Friche RVI, 84 Avenue Lacassagne, mercredi 18 août 2010 en fin d’après-midi : débarquement en grandes pompes. En tête de cortège : représentants du Grand Lyon et de la préfecture suivis de la mairie du 3e arrondissement, de la police nationale, de la BAC, d’une équipe de vigiles d’une société privée et d’un huissier de justice.
Sans aucune communication préalable !
Le Grand Lyon, chef des opérations, met en place l’équipe de vigiles qui demeureront 24h/24 et 7j/7 sur le parking de la Friche RVI afin de maintenir le portail fermé et de filtrer les entrées et sorties.
Ils relèvent les plaques d’immatriculation, arrêtent et bloquent l’accès à certains véhicules.
Suite à la loi sur « l’illégalité des Camps de Roms en France », ces représentants prétextent qu’ils prennent des mesures de sécurité pour empêcher l’installation des Roms sur ce lieu. Il faut savoir que, depuis 2 mois, 2 familles de Roms, avec qui nous sommes en lien, s’étaient installées sur ce parking.
Jeudi 19 août 2010, 8h du matin : nous prenons l’initiative de faire entrer ces familles à l’intérieur de la Friche RVI pour les accueillir et leur éviter une expulsion certaine. Le vigile en poste appelle immédiatement ses collègues de la police nationale qui, 10 minutes plus tard, pénètrent sur la parking. A plusieurs, ils forment un cordon (bleu) autour de ces citoyens afin de leur interdire l’entrée à la Friche et commencent un « contrôle de routine » des familles de Roms pendant plus d’une demi-heure.
Suite à leur départ, les frichards emportent les caravanes des familles à l’intérieur avec leurs voitures. Ces voitures auront les 4 pneus crevés le lendemain de l’affaire malgré le parking soi-disant « sous surveillance ».
Ce matin, vendredi 20 août 2010 vers 6h00 : 2 voitures de la police nationale font halte rue Feuillat. Des hommes sortent des véhicules et essayent d’ouvrir de force le 2e accès de la Friche RVI, porte que nous tenons fermée à clé.
Nous intervenons de suite et leur rétorquons que nous ne voulons pas qu’ils entrent. De fait ils nous menacent avec agressivité en nous disant qu’ils reviendront plus nombreux la prochaine fois.
Par ailleurs vers 8h00, un semi-remorque affrété par le Grand Lyon est venu déposer des blocs de béton de 2 tonnes pour construire une allée de 10 mètres de large et 100 mètres de long entre le portail de l’avenue Lacassagne et le grand portail d’entrée de la Friche RVI afin d’empêcher tout véhicule ou caravane de se garer sur le parking de la friche. Il ne manque plus que les tapis rouges (et noirs). 2 blocs de béton de même envergure ont aussi été posés devant l’accès de la rue Feuillat sachant que celle-ci est une sortie de secours donnant accès aux pompiers en cas d’urgence.
Nous appelons donc à un soutien massif national et international imminent ! Le temps presse !
L’expulsion se rapproche à grand pas (15 septembre 2010, dernière date officielle du Grand Lyon) et les représailles à nos désirs de liberté se font de plus en plus présentes et oppressantes !
Les occupants de la Friche RVI
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