Ce [lundi] midi, la personne suspectée d’être « directrice de publication » de Iaata.info n’a même pas eu le temps de passer en procès... le procureur a tout simplement abandonné les poursuites... Nous ne saurons donc pas le fin mot de l’histoire, ni pourquoi elle a été arrêté, ni pourquoi elle a passé tant de temps en GAV, ni pourquoi un procès a été intenté...
Le rassemblement de ce midi, autour d’un pique nique et de la diffusion en direct de témoignages de luttes recueillis par l’émission Le Front du Lundi sur Canal Sud, s’est finalement soldé par le soulagement... et de nombreuses questions...
Décidément, la justice n’a pas fini de nous surprendre. Elle a ouvert ici une tribune qu’elle ne maîtrisait manifestement pas bien... Cherchait-elle simplement à effrayer, sans cartes entre les mains ? A focaliser notre attention sur ses logiques répressives ?
Ce retro-pédalage est à la fois comique et atterrant. On la savait injuste, la justice s’est révélée aujourd’hui au summum du ridicule...
Médias « libres », pour de bon
« J’abdique », a déclaré le parquet en ouverture du procès ce lundi 29 juin contre la personne qui était suspectée d’être directrice de publication du site d’information toulousain Iaata, et qui risquait 5 ans de prison et 40 000 euros d’amende pour un compte rendu de manif publié en ligne. Le procès n’aura même pas eu lieu, les accusateurs ayant plié devant les conclusions envoyées par la défense avant l’audience. Une belle déculottée pour des magistrats aussi impulsifs que vindicatifs, qui voulaient par cette attaque intimider celles et ceux qui protestent contre les violences policières et la mort de Rémi Fraisse. Cette tentative de procès aura au moins renforcé la solidarité envers les médias libres. Longue vie !
Jef Klak
Un autre retour sur la journée du procès est à lire sur Reporterre
Pour le contexte relire Le retour du bâillon
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