En fin d’année scolaire 2020-2021, l’infirmière scolaire du lycée Doisneau obtenait sa mutation. Nous sommes aujourd’hui le 14 septembre et deux semaines après la rentrée 2021-2022, aucun personnel n’a été affecté à notre lycée pour la remplacer.
Les personnels du lycée Doisneau tiennent à dénoncer fermement cette situation.
- Comment envisager une rentrée sereine pour nos 756 élèves sans infirmier.ère scolaire ?
- Comment gérer les Plans d’Accompagnement Personnalisés (PAP) et les Projets d’accueil individualisés (PAI) ? Ces derniers concernent les enfants et adolescents atteints de troubles de la santé comme, par exemple, une pathologie chronique comme l’asthme ou le diabète, une allergie, une intolérance alimentaire, etc.
- Comment assurer la sécurité de nos lycéens internes dont une bonne part pratique une activité physique intense puisque circassiens ?
- Comment encourager nos jeunes à se faire vacciner ? Comment assurer le contact-tracing essentiel au contrôle de l’épidémie, sachant que plusieurs cas sont déjà avérés en cette rentrée ?
Ce non-remplacement de notre infirmière est une nouvelle illustration des conséquences désastreuses de politiques d’économie à courte vue qui dégradent toujours un peu plus les services publics. On compte actuellement 7 703 infirmières scolaires pour 12,4 millions d’élèves, soit 1 610 élèves par infirmière.
Cette pénurie de personnels médico-sociaux est récurrente. Dans la même ville de Vaulx-en-Velin, un collectif « Enfance en souffrance », constitué d’enseignants, de parents, de professionnels de santé, interpellait l’ARS par l’intermédiaire de la mairie de Vaulx-en-Velin et l’inspection académique, pour dénoncer la crise du secteur médico-psycho-social pour les enfants de notre commune.
Nos lycéens ont besoin d’une infirmière scolaire qualifiée présente au quotidien dans le lycée pour accompagner leur scolarité. Cette nécessité est encore plus impérieuse à Vaulx-en-Velin où nous accueillons une majorité d’élèves issus des milieux populaires qui subissent d’importantes inégalités face à la santé.
En début de semaine, un élève était victime d’un malaise dans un cours, une crise d’angoisse. Sa professeure a dû elle-même la prendre en charge étant dans l’impossibilité d’avoir recours à un personnel qualifié. De même, des assistants d’éducation ont dû désinfecter une plaie d’une élève qui s’était coupée.
Le Rectorat attend-il que des cas plus graves dégénèrent pour dépêcher un personnel qualifié ? Celui-ci doit immédiatement prendre la mesure de l’urgence et affecter un infirmier ou une infirmière à notre lycée.
Les personnels du lycée Doisneau, soutenus par les organisations syndicales FO, SNES et SUD.
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