Et le spectacle continue !
Nos ami.e.s scientifiques connaissent les méfaits de la bibliométrie (ou évaluation des chercheurs par le nombre de publications et le nombre de citations de ces publications dans d’autres articles) : revues prédatrices, auto-citation, etc. Pourtant il faut avouer qu’on voit rarement des abus comme ce qu’a pu faire le docteur Raoult : il aurait participé à 1 802 articles dont de nombreux sur le coronavirus qui ont été accepté à publication en un jour de relecture, quelle rapidité ! Il faudrait être mauvaise langue pour remarquer que le directeur de publication de la revue qui accepte lesdits articles est un coauteur des articles du docteur Raoult !
Quant à l’efficacité de la chloroquine, il s’agit d’un débat scientifique en cours complètement disjoint de l’escroquerie Raoult, même si l’habitude médiatique de tout personnaliser fait fureur... Sur les 63 articles sur le coronavirus considérés scientifiques par l’Inserm [1], il ne semble pas y avoir de conclusions positives (sinon il y aurait un consensus scientifique ce qui est loin d’être le cas). Il faudra sûrement attendre les résultats des nombreux essais cliniques en cours (par exemple l’essai européen Discovery) pour y voir plus clair. En attendant, l’extrême droite se coordonne pour faire de la chloroquine le remède miracle : Trump, Estrosi, Le Point, Valeurs Actuelles, etc.
Le confinement s’accentue et les conséquences négatives sont occultées
La situation est catastrophique pour toutes les personnes victimes de violence domestique (enfants maltraités, femmes battues, etc.). Pas d’école pour voir les ami.es, pas de sorties pour se reposer et changer d’air et les amendes pleuvent quand on sort de chez soi. Heureusement, des initiatives se multiplient sur internet pour aider à mieux vivre le confinement, à soulager le stress et l’anxiété comme ce que propose l’université de Lorraine même si ce sont de piètres consolations pour les personnes les plus en dangers. L’impact social du confinement (qui est certes nécessaire pour enrayer la propagation trop rapide du coronavirus) ne fait pas partie du débat public ce qui empêche de chercher des solutions (hébergement de tous et toutes, réquisition des logements vides comme le revendique le collectif Droit Au Logement).
Pendant que les médias bavardaient, le gouvernement préparait son coup
L’attaque contre le code du travail qu’a fait passer le gouvernement sans aucun contrôle législatif (par ordonnances) est inédite et violente ! On pourra faire travailler des salarié.es jusqu’à 60h par semaine ! Cela était souvent déjà imposé, en toute illégalité, pour les soignant.es. Tant qu’à faire, vu que ça tenait tant bien que mal(ou pas), pourquoi ne pas l’imposer à tout le monde se dit le gouvernement ? À voir si les autres professions seront aussi corvéables et se laisseront faire, et espérons que, contrairement à ce qu’on a pu constater jusqu’ici, les syndicats ne prônent pas l’union nationale et choisissent la lutte des classes pour préserver les intérêts des travailleur.euses.
Actions syndicales
Face à l’angoisse générée par la demande de télétravail ou de travail à l’extérieur malgré l’épidémie, les syndicats ripostent. La CGT lance le site luttevirale.fr/ pour informer les salarié.es sur leurs droit en temps de coronavirus et Solidaires va mettre en place un numéro de téléphone d’assistance syndicale. Malheureusement, avec les ordonnances, les règles changent plus vite que les formations syndicales ! Bonne chance à elleux !
Il faut rappeler les évidences
L’OMS doit rappeler aux pays riches que ne pas aider les pays pauvres serait cruel. C’est vrai qu’après les avoir pillés pendant des centaines d’années pour certains, cela ne serait pas très sympa d’ajouter en plus le fait de les laisser seuls pendant cette crise ! En plus, cela risque de se combiner avec une grave crise humanitaire liée à la destruction des récoltes par un essaim de criquet. Invasion de criquets favorisée par quoi ?
Liens vers la gazette des confiné.e.s #1 et la gazette des confiné.e.s #2
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