Les flics sont arrivés à 6 heures pile. Tout s’est déroulé rapidement, et à 6h30, tou-tes les habitant-es étaient sur la place Mazagran, juste à côté, avec quelques affaires.
Les soutiens les ont rejoint-es petit à petit, quelques associatifs, quelques voisines et voisins... pas tant de monde finalement, c’est la veille du 15 août.
Pourtant, ce squat présentait la particularité d’avoir suscité des pétitions des riverain-es, non pas pour demander son expulsion, mais pour demander son maintien. L’immeuble était en bon état, avec eau, électricité.
Et surtout, le Grand Lyon, qui en est propriétaire, a prévu maintenant d’attendre plus d’un an avant de commencer des travaux dans cet immeuble. Sauf sans doute des travaux de démolition, pour éviter que d’autres (ou les mêmes) aient l’idée de revenir.
Un autre immeuble est lui aussi squatté dans la même rue, juste de l’autre côté de la place Mazagran. Il semble que toutes les procédures d’expulsion ne soient pas terminées... Pour le moment, il est toujours habité. Pour combien de temps encore ? La politique nationale et locale d’éradication des habitats de Roms va-t-elle frapper bientôt à nouveau dans le même quartier ?
La préfecture a affirmé aujourd’hui à l’association Sans droits ni titre qu’elle recherchait, à moyen terme, une solution pérenne pour les neuf familles expulsées ce matin et qui habitaient de façon stable dans l’immeuble. Doit-on prendre au sérieux cette affirmation ? C’est la question du jour. En attendant d’en connaître la réponse, tout le monde dort dehors.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info