

- En attendant, actions, grèves et occupations dans les facs continuent...

- Après la capitulation de la gauche institutionnelle dans la nuit du 8 ou 9 février devant le recours au 49-3, le CPE est donc considéré comme adopté par l’Assemblée nationale depuis le 10 février.

- Le Sénat précipite aussi les procédures en avançant au 23 février le début de ses délibérations qui ne devaient commencer que le 28. Tout cela pour faire passer définitivement le projet avant la fin des vacances scolaires et la journée de mobilisation du mardi 7 mars.Le texte est voté dans la nuit du 28 février au 1er mars. Le CPE est donc définitivement adopté.

- Le mardi 7 mars avait été décrétée journée nationale d’action par les structures syndicales bureaucratiques pour correspondre à la motion de censure globale de la « Loi sur l’égalité des chances » (sic) que l’Assemblée nationale a rejetée sans surprise le 21 février.

Mais malgré les vacances scolaires et universitaires, et malgré le fait que l’ UNEF freine des 4 fers (voir ici des exemples de leur rouerie toute léniniste), partout en France, beaucoup n’ont pas attendus la journée nationale d’action, décrétée par les syndicats mous, pour montrer leur détermination et ont appellé à des actions et des manifestations. Les grèves avec blocage ont repris dans les facs comme à Aix-Marseille I, Bordeaux III, Paris-Censier, Jussieu , Nanterre, Tolbiac qui lance un appel aux lycéen-nes, Villetanneuse, La Rochelle, Lille III, Orléans, Poitiers, Tourcoing,Tours.
À Nantes, plus d’une centaine d’étudiant-es occupent depuis 15h ce 1er mars la direction régionale de l’Inspection du travail. Les universités de l’est de la Bretagne appellent à une manifestation lundi 6 mars à Rennes. À Montpellier, des étudiants occupent un amphi pendant les vacances.

À Libourne (33), devant le blocage par les lycéens depuis mardi 28, le lycée a été fermé par la direction le 1er mars.

- Assemblée générale des lycées de la région parisienne ce mercredi 1er mars à Montreuil (93) et prochaine "coordination nationale des facs, lycées et travailleurs précaires en lutte" le samedi 4 mars à Paris VI-Jussieu.

- La coordination nationale appelle à des actions dans toute la France ce jeudi 2 mars.

- Manifestation à Marseille vendredi 3 mars pour accueillir de Villepin à l’occasion de la Conférence pour la loi dite de l’Égalité des Chances.

Alors qu’aucune des structures syndicales bureaucratiques n’ira au-delà d’une journée d’action, la CNT appelle à la grève générale et un autre appel est lancé sur Rebellyon pour une grève générale insurectionnelle.

Pour mieux lutter contre le CPE, lire une analyse par la CNT, un décryptage par une précaire, et 2 analyses de l’UGAL dans L’égalité économique et sociale de février ici et .

Le CPE, c’est la généralisation de la précarité pour les jeunes,

C’est une nouvelle attaque contre le Code du travail. Aujourdhui, ce sont les jeunes de moins de 26 ans qui sont directement concernés, mais si on n’arrête pas le gouvernement dans sa volonté de tout casser en matière de contrat de travail, demain c’est le CDI qui sera
détruit. Nous sommes tous concernés : jeunes, étudiants, précaires , salariés, chômeuses et
chômeurs..

Le CPE, c’est la peur de chaque jour qui vient. Au moins, un « CDD de six mois », c’est garanti six mois... Mais un « CPE de deux ans » ce n’est pas garanti du tout : chaque jour on se couche sans savoir si on travaille encore le lendemain...

Le CPE, c’est de l’argent supplémentaire au profit des grosses entreprises qui font déjà d’énormes bénéfices, puisque toutes peuvent prendre des CPE.

Virer un CDI pour le remplacer par un CPE sera possible, alors que cela ne l’était pas par un CDD. L’absence de motif de licenciement d’un CPE, c’est la soumission totale à l’arbitraire, c’est l’absence de recours, c’est le déni de droit, c’est un recul d’un siècle d’acquis sociaux !

Exigeons le retrait du Contrat Première Embauche (CPE), mais aussi du Contrat Nouvelle Embauche (CNE).

Refusons le travail de nuit pour les moins de dix-huit ans !

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  • Le 10 mars 2006 à 10:29, par Greg

    n a pas pris une ride pardon

  • Le 10 mars 2006 à 10:28, par Greg

    A bas les aristocrates !
    Ce slogan n’a pas perdu une ride.

  • Le 7 mars 2006 à 10:55

    le gouvernement nous mene tous vers un suicide collectif.

    liberté, égalité, fraternité
    3 mensonges dans une phrase sa fait quand même un peu pitié
    liberté, égalité, fraternité
    qui sont vraiment les demeurés.

  • Le 7 mars 2006 à 10:50

    La democratie est devenue une oligarchie. Ils sont seul quelques personnes au pouvoir n’écoutant pas les revendications du peuple ! A quoi servent les élections si une fois au pouvoir le peuple n’est pas écouté ?
    Le CPE est un bel exemple de tout cela. Les politiciens imposent leurs lois sans écouter ceux concernés. Je suis contre le Contrat Premières Emmerdes et plus généralement contre ce système politique.

  • Le 7 mars 2006 à 10:45

    un président invisible, des ministres fumistes, voila notre systéme. un systeme qui tombe dans la déchéance la plus totale, c’est navrant, ça fait tout simplement pitier.pourquoi ?

  • Le 7 mars 2006 à 10:37

    pourquoi être gouverné par des gens au service de la corruption et de l’argent ?
    cessons d’être dirigé par des fascistes, les manisfestations sont nos seules paroles, REAGISSONS.

  • Le 2 mars 2006 à 09:30

    Merci aux militantEs de Rebellyon qui font un super travail d’info sur les luttes anti CPE/CNE !! Très bons articles !! Continuez ! Ne lachez pas l’affaire !

  • Le 12 février 2006 à 21:22, par GLADIATOR

    Bonjour, je m’ appele Salim, niveau licence de droit. si j’ ai bien compris vous voulez rendre à césar ce qui appartient a césar : c’ est à dire se réapproprier le débat par les luttes locales. Je suis d’ accord car les syndicats francais (CGT en tête) ne sont plus, comme les partis politiques, représentatifs de la société civile. De nombreuses dérives et collusions avec les pouvoirs succcessifs remettent également en cause leur crédibilité.
    Exemple de dérive, j’ai été victime d’un « non renouvellement de contrat » après six ans de service en CDD (précaire) sur la base de manoeuvres d’un délgué CGT. Alors pour ce qui est de la défense des employés, il y a de quoi se poser des questions.
    Alors je dis oui pour un syndicat unifié français qui défendrait uniquement les intérêts des salariés et non les intérêts des corporations ou du patronat avec les ficelles du pouvoir.
    REFONDONS LA VIE SYNDICALE, POLITIQUE ET SOCIALE DE NOTRE PAYS !!!

  • Le 12 février 2006 à 19:10

    Ajoutez à la CNT éduc la CGT CHS Vinatier pour la dernière manif :)

    Syndiqués non-syndiqués, virons les bureaucrates, gérons nos luttes du local au national vers la grève générale.

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