Il jouait la liberté, il a été tué lors de son interpellation à St Gervais sur Roubion

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Un homme de 50 ans qui s’était retranché à son domicile a été tué vendredi 27 avril peu avant 16 heures. Plusieurs gendarmes ont pénétré chez lui pour tenter de le maitriser pour un placement d’office, mais le qinquagénaire s’est montré menaçant armé d’un couteau. Un des gendarmes aurait été contraint d’ouvrir le feu... Celui ci est tué sur le coup.

Le texte suivant a été écrit et distribué à la fête de la FSU de l’Ardèche pour réagir au meutre commis vendredi 27 avril à St Gervais sur Roubion par un gendarme contre un "forcené" armé d’un couteau qui ne voulait pas se laisser enfermer en psychiatrie.

Afin de faire front à la prétention scientifique de la psychiatrie, nous dénonçons l’arbitraire et la barbarie d’instruments comme le traitement sanitaire obligatoire : le placement d’office est la séquestration légale d’une personne, alors forcée de subir un gavage médicamenteux destructeur pour son corps et son esprit, alors qu’elle est bien souvent attachée sur un lit de contention. Les électrochocs, et les formes infantilisantes de rééducation offensantes pour la dignité de la personne dans des centres de récupération et hôpitaux psychiatriques sont monnaie courante, sans parler de la marque d’infamie et de dégradation accolée pour toujours à ceux et celles qui subissent des traitements psychiatriques.

Nous voulons encore dénoncer la responsabilité des politiques qui maintiennent cet état de fait pour assurer les intérêts des industries pharmaceutiques, multinationales de la thérapie (voir les manuels officiels de différentes sortes comme ceux de l’ordre des médecins, des universités, des écoles thérapeutiques).

L’industrie des médicaments contre les soi-disantes maladies mentales est l’une des plus florissantes en France et dans le monde, qui chaque année lance sur le marché des gouttes pour dormir, des pastilles pour ne pas pleurer, des pilules pour se sentir bien... Les médecins signent chaque année 17 millions d’ordonnances pour du Prozac ou de la Ritaline pour les enfants hyper actifs. Les électrochocs reviennent à la mode, Et maintenant avec la loi « sur la prévention de la délinquance », il ne se passera pas un jour sans que le maire n’autorise un placement d’office.

En ces temps où on nous assourdi avec le retour à la "normalité" du "malade mental", une question nous taraude :

Qu’est-ce donc que cette "normalité" ?

Alors, écoutons les on-dits normaux des gens normaux, dans les autobus, les bureaux, où dans quelque autre lieu de la normalité :
- Les gitans naissent voleurs, c’est leur nature, ils n’y peuvent rien...
- On trouve toujours du travail quand on cherche bien, il faut s’adapter...
- Un mariage peut durer si on sait le supporter...
- L’ avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et qui savent faire des sacrifices...

Ce n’est pas peu dire qu’avec la "normalité", on passe la plus grande partie de notre temps à se soumettre, s’adapter, se sacrifier et supporter. Le sens de la vie et de l’être se perd dans ce mécanisme/être humain, véritable boulon de chair, infinitésimale partie qui doit s’insérer, fonctionner, tourner, s’annuler comme individualité unique et non reproductible dans la monstrueuse machine sociale.

Au XIX° siècle, les ouvriers rebelles jetaient leurs sabots de bois dans les engrenages des machines : le sabotage était l’ultime défense de ces personnes contraintes de travailler pour un progrès qui se retournait contre elles. Aujourd’hui et dans nos contrées, c’est plutôt le consommateur qui paye, et nous sommes contraint-es d’acheter : expulsé-es de l’engrenage productif, notre rôle dans la croissance économique est d’ acquérir biens et services, et, comme on l’a vu, les services psychiatriques sont en pleine expansion.

On peut alors se demander : est-il possible de bloquer l’engrenage de la psychiatrie en insérant çà et là nos chaussures d’infirmier-es ou de patient-es ?


Une caractéristique de notre temps est l’utilisation jusque là inégalée de la psychiatrie dans les buts ouvertement politiques ou nécessaires au maintien d’un certain ordre social.


Persécution d’ un opposant

Récemment, un jeune homme s’est présenté à notre groupe et nous a raconté l’histoire suivante, alors qu’il avait l’intention d’adhérer au mouvement pour la débaptisation organisé par le cercle anarchiste Papini à Fano dans les Marches : il a été menacé par le prêtre par qui il lui fallait passer pour se faire rayer des registres paroissiaux d’un signalement thérapeutique s’ il n’abandonnait pas son entreprise... La chimie est le bûcher moderne de l’inquisiteur d’aujourd’hui.

Qui est intéressé-e par les activités du groupe sur Valence peut nous écrire à l’adresse électronique suivante :
lelaboratoire(Arobase)no-log.org
et consulter notre blog :
www.lelaboratoire.over-blog.org
qui va s’enrichir d’autres rizhomes.

Enfin, afin d’examiner plus avant le sujet, et sur les 3 points qui présentent des aspects techniques, nous sommes organisé-es pour le moment en 3 sous-groupes : un sur les médicaments, un sur les aspects juridiques des traitements psychiatriques, et un sur l’information et la communication.

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  • Le 7 mai 2007 à 02:12

    pour revenir sur l utilisation des traitements medicamenteux il faut savoir que dans les prisons francaises le
    s detenus sont drogues malgre eux ;les anxiolitiques sont integres directement dans la nourriture ou genereusement distribues par les medecins de l administration penitentiaire ;

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