Pascal Mailhos, le préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône, est visiblement soucieux de faire fructifier les affaires des magasins situés dans les principales zones commerciales de la ville de Lyon. Que les gérants des grandes chaînes ne s’inquiètent pas, l’État utilisera sa force policière pour protéger leurs vitrines et surtout le bon déroulement des achats de Noël.
Le préfet a ainsi annoncé que les manifestations seraient interdites les 14 et 15 décembre,de 8h à 22h sur la Presqu’île, à la Part-Dieu et à Confluence (voir périmètres ci-dessous).
L’argument pour réduire le droit de manifester est habituel. Cette interdiction est en effet présentée comme la conséquence « de troubles répétés à l’ordre public dans le centre-ville de Lyon lors des précédentes manifestations & de l’affluence attendue à l’approche des fêtes de fin d’année ».
Par sa décision d’empêcher toute perturbation du train-train commercial, le préfet illustre de la façon la plus crue la fonction que se fixe l’État : garantir les intérêts du capital. Pour paraphraser son prédécesseur, Didier Lallement, désormais préfet de Paris, nous ne sommes décidément pas du même camp.
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