Finie l’apathie, ça bouge dans les facs !

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Novembre2007-...(LRU et retraites) 7 compléments

Depuis le 25 octobre, les AG et les occupations se propagent dans les Facs, à Rouen, Tolbiac, Toulouse et Aix-Marseille, la participation aux piquets est massive, à Lyon, Nanterre et Rennes, la mobilisation est en marche.
Les revendications du mouvement naissant vont bien au delà de la simple suppression de la loi Pecresse, les étudiants appellent à l’union avec les salariés pour lutter ensemble contre la suppression des régimes spéciaux, les lois Hortefeux ou encore pour l’amnistie de tous les réprimés des derniers mouvements sociaux.

C’est par les flux que ce monde se maintient, bloquons tout !

Etat de la mobilisation dans les universités au mercredi 31 octobre à 12h

Rouen : AG jeudi 25 octobre à 400. Vote de la grève et du blocage. Envoie de deux mandatés à la coordination nationale (1 étudiant, 1 enseignant). Lundi 29 octobre, AG à 1000, vote du blocage pour la semaine à une large majorité. En annexe, voir l’appel de l’AG de Rouen du 23 octobre et l’appel au blocage généralisé du comité d’occupation de Rouen. Mardi 30 octobre, une nouvelle AG a réuni près d’un millier de personnes. Une manifestation s’est déroulée mardi 30 octobre avec plusieurs centaines d’étudiants et personnels.

Tolbiac Paris 1 : AG jeudi 25 octobre à 12h à 150-200. Deuxième AG à 16h à 350 (après interventions massives dans les cours) qui a envoyé deux mandatés à la coordination nationale (FSE et CNT). Mardi 30 octobre, AG de 700 étudiants a voté la mise en place immédiate des piquets de grève. Un appel appelant à la généralisation de la grève et appelant les syndicats de personnels à appeler à la grève a été voté. Blocage effectif mercredi 31 octobre au matin.

Toulouse le Mirail : AG jeudi 25 octobre à 700. Vote de la grève. Envoi de deux mandatés (FSE et UNEF-TUUD) à la coordination nationale. Mardi 30 octobre, environ 800 participants à l’AG. Les piquets de grève ont été votés et seront mis en place à partir de mardi 6 novembre. Une manifestation des 3 universités de Toulouse a réuni environ 300 personnes.

Toulouse Rangueil : AG d’environ 150 personnes la semaine dernière. En vacances ou examens cette semaine.

Toulouse Arsenal : AG à une petite centaine (envoi de deux mandatés à la coordination nationale de Toulouse : FSE et non syndiqué).

Aix Marseille 1 : avant mardi 30 octobre, plusieurs AG d’environ 200 personnes. Envoi de deux mandatés à la coordination nationale (1 UEC, 1 non syndiqué). Mardi 30 octobre, suite aux barrages filtrants, la présidence a décidé d’une fermeture administrative (lock-out) « jusqu’à nouvel ordre » (au moins jusqu’à lundi d’après la presse). Malgré tout, une AG a réuni au début 1000 personnes, puis 600 à la fin. Prochaine AG mardi 6 novembre. Le Snesup appelle à la réouverture du site et « tient à signaler que les modalités d’action du comité de mobilisation étudiant restent du ressort du mouvement étudiant ».

Rennes II : 400 en AG mardi 23 octobre et 500 mercredi 24 octobre. Barrages filtrants. Actuellement en vacances jusqu’au lundi 5 novembre.

Nanterre : 200 en AG mardi 23 octobre ; 300 en AG mardi 30 octobre. Blocage voté jeudi 8 novembre pour permettre une AG massive et la participation de tous. Manifestation à une centaine mardi 30 octobre (passage à la Sorbonne, à Censier, et pour finir à Tolbiac en grève).

Nantes : plusieurs centaines d’étudiants en AG (jusqu’à 300-400 environ) ; deux mandatés à la coordination nationale (SUD). En vacances jusqu’au lundi 5 novembre.

Caen : 200 à 300 étudiants en AG (deux mandatés à la coordination nationale). Prochaine AG mercredi 31 octobre à 17h30.

Lilles 1-2-3 : de 100 à 250 en AG. Manifestations de plusieurs centaines d’étudiants et personnels. Cette semaine Lille 1 est en vacance (prochaine AG mercredi 7 novembre).

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Amiens : mardi 23 octobre, 300 en AG. En vacances cette semaine. Prochaine AG mardi 6 novembre.

Nancy II : AG à 350 (jeudi 18 octobre) ; AG à 250 jeudi 25 octobre. Prochaine AG mardi 6 novembre.

Pau : AG à 100 la semaine dernière (envoi de mandatés à la coordination nationale). Prochaine AG mercredi 7 novembre.

Dijon : AG avec environ 150-200 personnes. Blocage du CA (mardi 23 octobre) qui devait appliquer la loi. Deux mandatés à la coordination nationale (FSE et CNT).

Lyon 2 : AG à 200-300 personnes mercredi 24 octobre. Deux mandatés envoyés à la coordination nationale (1 UEC, 1 Union pour le communisme). Prochaine le 8 novembre avec barrage filtrant.

Lyon 1 : AG d’une centaine de personnes la semaine dernière.

Grenoble : AG de 300 mardi 23 octobre (un blocage effectué jeudi 18 octobre suite à une AG de 150 personnes). Envoi de deux mandatés à la coordination nationale.

Reims : AG à 500 mercredi 24 octobre (questions locales + LRU). Mardi 30 octobre, AG de 250 personnes et manifestation.

Censier Paris III : AG d’une centaine d’étudiants et personnels le mardi 30 octobre.

Sorbonne : AG d’environ 80 personnes la semaine dernière. Envoi d’une mandatée (FSE) à la coordination nationale. Prochaine AG mercredi 31 octobre.

Clignancourt Paris IV : AG d’une centaine d’étudiants (envoi d’un mandaté à la coordination nationale : non syndiqué) la semaine dernière. Prochaine AG : mercredi 31 octobre.

Malesherbes Paris IV : petite AG (envoi d’une mandatée FSE à la coordination nationale) la semaine dernière. Prochaine AG mercredi 31 octobre.

Limoges : AG à 50 (envoi d’un observateur à la coordination nationale). Prochaine AG mardi 6 novembre.

Paris VIII Saint Denis : AG d’une centaine d’étudiants et personnels mardi 30 octobre.

Paris VI Jussieu : AG d’une centaine d’étudiants et personnels mardi 30 octobre.

Paris VII : une centaine d’étudiants en AG la semaine dernière. En vacances cette semaine.

Perpignan : AG d’une centaine de personnes la semaine dernière

Angers : AG à 100 personnes.

Créteil : AG d’une trentaine de personnes la semaine dernière. Envoi d’un observateur (SUD) à la coordination nationale.

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  • Le 7 novembre 2007 à 11:57

    Très bonne idée c’est bien de parler enfin de l’AGCS et de comprendre que ce qui arrive aux facs va arriver partout dans les pays membre de l’OMC et à tout les niveaux de l’éducation (primaire, collège, lycée,...) De même c’est ce qui a motivé la « réforme » du régime des intermitents, (a quand leur disparition complète ?) mais aussi la privatisation latente de la poste d’EDF, GDF, .... Rappelons fort que ce qui se passe en France est porté par une dynamique mondiale (le libéralisme) elle même porté par des institutions (l’omc, le fmi, la bm,...). Essayons de construire un mouvement unitaire salariés , chômeurs, étudiants, lycéens, ... mais qui puisse aussi être « exportable » notament en Europe (je pense à la lutte des étudiants grecs de l’année dernière) Bref essayons de ne pas rester sur des thématiques uniquements franco-françaises .

  • Le 6 novembre 2007 à 00:00, par Moé

    organisons, avec les salariés des autres secteurs, les profs, les iatoss, etc une marche gigantesque sur la sorbonne, car si la sorbonne ne vient pas à nous, nous devrons aller à la Sorbonne. Car depuis la rentrée on remarque surtout l’atonie médiatique autour du mouvement étudiant. Pour être en phase avec l’idée d’un mouvement élargi, certains à Rennes II proposent non pas directement l’abrogation de la lru mais plus encore la sortie du processus de Bologne. Moi je dis qu’il faut que, symboliquement au moins, plusieurs fac proposent de se mettre Zone hors AGCS afin de dire que nous ne sommes pas à vendre.

  • Le 4 novembre 2007 à 01:35

    Et la désertion ? Ne pas aller en fac, ne pas y étudier et ne pas s’y former à la société du travail. Aussi, ne pas s’associer au corps professoral quand bien-même il est solidaire (« we don’t need no thought control » comme dit la chanson). Réaliser aussi la critique de l’université comme mouroir des cerveaux en vue de les formater au travail. D’aucunE diront que les études peuvent être une arme, et bien illes se trompent. L’école ne sert qu’à la reproduction de la domination, et même dans les luttes, les spécialistes se précipitent rapidement sur les commandes de pilotage des « mouvements ».
    La rupture avec la militance (limitance) est nécessaire, la rupture avec la condition de salarié ou d’étudiant aussi.
    Ne perdons pas notre temps et nos forces en guerres déjà perdues, développons en premier lieu le fameux « maquis » que d’aucunE ont Appelé de tout leur voeux, garantie de notre autonomie. Refusons tous les partis, les syndicats, qu’ils soient imaginaires ou pas. La subversion ne prend pas sur le terrain des luttes réformardes, la vie ne se trouve pas dans les couloirs balisés des universités de la domination.

    Un petit texte pour rafraichir la mémoire :

    Au long des temps historiques, et probablement depuis la fin de l’âge néolithique, le monde a été divisé en trois classes. La classe supérieure, la classe moyenne, la classe inférieure. Elles ont été subdivisées de beaucoup de façons, elles ont porté d’innombrables noms différents, la proportion du nombre d’individus que comportait chacune, aussi bien que leur attitude vis-à-vis les unes des autres ont varié d’âge en âge. Mais la structure essentielle de la société n’a jamais varié. Même après d’énormes poussées et des changements apparemment irrévocables, la même structure s’est toujours rétablie, exactement comme un gyroscope reprend toujours son équilibre, aussi loin qu’on le pousse d’un côté ou de l’autre.

    ...Les buts de ces trois groupes sont absolument inconciliables. Le but du groupe supérieur est de rester en place. Celui du groupe moyen, de changer de place avec le groupe supérieur. Le but du groupe inférieur, quand il en a un - car c’est une caractéristique permanente des inférieurs qu’ils sont trop écrasés de travail pour être conscients, d’une façon autre qu’intermittente, d’autres choses que de leur vie de chaque jour- est d’abolir toute distinction et de créer une société dans laquelle tous les hommes seraient égaux.
    Ainsi, à travers l’Histoire, une lutte qui est la même dans ses lignes principales se répète sans arrêt. Pendant de longues périodes, la classe supérieure semble être solidement au pouvoir. Mais tôt ou tard, il arrive toujours un moment où elle perd, ou sa foi en ellle-même, ou son aptitude à gouverner efficacement, ou les deux. Elle est alors renversée par la classe moyenne qui enrôle à ses côtés la classe inférieure en lui faisant croire qu’elle lutte pour la liberté et la justice.
    Sitôt qu’elle a atteint son objectif, la classe moyenne rejette la classe inférieure dans son ancienne servitude et devient elle-même supérieure. Un nouveau groupe se détache alors de l’un des autres groupes, ou des deux, et la lutte recommence.

    ... La nouvelle aristocratie était constituée, pour la plus grande part, de bureaucrates, de savants, de techniciens, d’organisateurs de syndicats, d’experts en publicité, de sociologues, de professeurs, de journalistes et de politiciens professionnels. Ces gens, qui sortaient de la classe moyenne salariée et des rangs supérieurs de la classe ouvrière, avaient été formés et réunis par le monde stérile du pôle industriel et du gouvernement centralisé.

    George Orwell dans « 1984 »

  • Le 2 novembre 2007 à 16:36

    si par « recettes » et « slogans » tu entends l’appel au blocage de l’économie, tu te trompes : ce n’est pas lié au mouvement précédent mais à une pratique de lutte en phase avec l’époque (cf. piqueteros en argentine, par exemple).

    En parlant du mouvement précédent, pour s’en inspirer et le dépasser :

    http://rebellyon.info/article3188.html

    http://tahin-party/jardin.html

    (et aussi : la rupture entre celleux qui tiennent le blocage et les autres, c’est différents de la rupture entre celleux qui sont vraiment en lutte et les autres ?)

  • Le 2 novembre 2007 à 13:38

    Pour ceux/celles qui l’on déjà fait à Lyon2 Bron la pertinence stratégique de bloquer ne me parait pas très net. Par contre sur les quais je trouve cela valable... En effet sur Bron cela nous enferme loin de tout alors que sur les quais cela libère des locaux facile d’accès pour le plus grand nombre. De plus, il ne faut pas oublié la rupture/spécialisation assez moche qui à lieu entre ceux/celles qui tiennent le blocage et les autres...

    J’ajoute que les « recettes » et les slogans d’une mobilisation précédente ne sont pas forcément pertinents au jour d’aujourd’hui ; soyons plutôt inventif on sera ainsi moins prévisible :)

  • Le 1er novembre 2007 à 17:51

    Rouen, Tolbiac, Perpignan, et d’autres facs sont déjà bloqués. Pendant ce temps les étudiants lyonnais sont en vacances.

    La rentrée c’est dans 3 jours, on bloque la fac ?

    ça va chauffer, le 14 novembre les étudiants, la SNCF, la RATP, la Poste, les enseignants, les fonctionnaires, les magistrats (sic) sont en grève ! Que fait le privé ?

  • Le 1er novembre 2007 à 12:13, par la s

    Aujourd’hui et depuis le 25 octobre 2007 à Rouen une Assemblée Générale a déclaré la grève, l’occupation et le blocage de l’Université. Nous sommes la génération qui s’est battue dans la rue ces dernières années, ces derniers mois. Depuis plusieurs jours, nous avons observé la mobilisation des autres villes. Il nous a semblé que chacun, là où il était, attendait un signal, une étincelle, pour que tout commence. Nous n’avons plus de raison d’attendre.

    Des cheminots nous retenons la force de paralysie, la capacité à dérègler les gestes tellement huilés du quotidien.
    Du CPE nous gardons la force d’initiative et la possibilité de vaincre dans l’affrontement. Si ce mouvement nait du prétexte de la loi sur l’autonomie des universités, il s’inscrit plus généralement dans une offensive à l’encontre du pouvoir en place. La France d’après, nous y sommes et rien ne nous la fera aimer.

    Ce à quoi nous sommes confrontés n’est pas un simple durcissement des institutions mais la constitution d’une force politique prête à tout pour éliminer ceux qui ne filent pas droit, ceux qui ne partagent pas leur désir d’un monde parfaitement policé où les cadres aux dents colgate roulent en velib’ au milieu des rafles de sans papiers. Il n’y aura pas de trève. C’est une vérité de l’époque que nous devons assumer.

    Les cheminots, la loi sur l’ADN, les profs, les fonctionnaires, tous ces fronts qui s’ouvrent appellent le meilleur de notre intelligence, une pensée stratégique maximale. Nous faisons le pari que ce moment est opportun pour nous retrouver, pour retourner dans la rue, pour prendre le pavé et nous jeter dans la lutte.

    Notre mouvement sait qu’il n’est pas isolable, qu’il rentre en résonnance avec tous ceux qui ont pris la décision de lutter là où ils sont, à leur manière et de toute leur détermination. Nous savons que le préalable à tout mouvement est une suspension du cours normal des choses. D’où la grève. Nous avons besoin de temps et de lieux pour nous retrouver, nous organiser et penser ensemble. D’où l’occupation.

    Nous pensons que ce monde se tient par la circulation ininterrompue d’argent, de travail, et d’information et que pour l’entamer il nous faut enrayer cette machine. D’où le blocage. Nous appelons ceux qui nous entendent à nous rejoindre, à s’organiser là où ils sont. Le travail est à déserter, les lieux sont à occuper, les flux sont à bloquer.

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