José s’est fait fracasser par la police, suite à un banal contrôle de la route, le vendredi 20 juin 2008. Nez cassé, hématomes sur la joue, 2 yeux au beurre noir, 2 dents cassées, ouverture du cuir chevelu, mains et dos très abimés par les menottes et le genou d’un flic, sont les conséquences physiques de son passage à tabac.
Il était passé en comparution immédiate le 23 juin parce que les policiers qui l’avaient démonté avaient porté plainte contre lui. L’habituel triptique outrage / rébellion / violence avait été ressorti contre José, par les auteurs même de son passage à tabac. C’est une habitude que les flics qui cognent se disent victime de violences. Ca leur sert d’alibi pour les couvrir devant la justice.
Corporatisme oblige les deux flics présents lorsque les violences ont été commises, ont tous couvert leur collègue le plus impliqué ; leur procès verbaux sont à charge contre José et ils se disent tous victimes des violences de José. Malheureusement, aucun d’entre eux n’a eu 10 jours d’ITT comme José ; à vrai dire aucun n’a eu d’ITT du tout.
Corporatisme aussi entre les flics et les pompiers, ceux-ci ont fait des dépositions mensongères dans lesquelles José est accusé d’avoir menacé de mort un flic lors de son transport à l’hôpital dans le camion pompier. Après ils s’étonneront de se faire caillasser ou de tomber dans des guet-apens...
Il faut aussi rappeler dans cette histoire l’insensibilité du procureur qui, à l’écoute de ce récit et à la vue de la tête tuméfiée de José, n’a rien trouvé d’autre, lors de l’audience de comparution immédiate du 23 juin, que de demander un an de prison ferme à l’encontre de José.
A l’opposé des réquisitions du procureur, le Tribunal qui présidait ce jour là avait décidé de remettre José en liberté, sans contrôle judiciaire, et avait demandé un supplément d’information pour tenter d’éclaircir la situation.
Une enquête de l’IGPN et une expertise médicale par le professeur Malissier ont donc été réalisé. Les trois policiers ont été interrogé et les témoins des violences aussi. Le 24 juillet, à la lumière de ces expertises, le procès devait reprendre.
Entre temps, l’avocat de José a déposé une plainte auprès du procureur de la république contre les flics responsables des violences.
Lors de la nouvelle audience, l’avocat de José a demandé un renvoi de l’affaire à une autre date, n’ayant reçu les résultats des expertises que le matin même. Les flics, encore absents, étaient toujours représentés par un avocat.
Le Tribunal a accepté la demande de renvoi et l’affaire a donc été renvoyé au 4 septembre ; elle sera jugée par la 6e chambre, c’est à dire par une autre chambre que celle des comparutions immédiates.
Soyons nombreux à venir à l’audience le 4 septembre pour soutenir José. La 6e chambre se situe à l’étage inférieur, sous la salle G des comparutions immédiates.
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