La coupe du monde au Brésil n’aura pas lieu ! - Match de fous à Bellecour à 17h30 ce samedi 14 juin

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Rendez-vous à Lyon place Bellecour pour dire NON à la Coupe du monde de foot 2014 au Brésil vendredi 13 juin à 18h et samedi 14 juin à 17h30 pour un match de fous en soutien aux Brésiliens révoltés.

La gronde continue dans le pays même à quelques minutes de la cérémonie d’ouverture. La coupe du monde de la FIFA ne va rien rapporter au Brésil. La majorité des bénéfices reviendront à cette organisation internationale du foot, alors qu’ils seraient mille fois mieux utilisés à lutter contre les inégalités et contre la malnutrition.

Du 12 juin au 13 juillet, la Coupe du monde de football a lieu au Brésil. En 2016, les Jeux Olympiques seront organisés dans ce pays. Pour ces deux évènements sportifs et commerciaux, des sommes colossales sont dépensées, alors que nombre de besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits, loin de là.

Par ailleurs, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) comme le Comité International Olympique (CIO) ont la détestable habitude de s’accommoder sans sourciller avec des régimes totalitaires. La FIFA, le CIO et les états qui les soutiennent, notamment en leur accordant d’importants fonds publics et en les cautionnant, méprisent les populations qui vivent dans les pays où ils organisent ces compétitions sportives internationales : dépenses somptueuses, déplacements autoritaires de populations, répression, accompagnent souvent ces initiatives ; le Brésil n’y échappe pas.

Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux qui, au Brésil, refusent que la Coupe du monde de football soit le prétexte à de graves mesures qui attaquent directement la population, particulièrement les plus pauvres et visent spécifiquement celles et ceux qui résistent et exigent le respect des droits fondamentaux :

- Occupation de favelas par des forces militaires et de police, qui prolonge les innombrables expulsions opérées pour les chantiers de la Coupe du monde et des JO de 2016.
- Plus de 170 000 familles ont été jetées à la rue !
- Projet de loi étendant très dangereusement le possible recours aux mesures « antiterroristes ».
- Interdiction et répression envers les manifestations.
- Campagnes diffamatoires envers celles et ceux qui s’opposent à la remise en cause des libertés.
- Organisation par les réseaux mafieux d’une prostitution à grande échelle dans toutes les villes où auront lieu les matchs, avec ce que cela implique en termes de violences et de négation des droits humains.

Des organisations syndicales et des mouvements sociaux brésiliens organisent la résistance et refusent à juste titre d’y renoncer pour cause de Coupe du monde de football. « L’argent parvient à la FIFA et aux entreprises. Nous voulons de l’argent pour la santé, l’éducation, le logement, les transports collectifs et la réforme agraire », affirment-ils, et ils ont raison !

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La coupe du monde au Brésil n’aura pas lieu !
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Pourquoi nous disons NON à la coupe du monde 2014 au Brésil

P.-S.

POURQUOI LA COUPE DU MONDE DE FOOT EST UN GRAND PROJET INUTILE !

« De Nantes à Turin et Rio, Lyon, c’est la même logique qui s’applique : Notre-Dame-des-Landes, la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, les grands stades du Brésil ou de OL-Land à Lyon, autant de projets inutiles socialement et écologiquement et imposés d’en haut. »


« L’ouverture de la coupe du monde ce jeudi 12 juin, au Brésil, est un événement à la fois sportif, médiatique, politique, mais aussi écologique à maints égards.
Si plusieurs milliards de personnes auront les yeux tournés vers Rio ou Sao Paulo, jusqu’au 13 juillet, si la religion du football va encore fasciner autant de monde, il n’en reste pas moins que la démesure ayant frappé cette épreuve est en train de remettre en question la foi de ce peuple qui a longtemps vécu dans un rapport quasi magique au ballon rond.

Un affront social et écologique
A force de vouloir imposer au monde sa vision d’un football toujours plus hors-sol, la petite oligarchie mondiale qui dirige la FIFA (la Fédération Internationale de Football), a été de plus en plus loin dans la démesure, l’indécence, le gaspillage, la corruption.
Et le peuple brésilien, malgré la politique de Lula et de Dilma Roussef qui lui a succédé, crie depuis deux ans son refus de ce modèle de développement, fondé sur le gigantisme dirigé par les multinationales et financé en grande partie sur fonds publics.
Sur 11 milliards dépensés pour des projets, dont nombre ne sont même pas terminés, 85 % proviennent de la poche du contribuable brésilien, sans compter les exonérations de l’impôt sur la circulation des marchandises, l’industrie automobile ou pour l’acquisition des matières premières.
Du seul point de vue écologique, malgré tout le discours sur le développement durable des stades ( ! ), leur équipement en photovoltaïque ou en lumières LED, visant à assurer une respectabilité de façade, la Coupe va laisser des « éléphants blancs » hors de prix, sous-utilisés et, finalement, inutiles.
Comme à Sotchi, où la plupart des équipements ne font que pourrir sur place après avoir détruit les écosystèmes. Comme dans tous les lieux où les nouveaux jeux du cirque imposent de véritables zones d’exclusion allant jusqu’à deux kilomètres de diamètre autour des stades, transformés en zones de marketing agressif et en réserves sportives de luxe.


Gentrification et ségrégation sociale imposées par la violence
Les ressources énergétiques sont massivement mobilisées pour les privilégiés qui peuvent se payer le voyage et assister à des matchs hors de prix pour les pauvres. Mais les conséquences se mesurent aussi en terme de logements : plus de 170 000 familles, ce qui signifie au bas mot près d’un million de personnes, ont été expulsées, chassées de leur logement, sans concertation des populations locales, au mépris total des droits humains. Dans deux ans, ce nombre va pratiquement doubler afin d’accueillir les Jeux Olympiques.
Ces méga-évènements sportifs sont l’occasion d’accélérer la gentrification des villes et la ségrégation sociale. Sous la violence de la « pacification » des favelas, se cache un nouveau modèle d’aménagement des villes et du territoire où les pauvres, une fois de plus, sont chassés des centres villes.

Décidément la coupe est pleine et personne ne peut s’étonner qu’au pays du football des manifestations de centaines de milliers de personnes ont déferlé dans les grandes villes du pays, qu’à la veille de la coupe, les employés du métro de Sao-Paulo sont encore en grève, que 41 % des personnes interrogées refusent la coupe et qu’une révolte couve sous les feux du stade, comme jamais peut être depuis les JO de Mexico en 1968.

Le mépris de l’oligarchie sportive
Les déclarations de Michel Platini sont venues renforcer ce sentiment du mépris sans pareil de la nouvelle oligarchie sportive : « Le Brésil, faites un effort pendant un mois, calmez-vous ! Il faut dire aux Brésiliens qu’ils ont la Coupe du monde et qu’ils sont là pour montrer la beauté de leur pays et leur passion pour leur football. S’ils peuvent attendre au moins un mois avant de faire des éclats sociaux, ça serait bien pour l’ensemble du Brésil et la planète football ».


Le président de l’UEFA, à l’égal de son rival, Stepp Blatter, le Président de la FIFA, vit dans sa bulle, lui qui a soutenu la candidature du Qatar en 2022, ce pays où les ouvriers qui construisent les équipements sportifs sont réduits à l’état d’esclaves.
Notre-Dame-des-Landes, Lyon-Turin, stades brésiliens : même combat
Non, décidément, ce modèle sportif néo-colonial, imposé aux peuples par les « partenaires » de la FIFA (Coca-Cola , Adidas, Sony, Macdonald’s…) est insoutenable.


La marchandisation du foot à marche forcée est de plus en plus incompatible avec la joie simple du sport pratiqué par des millions de gens étrangers aux pratiques prédatrices des dirigeants sportifs.
De Nantes à Turin et Rio, c’est la même logique qui s’applique : Notre-Dame-des-landes, la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, les grands stades du Brésil, autant de grands projets inutiles socialement et écologiquement et imposés d’en haut.
L’autre jour, le chef indien Rahoni, en visite à l’Assemblée nationale à l’initiative du groupe écologiste, dénonçait la construction du barrage de Belo Monte qui détruit son peuple et massacre la forêt amazonienne. Une catastrophe de plus qui se joue dans le silence encouragé par la cacaphonie mondiale autour de la Coupe.
Oui , décidément, la Coupe est pleine ! » »
source : reporterre.net


« « Brasilia a dû voter la "loi générale de la Coupe", qui dédouane la Fifa de toute responsabilité et préserve les sponsors de la Coupe du monde.
La tradition du football populaire en prend également pour son grade, puisque la Fifa a imposé la fin des prix réduits.
La libre-concurrence, connais pas. Mais les vrais protégés de la Fifa avec cette Lei geral da Copa controversée, ce sont ses sponsors. Fini l’interdiction de boire de l’alcool dans les stades brésiliens. Peu importe la violence engendrée par la consommation d’alcool, la Fifa veut préserver ses relations avec un de ses plus gros sponsors, Anheuser-Busch, qui fabrique la bière Budweiser. La fédération a également assuré de gros cadeaux aux entreprises engagées dans l’organisation de la compétition, notamment les entreprises de travaux publics, grâce à des exonérations fiscales, des réductions de délais dans l’obtention de permis, ... »"
source : Europe 1

"Que les Brésiliens se mobilisent aussi, d’un point de vue plus égoïste, pour nous autres amoureux du football, qui devrions nous demander quelle fatalité nous oblige à subir une Coupe du monde devenue un tel cirque, imposant l’exclusivité de ses sponsors dans l’espace public et nécessitant un déploiement militaro-policier de pays en état de guerre. Nous qui tolérons que la FIFA oblige à construire des infrastructures démesurées sur des fonds publics pour ensuite capter l’essentiel des profits, vende "son" spectacle à des chaînes payantes que nous devrons payer à notre tour pour y avoir droit, attribue sa compétition dans des conditions douteuses pour satisfaire ses propres intérêts, se gouverne avec la transparence d’une mafia. »
11 juin 2014 - le monde.fr

Quelques chiffres :
- 170000 policiers et militaires (Air force comprise) mis à contribution pour la coupe du monde du Brésil.
- 52 % des Brésiliens sont contre la coupe du monde et pourtant...
- Le spectacle aura coûté 9 milliards d’euros.
- Mort de 8 employés du bâtiment lors des chantiers de la coupe du monde.
- Assassinat de 195 sans-abris pour « nettoyer » la rue...

vendredi 13 juin 2014
samedi 14 juin 2014

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