LES ECRANS DU DOC au Ciné Toboggan du 19 au 24 mars 2019

Les nouveaux médias et les réseaux sociaux prennent une place croissante dans l’accès à l’information. Par leur immédiateté, ils modifient notre rapport au réel et à la société qui nous entoure.
Pendant 6 jours, au Ciné Toboggan, nous vous proposons de prendre le temps !

Le temps du cinéma documentaire, témoin de notre histoire dans une toute autre temporalité, abordant d’une autre manière l’actualité du monde.
14 films vous seront proposés dont 4 en avant-première ainsi qu’une dizaine de rencontres - débats et une grande soirée festive et dansante !
Le Festival poursuit sa volonté de nourrir le regard, la connaissance, la découverte de ce qui nous semble parfois si éloigné. C’est également l’occasion d’engager de riches moments de dialogues, de stimuler la réflexion citoyenne et collective sur les grands enjeux de notre société.

Ainsi pour l’édition 2019, nous poursuivrons notre voyage autour du monde en abordant plusieurs thèmes d’actualité : notre rapport à l’information, les défis environnementaux de notre planète, les aspirations de la jeunesse de la France à l’Egypte, l’histoire et la justice des peuples d’Espagne, d’Italie et du Chili. Nous évoquerons également l’histoire des luttes, celles de mai 68 jusqu’aux luttes d’aujourd’hui.

Nous vous souhaitons à toutes et à tous de très belles découvertes et de passionnants échanges !

Marion Sommermeyer
Responsable du Ciné Toboggan

 Programme :

En avant-première, L’époque de Matthieu Bareyre
Mardi 19 mars à 18h

Le film a remporté le Label Europa Cinémas au 71^e Festival de Locarno 2018. Séance organisée avec le soutien du GRAC et de l’ACRIRA.

Du Paris de l’après-Charlie aux élections présidentielles, une traversée nocturne aux côtés de jeunes qui ne dorment pas : leurs rêves, leurs cauchemars, l’ivresse, la douceur, l’ennui, les larmes, la teuf, le taf, les terrasses, les vitrines, les pavés, les parents, le désir, l’avenir, l’amnésie, 2015, 2016, 2017 : l’époque.

« J’ai pensé à faire un film dans lequel je pourrais mettre tout ce que je n’avais pu entendre de la jeunesse, un film où son énergie ne serait pas bridée par la morale ou une vision qui lui serait extérieure. La question qui se pose est : est-ce qu’on accepte le monde dont on hérite ou est-ce qu’on prend le temps de l’interroger ? J’ai voulu faire un film qui ne couperait pas la parole aux jeunes mais la lui donnerait. »
Matthieu Bareyre

Depuis Mediapart De Naruna Kaplan de Macedo

Mardi 19 mars à 20:30
RENCONTRE avec la réalisatrice Naruna Kaplan de Macedo, Michel Granger de l’observatoire des médias Acrimed et Nicolas Barriquand journaliste à Mediacités Lyon.

Mercredi 20 mars à 14:00
RENCONTRE avec la réalisatrice Naruna Kaplan de Macedo.

En installant sa caméra au cœur des locaux de la rédaction du journal en ligne Mediapart, avant, pendant et après l’élection présidentielle française de 2017, Naruna Kaplan de Macedo a pu suivre le quotidien de celles et ceux qui y travaillent. Sur fond de dossiers comme l’affaire Baupin, les Football Leaks, les financements libyens, le film nous donne à voir comme jamais les coulisses d’un certain journalisme d’investigation.

À travers le portrait du journal, Naruna Kaplan de Macedo dresse le portrait d’une génération de journalistes émergents, les journalistes de sa génération. Ce portrait du journal est aussi en miroir celui de la France ici et maintenant, à un moment décisif de son Histoire.

En avant-première, Le Grain et l’ivraie de Fernando Solanas
Mercredi 20 mars à 20:30

Rencontre avec des représentants de Nous voulons des coquelicot, et de Générations Futures.
Soirée organisée dans le cadre de la Semaine pour les alternatives aux pesticides et avec Les Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain.

Grand cinéaste, Fernando Solanas est aussi sénateur et activiste dans son pays. Caméra au poing il sillonne sept provinces argentines à la rencontre des populations locales, dʼagriculteurs et de chercheurs qui nous racontent les conséquences sociales et environnementales du modèle agricole argentin : agriculture transgénique et utilisation intensive des agrotoxines (glyphosate, épandages, fumigations) ont provoqué lʼexode rurale, la déforestation, la destruction des sols mais aussi la multiplication des cas de cancers et de malformations à la naissance. Le récit de Fernando Solanas évoque aussi l’alternative dʼune agriculture écologique en démontrant quʼil est possible de produire de manière saine et rentable des aliments pour tous, sans pesticides, pour reconquérir et préserver nos milieux naturels.

Dans la terrible jungle d’Ombline Ley et Caroline Capelle
Jeudi 21 mars à 18:00

Rencontre avec un représentant de l’IME Les Marguerites-ALGED à Genas.

À l’Institut médico-éducatif la Pépinière, une dizaine d’adolescents, insoumis, francs et spontanés se prêtent au jeu de la mise en scène et du cinéma. Terrain d’expérimentations musicales, poétiques, amoureuses et philosophiques, le centre prend alors un caractère d’exutoire.

Le film réunit tous les ingrédients d’un bon blockbuster d’auteur : un super héros, des cascades, un peu de sensualité mais pas trop, un jeune en fauteuil roulant turbo speed, des adolescents en ébullition, une fille populaire, un groupe de rock et quelques lapins pour les amateurs de nature... Normalement tout y est. S’il manque des choses, faites en part aux réalisatrices, elles le mettront dans le prochain film.

En avant-première, Le Cercle des petits philosophes de Cécile Denjean
Jeudi 21 mars à 20:30

Rencontre avec Frédéric Lenoir (par visioconférence, sous réserve), Geneviève Giroud de la Fondation SEVE (Savoir Être et Vivre Ensemble) et Lison Malerba de l’association Philosoph’Art

Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on vit ? Pourquoi on meurt ? Qu’est-ce-que l’amour ?

Ces questions, le philosophe et auteur à succès Frédéric Lenoir, les a posées à des enfants de 7 à 10 ans, au cours d’ateliers philosophiques qu’il a mené dans deux écoles primaires durant une année scolaire. Il nous invite à partager les pensées de ces enfants, qui se confrontent à la complexité du monde et la violence de leurs émotions.

Frédéric Lenoir s’émerveille encore de la capacité des enfants à s’emparer de questions existentielles, à argumenter, à débattre… à devenir de petits philosophes !

Amal de Mohamed Siam
Vendredi 22 mars à 14h30

Rencontre avec Mohamed Abdelazim, journaliste égyptien à Euronews et des membres de l’association Femmes Solidaires.
Séance organisée avec le soutien de Coup De Soleil en Auvergne-Rhône-Alpes et FORSEM.

Amal est une chipie : elle souffle les bougies des autres, tient tête à des policiers en manifestation, elle fume si elle veut, elle grandit si elle veut. Elle se cherche. Si être une femme dans une Egypte post-révolutionnaire signifie renoncer à sa liberté, alors à quoi bon ?

Le Silence des autres d’Almudena Carracedo et Robert Bahar
Vendredi 22 mars à 20:30

Rencontre avec des représentants d’associations espagnoles, des historiens et les Amis du Monde diplomatique.
Soirée organisée avec Amnesty International - Lyon et Les Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain

1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes.Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébés, tortures) sont alors passées sous silence. Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10.000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables. Un puissant documentaire sur la quête de justice.

En avant-première, J’veux du soleil, de Gilles Perret et François Ruffin.
Dimanche 24 mars à 19:00

Rencontre avec le réalisateur Gilles Perret et les Amis du Monde Diplomatique.

Filmé en décembre 2018 au cours des nombreuses rencontres sur les ronds-points, le parlementaire de la France Insoumise a monté ce projet en collaboration avec le réalisateur de « De mémoires d’ouvriers » et « La Sociale », Gilles Perret. Il explique que son but est de « représenter la nation » et de « lui donner un visage ». François Ruffin insiste aussi sur le fait que « J’veux du soleil » n’est en aucun cas un film lui servant à s’enrichir puisque tous les droits d’auteurs seront reversés au Secours Populaire. Sorte d’opération commando vu la rapidité de sa production, « J’veux du soleil » de François Ruffin et Gilles Perret se porte garant de la place que l’art peut avoir au milieu d’une lutte sociale.

« On voulait raconter l’histoire de deux mecs qui se questionnent sur ce mouvement et qui ont envie de savoir qui sont ces gens sur les ronds-points. Ce n’est pas un film sur le mouvement, mais bien sur des gens. »
Les inrocks

Les Révoltés de Jacques Kebadian et Michel Andrieu
Dimanche 24 mars à 16:00

Rencontre avec le réalisateur Jacques Kébadian et les Amis du Monde diplomatique.

Ouvriers, étudiants et jeunes s’opposent, en mai 1968, à la morale et au pouvoir en place. Les facultés et les usines sont occupées. Les barricades sont dressées. Les pavés sont lancés. La parole cède la place aux actes. C’est l’affrontement. Ces images nous plongent au cœur des évènements et témoignent des hommes et des femmes qui, indignés jusque-là, marchent vers leur révolution.

« Un document précieux qui permet de comprendre la propagation du mouvement initié à Nanterre et le décloisonnement des luttes, à travers la voix de ceux qui en ont été les cerveaux et les artisans. »
Première

« Les images d’il y a cinquante ans forment ainsi un film d’aujourd’hui, d’une beauté et d’une énergie toutes musicales, qui entre singulièrement en résonance avec l’actualité sociale. »
Télérama