La demande de manifestation que nous avons déposée il y a maintenant un mois a été reçue mais celle-ci a été interdite par la préfecture.
Nous, militant-e-s antifascistes lyonnais, le redoutions fortement, car dans plusieurs villes de France l’Etat d’urgence et la menace terroriste ont servi de prétexte à l’interdiction de ce droit démocratique qui est le droit de manifester. L’association Amnesty International France a d’ailleurs produit un rapport sans appel sur le sujet et dénonce : « restrictions disproportionnées à la liberté de réunion pacifique sous couvert de l’état d’urgence en France ». https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/droit-de-manifester-en-france Cette justification semble souvent protéger l’extrême-droite comme à Lille où nos camarades antifascistes NP2C en lutte contre l’implantation d’un local identitaire se sont vu refuser leurs manifestations pour les mêmes raisons.
Ce qui est le plus étonnant dans cette interdiction, c’est qu’il nous est reproché dans le texte d’avoir organisé des contre-rassemblements contre l’ouverture d’un squat pour les français de souche par le GUD et de leur tentative ratée de manifester !
Ainsi vouloir agir contre les mobilisations de militants néo-nazis, justifie in fine que l’on nous interdise de manifester !
Il y aurait beaucoup à dire sur l’isolement du Groupe Antifasciste Lyon et Environs sur la lutte contre ce groupe virulent et violent qu’est le GUD.
En effet, les organisations de gauche, syndicats ont été absents lors de nos mobilisations, ce qui participe à une marginalisation de la part de l’Etat de nos initiatives antifascistes et de notre groupe.
Ces mêmes organisations que nous avons à chaque fois conviées à la préparation de ces évènements.
Il est aussi dit que ce weekend, étant un weekend de courses de Noël, les services de police aurons pour priorité la sécurisation des consommateurs. Quoi de plus édifiant pour démontrer que le consumérisme de la population est plus important que toute chose. Ne perturbons pas le capitalisme pour chasser le fascisme.
Plus délirant encore, une rencontre sportive entre l’olympique lyonnais et l’olympique de Marseille aura lieu ce même 17 Décembre. La rivalité entre ces deux clubs et la confrontation entre leurs supporters est pour la préfecture une des raisons pour nous empêcher de manifester. Ceci est complètement absurde, la GALE n’entretient aucun rapport avec le monde du football professionnel et du milieu ultra. Tout est toujours un bon prétexte à criminaliser les supporters de football.
Nous nous plierons à cette interdiction car nous ne souhaitons pas mettre en danger les personnes qui souhaitaient manifester. En effet, beaucoup des dernières mobilisations ont donné lieu à des violences policières inouïes.
Cependant, nous ne pouvons pas ne pas apparaître publiquement sur ces questions que sont le monde capitalisme et le regain d’activité de mouvance fasciste en France. A l’heure d’une catastrophe écologique mondiale dû à l’appât du gain de quelques-uns, au durcissement des conditions de vie des travailleurs, aux reculs sociaux imposés par les capitalistes nous devons dire stop à ce système destructeur. Le principal allié du capitalisme, le fascisme, tente de s’imposer partout (Lille, Marseille, Nantes, Bordeaux etc…), avec son lot d’agressions violentes envers ceux qui ne lui plaise pas.
Considérant que le droit de manifester est un droit fondamental, c’est pourquoi nous vous appelons ce dimanche 17 Décembre à nous rejoindre à 12h Place Raspail 69007 Lyon, Métro Guillotière pour dire que nous n’acceptons pas ce monde qui nous est proposé.
Que nous n’acceptons pas de nous faire dicter notre conduite par cet État qui ne respecte qu’une chose : la logique marchande et la « startupisation » de la société.
- Rendez-vous ce dimanche à 12h00 Place Raspail !
Groupe Autoproclamé Radicaux
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