Pour la grève, tous-tes à l’AG !

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Novembre2007-...(LRU et retraites) 25 compléments

Contre la loi Pécresse, contre la thatcherisation des universités, contre la privatisation de l’enseignement supérieur, mobilisons-nous ! AG mercredi 7 novembre pour les facs des quais et jeudi 8 novembre à la fac de Bron.

L’AG de l’université Lyon 2 Bron a voté le blocage de la fac de Bron à partir de Lundi 12 novembre !

L’AG des quais n’a voté pour le moment que le principe de grève et la participations aux manifs du 14 et 20 novembre.

Toulouse le Mirail, Tolbiac, Rouen... Le nombre d’universités en grève augmente, tandis que les AG sont partout ailleurs de plus en plus massives.

Soyons nombreux, nombreuses à la prochaine A.G. de Lyon 2, à Bron, ce jeudi 8 novembre à 11h30...

rendez vous Amphi G

pour préparer la grève qui stoppera la privatisation de l’enseignement supérieur et toutes les attaques du gouvernement !

Des barrages filtrants seront organisés dès le matin : rendez vous dès 7h30 sur le campus de Bron-Parilly.

PDF - 89.4 ko
Tract unitaire

AG des facs des quais Lyon2 - Lyon3 - IEP : mercredi 7 novembre à 13h, amphi Fugier

Comité de mobilisation fac des quais : mercredi 7 novembre à 16h30, au 4 bis rue de l’U.

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  • Le 14 novembre 2007 à 11:45, par j’utilise une adresse jetable parce qu’on sait jamais enfin vous vooyer ce que je veux dire

    On est impatient à Lyon III : pour le blocage de l’université c’est vrai que ça commence jeudi 15 novembre ???où c’est juste une rumeur ? Parce qu’on est quelque potes bien motivés mais on veut pas être devant la fac a 6h avec le matériel nécessaire si il y a personne (c’est trop tôt pour se lever pour rien, la motivation à ses limites quand même ;-) )

    En attente de nouvelles informations.

  • Le 12 novembre 2007 à 16:25

    bonjour a tous

    est ce que pouvez nous en dire plus sur le deroulement de cette journée et de ce qui s’est dit a l’AG de 13h , en vous remerciant ..

  • Le 12 novembre 2007 à 16:14, par bloqueur content :)

    Faut bloquer les quais, en plus c’est super simple une fois le vote acquis de bloquer cette fac.

  • Le 12 novembre 2007 à 15:48

    L’AG a voté le blocage à Lyon 2 Bron

  • Le 12 novembre 2007 à 13:54

    le batiment FILTRE aussi reste ouvert comme la BU

  • Le 12 novembre 2007 à 11:53

    salut
    le campus de lyon II - Bron est en grande partie bloqué mais les
    camarades sur place se sentent peu nombreux et demande au maximum de
    monde de les rejoindre, maintenant ou dans la journée. Seuls les
    batiments europe (langue) et Cassin (commerce/droit/science po) restent
    à l’heure actuelle ouverts.

  • Le 11 novembre 2007 à 19:12, par Cynthia Cadel

    Bonjour,

    Personnellement je suis clairement contre cette loi (dès la sortie des premières rencontres (juin 2007)entre pécresse et les syndicats étudiants, qui n’ont de rôle consultatif que le nom, et dans lesquelles, même les petites mesures proposées n’avaient pas été écoutées). Mais ce texte, ainsi que la direction que le gouvernement intime à l’enseignement supérieur depuis plusieures années, fait réellement partie d’un tout et je trouve ca dommage que chacun mène des luttes isolées (les internes contre l’autonomie des hopitaux, les récentes lois sur la sécurité sociale, les avocats et personnels de la justice avec cette nouvelle « carte judiciaire » ou encore cheminots ou employés du public). Dans mon esprit les luttes doivent être réellement fédératices et pas sur un seul point négatif, puisqu’ici il est question de perte globale des acquis et d’alignement de la société tout entière sur un schéma qui pousse à l’extreme la modernité (entendue négativement au sens d’Habermas ou Giddens) et qui s’oriente vers une mondialisation et une libéralisation (là encore au sens négatif) . C’est pour cela (et aussi pour informer et alerter les étudiants sur le contenu et les conséquences de cette loi, parce que pour l’instant c’est pas encore le cas de la majorité, et cette fois-ci il faudra être réellement nombreux) que je pense que le blocage ne doit pas avoir lieu lundi. Je pense qu’avant il faut attendre les manifs à venir et les ag de ville et réfléchir à des actions (y compris le blocage des facs par la suite, pour que celles-ci deviennent des lieux de réflexion et d’organisation d’actions) communes qui paralyseraient au mieux le pays (s’attaquer aux liens commerciaux, les flux, il faudrait aussi rappeler aux syndicats l’importance qu’ils ont dans ces luttes et les appeler à y prendre réellement part). Mais ce blocage (surtout voté de façon si limite) ne va que nous mettre une partie des étudiants à dos (et cela commence dès lundi après midi). D’autre part je n’ai pas été satisfaite des actions de 2006 car je n’attendais pas l’abrogation de l’article du contrat première embauche mais réeellement la suppression du texte sur l’égalité des chances dans son ensemble : ici il ne faut pas faire la même erreur et sur ce point faire gaffe aux médias et à la facilité que certains ont à simplifier les choses. Il ne faut pas non plus de suiveurs moutons, mais réellement des étudiants (salariés, chomeurs, mal-logés (car au sujet des 5 milliards en plus sur 5 ans, que la ministre propose si gentiment il faudrait aussi se poser la question des conditions de vie d’une grande partie des étudiants)et une majorité de la population)qui luttent ensemble et en toute connaissance de cause : le mouvement n’en sera que plus fort. Enfin dernier point, depuis l’année derière (surtout) le campus de Bron et ses militants sont assez en froid avec la présidence (enfin c’est surtout elle qui est en froid avec nous), mais dans tous les cas il faut faire gaffe à une probable intervention policière. Et moins il y a de bloqueurs, plus ceux-ci pourront être mis dehors (brutalement bien sur) rapidement. Bref voila pourquoi je pense qu’il serait bien de voter un blocage après mardi au moins voire jeudi et que celui-ci soit voté (et réalisé) massivement (l’implication des professeurs y est aussi importante, ne serait-ce que pour la précarisation en ATER de bons nombre de postes auparavant stables) bien sur avec des ag d’ici là. Oui dans d’autres facs ils ont bloqués, mais je crois pas que se soit réellement le moment à Lyon, et ca serait dommage de bloquer uniquement par solidarité, car le mouvement doit avoir des bases solides, et pour quelques jours je ne sais pas si ca vaut le coup ou si ca va juste nous discrédité aux yeux de pas mal d’étudiants.

  • Le 11 novembre 2007 à 13:56

    De grâce ! Un peu d’organisation ne ferait pas de mal ! Et ceci, quelle que soit l’action envisagée : AG, grève, occupation, blocage, etc.)

    Quand on fait une AG de 600 personnes, il faut penser à se procurer un micro (c’est la moindre des choses !) pour se faire entendre et pour que les gens ne partent pas au bout de 5 minutes parce qu’ils n’entendent rien.

    Conseil : « L’abrogation de la loi dite d’autonomie des Université » est mobilisatrice pour l’instant. N’y ajoutez pas pour l’instant des slogans comme le changement de la société et la critique du capitalisme,...
    Si la revendication « abrogation de la loi sur l’autonomie des Universités » doit se politiser plus et déboucher sur des questions et des revendications plus radicales et essentielles, ce sera dans la jonction avec les autres mouvements sociaux et dans la durée.

    Ne forcez pas les choses !
    Sinon vous risquez de casser le mouvement dès le début. Il faut faire avec ce qu’on a et il faut organiser ce qu’on fait.

    Sachez que les étudiants de droite (UMP et affiliés) viennent non pas en qualité de défenseur de loi Pecresse mais avec l’argument que pour combattre cette loi, la grève et l’occupation ne sont pas les meilleurs moyens (je les ai vus à l’oeuvre ces étudiants). Eh, bien eux, ces militants de l’UMP et autre droite ont compris que à l’heure où on est l’enjeu de la lutte c’est la masse des étudiants peu politisés. Et ils vont tout faire pour les séparer des militants de gauche.

    Je vous en supplie ! Ne gâchez pas l’occasion ! Organisez-vous et réfléchissez pour les différentes étapes de la lutte. En face de vous il y a des gens organisés qui savent ce qu’ils font et quand ils doivent le faire. En plus c’est un des moyens de vous protéger des infiltrés de l’autre camp qui parfois jouent l’à ultra-gauchistes pour dévier les autres.
    (Je n’ai rien contre les utra-gauchistes, mais je pense que c’est le rôle le plus facile et le plus efficace à jouer pour quelqu’un qui s’infiltre en cheval de Troie pour casser un mouvement)

  • Le 11 novembre 2007 à 13:02

    euh... c’est quand et où la manif du 14 ?

  • Le 11 novembre 2007 à 00:02, par wintert69

    Oui il faut bloquer l’économie je serais vous je bloqueré auchan st priest oué en distribuant des tractes et faire comprendre aux gens pui faire un peu de bruit c’est a tenter en tout cas faut bloquer un max de choses comme sa sarko on va l’avaoir !

  • Le 10 novembre 2007 à 15:46

    Hmmm

    bloquer la fac ; mais est ce qu’il y auara quelqu’un pour l’occuper ? c’est a dire pour s’en servir afin de creer de nouveaux liens, nouvelles idees, reunions et actions ?

    si on en arrive a devoir MOTIVER les gentes pour aller appliquer le blocage qu’ils ont vote, c’est que le capitalisme et son confort individuel ont gagne ;
    il n’y a pas de communaute d’individus, de liens forts entre les personnes a ce que j’ai pu voir.

    ON bloque pour se rebeller, mais aucune PASSION n’est exprimee...
    on bloque parceque c’est politique.
    ON fait de la politique.
    Au lieu de vivre nos idees.

  • Le 10 novembre 2007 à 15:32

    Les webmasters du site de la CNT mettent en ligne l’état de la mobilisation au fur et à mesure selon les infos envoyé par les CNT superieur-recherche locales :

    Ici
    Et Ici

  • Le 9 novembre 2007 à 21:18, par Igor.babou

    Ce sont les enseignants chercheurs qui se sont mobilisé bien avant les étudiants contre la LRU : Appel des Cordeliers. Merci de ne pas renverser les rôles...

  • Le 9 novembre 2007 à 17:33

    Nous sommes nés en 1980, 2 ans à peine après notre naissance il n’y avait plus rien à attendre de la gauche française. Nous ne croyons ni au grand soir ni aux lendemains qui chantent, nous croyons à notre capacité d’effraction, ici et tout de suite. Nous savons que ce contre quoi nous nous battons n’est pas Le Pouvoir mais relève de ce que Foucault désigne par bio-pouvoir, la potentialité qui s’incarne et surgit n’importe où, celle qui nécessite pour l’affronter d’être vigilant à chaque situation, imperceptibles et offensifs.

    Pour mener notre lutte, nous avons besoin de soutien. Les profs, s’ils ne se sentent plus la force physique de participer à des manifs tendus ou l’envie de participer aux actions, peuvent produire des textes explicites de soutien, s’exprimer en faveur du mouvement dans les médias, donner de l’argent à la caisse de solidarité (Cf. article 3013).

    Nous souhaitons que les profs se joignent à nous, mais pour cela, il leur faut s’engager de manière claire.

  • Le 9 novembre 2007 à 01:41, par GlenKer

    Une action oui, mais originale !
    Oui, il apparaît important que l’on se batte pour le retrait d’une loi comme celle que nous propose Pécresse, derrière qui Sarkozy se retranche pour mieux prévoir un éventuel recul !
    Non, le blocage pur et dur que nous propose l’AG du 8 novembre, qui de toute façon ne représentera toujours qu’une minorité d’étudiant (500 personne sur 25000 : celui qui appelera ça démocratie provoquera au moins un éclat de rire), n’est pas une solution juste et intelligente.
    Il faut que l’on sorte d’une certaine manière d’une représentation médiatique pro-LRU vs anti-LRU, les deux se tapant dessus.
    Il serait bon d’occuper cette université, de la faire vivre encore plus que d’ordinaire, montrer que nous l’aimons, et que, parce que nous la portons en notre sein en temps qu’êtres assoifés de CONNAISSANCE, nous voulons une réforme qui permette de l’ouvrir à tous, de la rendre saine, avec des moyens (financiers et humains), mais surtout ancrée dans la sphère publique avec un droit de regard de l’Etat plutôt qu’une gestion salariale libéraliste.
    Oui, occupons là ! Organisons des bouffes à la façon des repas de quartiers ouvertes à tous les gens désireux de savoir ce que nous faisons au sein de l’université, comment nous entendons cette dernière, mais aussi comment nous entendons mener cette lutte qui fera l’avenir de nos petits frères et de nos petites soeurs au sein de celle-ci ! Mettons en place une cellule permettant aux étudiants des mêmes filières et de niveaux différents de s’échanger leurs savoirs pour que les médias ne nous discrédite pas auprès de l’opinion publique et nous dessinent sous les traits d’une bande de branleurs grandes gueules ayant peur des partiels approchants ! Organisons des concerts de soutiens à une lutte qui risque de s’engager sur plusieurs semaines ou plusieurs mois qui permettent de populariser le mouvement mais aussi de les financer (tracts, bouffes, etc.) !
    Mais ne la bloquons pas purement et simplement car il ne s’agit pas d’agir en tant que périphérie par rapport à un centre, mais comme un centre impulsionnel au même titre que Tolbiac, le Mirail, etc.
    Distinguons nous, ouvrons nous à ceux qui n’ont pas encore rejoint le mouvement, faisons de la liberté de tout à chacun une caractéristique de notre mouvement, faisons vivre cette université extraordinairement pendant le combat !

  • Le 9 novembre 2007 à 00:56, par Igor.babou

    Voilà bien un discours de prof, encore un qui ne peut s’empêcher de renvoyer la radicalité à la plurilité.

    Je n’ai critiqué ni la radicalité, ni la puerilité. J’ai juste dit, en gros, que ce n’est pas dans les vieilles sauces du militantisme ou du syndicalisme de gauche qu’on construirait un futur un peu inattendu... Sur le reste je suis assez d’accord avec vous, mais j’assume ma position de prof sans honte.

    Depuis dix ans et hormi une minuscule poignée, les profs se sont systématiquement positionnés soit comme donneurs de leçons, soit carrément du côté de la réaction. Impossible d’avoir le moindre soutien un peu concret pour améliorer la situation de précarité et de mépris institutionnel pourtant catastrophique que subissent les chargés de cours, aucun prof capable de se rendre sur le lieu des occupations pendant le CPE pour aider à l’écriture de texte collectifs d’analyse, animer un atelier d’écriture et encore moins tenir un piquet de grève, aucun prof pour empêcher l’installation des caméras de vidéosurveillance, aucun pour s’engager vraiment en faveur des étudiants en lutte condanmés à Lyon l’année dernière, aucun à s’être soucié de qui allait payer les amendes exhorbidantes des camarades arrêtés en manif.

    Ben si, y’en avait. Et j’ai fait partie de ceux qui se sont mobilisé bien avant, avec la lutte contre le LMD. Mais on n’a pas toujours tous la même perception de la pertinence des actions à mener. Quoi qu’il en soit, je n’adhère pas, pas plus que certains profs (pas forcément représentatifs de la population universitaire, mais ils existent), à l’absence d’engagement de notre profession depuis de nombreuses années. Mais parfois, il faut un peu y mettre du sien, accepter les différences de point de vue, et trouver les bons interloccuteurs. Surtout quand on prétend lutter contre la loi LRU pour des raisons de démocratie menacée.

    Autre chose aussi : pourquoi ne parler que des chargés de cours ? Avez vous pensé aux personnels de l’université (IATOSS, par exemple), et à leurs difficultés ? Aux jeunes maîtres de conf qui débutent avec guère plus de soutient que vous, et avec des salaires pas géniaux ? Bref, pourquoi juste les chargés de cours ? Il n’y a pas d’un côté les étudiants dominés, et le bloc uniforme de l’université comme lieu de pouvoir et d’oppression c’est un peu caricatural, ne trouvez vous pas ? On voit aussi pas mal d’étudiants apathiques, incapables de s’organiser ni de percevoir les enjeux de la situation, d’autre qui sont juste des consommateurs de cours et de diplômes, etc. Je veux bien qu’on critique l’apathie des profs, mais pas en leur opposant de soi-disant forces vives irréductibles et pures par définition.

    Sur un point vous avez raison, monsieur le professeur, effectivement le blocage d’une université ne signifie pas vraiment le blocage de la production universitaire. Par contre ce que ça veut dire pour nous c’est expérimenter l’université, échanger de manière non-hiérarchique des savoirs, se réapproprier notre capacité à apprendre collectivement, partager autre chose que des cours fades, des bancs et des couloirs. C’est transformer un espace invivable en espace vivable.

    Oui, ça c’est un argument que je comprends. Mais pourquoi donc poser l’alternative « blocage vs inaction » ? Je ne dis pas « laissez tomber et ne faites rien ». Je dis juste que le blocage est une vieille lune usée, terriblement connotée, et que si ça a pu être efficace en son temps, ça s’inscrivait aussi comme une nouveauté dans une époque où ça avait encore de l’impact. Aujourd’hui, j’en doute, mais après tout, peu importe.

    En revanche vous nous sous estimez quant à notre capacité analytique et les occupations de gares pendant le CPE le prouvent : nous puérils étudiants savons très bien que nous nous affrontons contre le capitalisme des flux et de la mobilité celui qui ne tient que parce que les marchandises transitent en flux tendu. Bloquer les flux c’est effondrer l’économie. Nous puériels étudiants savons également que la guerre sociale est un enjeu de territoire, fabriquer des micros-mondes dans lesquels le pouvoir s’immisce difficilement, rentrer en conflit avec les garants de l’autorité universitaire, s’approprier l’espace public sans mots ni services d’ordres au grès des cibles que l’on rencontre. Nous sommes nés à la fin du XXe siècle et nous connaissons notre adversaire.

    Il n’y aura pas de retour à la normale, bloquons tout !

    Oui, le grand soir, tout ça... On verra. Mais le « Pouvoir » avec un grand « P », l’ « autorité universitaire », je trouve ça un peu étrange : si l’université avait encore une quelconque autorité ça se saurait et on n’aurait pas à lutter contre la loi LRU. Si vous saviez à quel point les choses sont pénibles et insupportables pour pas mal de chercheurs et d’enseignants aussi... Ne vous trompez pas d’ennemi, quoi, et n’oublez pas que tirer sur une ambulance n’a jamais été très utile.

    Cordialement

  • Le 8 novembre 2007 à 23:55

    Note que pour la mise en place du blocage lundi, il faut plus qu’un vote en assemblée générale, il faut avant tout des personnes présentes, motivés et équipés (cadenas, chaîne, anti-vol ...)

    Donc lundi, réunion à 6h30 sous le chapiteau/Forum pour passer de la décision à l’application.

  • Le 8 novembre 2007 à 23:46, par philippe

    pour réponse, cette réflexion de MX :

    « Pourquoi nous bloquons ?1-Parce que la majorité des étudiants mobilisés contre ces réformes sont des étudiants boursiers. Or, si les cours se tiennent, ils ne peuvent se mobiliser contre la loi (manifestations ou autres), puisque leur bourse ne vaut qu’en tant qu’ils n’ont pas plus de 3 absences à leurs TDs.2-Parce que même les étudiants non boursiers ne peuvent se mobiliser sans remettre en cause leur année si les cours ont effectivement lieu,2-bis : parce que les médias ne viennent que lorsqu’il y a blocage. Le gouvernement qui se méfie des étudiants (sinon, pourquoi l’avoir votée le 1er aout ?) et ont ignoré notre mouvement depuis 3 semaines, sauf depuis la fermeture administrative de Tolbiac et les premiers blocages en province (6 facs aujourd’hui).3-Pour amener tout le monde à lire ce texte de loi, et à lire également un certain nombre de textes européens en la matière (vous mesurerez à leurs lectures l’engagement européen en matière d’éducation : ce n’est que le début des réformes, qui vont s’accélérer), bref : faire comprendre que ce qu’ils prennent pour un pléonasme (’on s’informe en regardant les informations’) est un oxymoron4-Parce que toutes les propositions alternatives tiennent de l’inconscience de ce qu’est une mobilisation ’Allez le dire à l’assemblée nationale’ a été souvent avancé en AG, preuve que rares sont les individus hostiles aux blocages qui connaissent les manifestations devant se finir près d’un haut lieu de pouvoir : des centaines de CRS nous empechant d’avancer à moins de 500 mètres du lieu d’arrivée. Ils proposent peut-être de nous montrer comment il est aisé de se faufiler entre les CRS pour passer ? Quant au principe même de la manifestation sans blocage : s’il y a cours, qui va manifester ? Les boursiers sans ressources ? C’est par les luttes collectives qu’on a acquis des droits, et non en disant, avec des brassars rouges sagement assis à nos tables, que l’on est pas d’accord.5-Nous souhaitons le blocage et non la fermeture administrative de la fac, pour 1-Que tout le monde vienne en AG, s’exprimer et voter ; 2-Laisser des amphis ouverts, en faire des lieux d’échanges, des professeurs (notamment de socio et d’anglais) sont disposés à organiser des conférences-débats et à encadrer un certain nombre d’activités. Nous souhaitons lancer un programme sur diverses thématiques et discuter de l’université que nous voulons. Pour cela, il faut que l’université reste ouverte, et nous la voulons plus que jamais vivante.Amitiés militantes,MX »

  • Le 8 novembre 2007 à 23:09

    Cher Igor Babou,

    si vous nous reprochez nos moyens de lutte « archaïques » (manifs, blocages), c’est peut-être tout simplement que vous n’avez pas le sens de la situation, que vous êtes un peu dans les nuages. Dans le monde de la recherche sans doute (cf. votre refus de signer vos articles comme moyen de lutte [sic]). Vous n’avez pas le sens du jeu comme dirait Bourdieu. Vous êtes un peu en décalage.
    Mais ne vous en faites pas, nous n’attendons rien de la petite caste des enseignants-chercheurs de gauche.

    Le blocage est, quoi que vous en disiez, ce qui rend la grève effective. Il est ce qui permet la rencontre, la mise en commun des corps, des affects, des désirs, des problèmes, etc. Ce qui est à créer, ce ne sont pas tant des nouveaux moyens d’action comme vous le dites, mais bien plutôt des temps et des espaces qui ne soient plus soumis à la logique du travail (salarié, universitaire, etc.), qui s’écartent de l’apathie estudiantine ambiante, qui soient des lieux pratiques où nous ayons la possibilité de redistribuer complètement les relations qui nous lient aux autres et, par là, à nous-mêmes (la grève ouvrière du 19e et debut 20e siècle offrait, dans une certaine mesure, toutes ces dimensions).
    Vous comprendrez donc que, dans de telles perspectives, nous n’ayons pas à nous préoccuper de la « popularité » du mouvement. Quand bien même nous serions détestés, honnis, méprisés par les masses, les questions qui se posent à nous ne sont plus de l’ordre de la représentation mais d’ordre pratique, immédiate : comment redécorer notre espace de vie, comment préparer une manif en centre-ville qui s’annonce tendue, comment se procurer de la nourriture à moindre frais... Pour continuer sur la représentation (et tous les problèmes qu’elles entrainent comme celui de la "légitimité" ou de la "majorité"), nous n’avons, à mon sens, pas à nous méfier des médias en tant qu’ils donneraient une image du mouvement qui serait « déformée », "faussée". Mais tout simplement parce que nous n’avons strictement rien à dire aux spectateurs qui nous regardent. Nous ne sommes plus tout à fait dans le même monde. La présence des caméras est simplement un dispositif qui nous rappelle le vieux monde, celui que nous voulons à tout prix déserter, celui de la demi-mesure, celui de "la grêve de la signature"...

    Non pas donc bloquer pour "massifier" ou conscientiser" d’autres étudiants mais pour envisager, ici et maintenant, la possiblité d’une désaffiliation collective sans retour possible.

  • Le 8 novembre 2007 à 20:00

    Voilà bien un discours de prof, encore un qui ne peut s’empêcher de renvoyer la radicalité à la plurilité.

    Depuis dix ans et hormi une minuscule poignée, les profs se sont systématiquement positionnés soit comme donneurs de leçons, soit carrément du côté de la réaction. Impossible d’avoir le moindre soutien un peu concret pour améliorer la situation de précarité et de mépris institutionnel pourtant catastrophique que subissent les chargés de cours, aucun prof capable de se rendre sur le lieu des occupations pendant le CPE pour aider à l’écriture de texte collectifs d’analyse, animer un atelier d’écriture et encore moins tenir un piquet de grève, aucun prof pour empêcher l’installation des caméras de vidéosurveillance, aucun pour s’engager vraiment en faveur des étudiants en lutte condanmés à Lyon l’année dernière, aucun à s’être soucié de qui allait payer les amendes exhorbidantes des camarades arrêtés en manif.

    Sur un point vous avez raison, monsieur le professeur, effectivement le blocage d’une université ne signifie pas vraiment le blocage de la production universitaire. Par contre ce que ça veut dire pour nous c’est expérimenter l’université, échanger de manière non-hiérarchique des savoirs, se réapproprier notre capacité à apprendre collectivement, partager autre chose que des cours fades, des bancs et des couloirs. C’est transformer un espace invivable en espace vivable.

    En revanche vous nous sous estimez quant à notre capacité analytique et les occupations de gares pendant le CPE le prouvent : nous puérils étudiants savons très bien que nous nous affrontons contre le capitalisme des flux et de la mobilité celui qui ne tient que parce que les marchandises transitent en flux tendu. Bloquer les flux c’est effondrer l’économie. Nous puériels étudiants savons également que la guerre sociale est un enjeu de territoire, fabriquer des micros-mondes dans lesquels le pouvoir s’immisce difficilement, rentrer en conflit avec les garants de l’autorité universitaire, s’approprier l’espace public sans mots ni services d’ordres au grès des cibles que l’on rencontre. Nous sommes nés à la fin du XXe siècle et nous connaissons notre adversaire.

    Il n’y aura pas de retour à la normale, bloquons tout !

  • Le 8 novembre 2007 à 18:44

    Juste un truc a dire pour ceux qui le comprendrons : clés de 19 !

  • Le 8 novembre 2007 à 18:22, par filou

    Est ce que qqun pourrait il mettre le compte rendu de lAG de cet aprem a Lyon 2, cela serait sympa pour les etudiants venant de loin

  • Le 8 novembre 2007 à 17:07, par I

    Pour répondre de façon détourné (ce n’est pas si inutile que ça pour le pouvoir on dirait) :

    - Evacuation des universités à Tolbiac et à Nantes, avant une journée de mobilisation

    - Une trentaine de facs perturbées

  • Le 8 novembre 2007 à 16:27, par Igor.babou

    Bonjour,

    Autant je pense qu’il est urgent (bien que tardif) que les étudiants se mobilisent contre la loi sur l’autonomie des universités, autant je trouve le moyen d’action choisi, à savoir le blocage, inutile, inefficace et passéiste. Pire : il pointe un manque dramatique d’analyse politique et d’inventivité pratique qui n’augure rien de passionnant pour l’avenir.

    Car le concept de "blocage" n’est guère plus que l’application d’une technique directement issue du XIXe siècle, sur la base d’une analogie entre l’appareil de production (l’usine, dont l’arrêt de la production privait le propriétaire de revenus, donc constituait un réel moyen de pression, d’autant que le travail était le fait des ouvriers) et l’université. Mais une université n’est pas une usine, et la bloquer n’apportera rien d’autre que les empiternelles accusations (relativement justifiées, d’ailleurs) de manque de démocratie (il n’y aura probablement pas 50% des étudiants favorables au blocage, et le vote à main levée d’une AG n’a aucune légitimité particulière dans un conflit où l’enjeu est, justement, le fonctionnement démocratique des universités).

    Je me permets donc de rappeler ici ce que j’écrivais il y a peu sur le site de Sauvons la recherche. Même si les idées que j’y évoquais concernent plus les enseignants-chercheurs, il me semblent qu’elles peuvent aussi aider le mouvement étudiant à ne pas s’enfermer dans des rhétoriques et des actions aussi impopulaires qu’inefficaces.

    Comment résister ?

    Résister : c’est bien là que le bat blesse. Qui résiste encore, à quoi, et où ? Comment peut-on résister quand on n’a pour tout modèle que des méthodes qui prouvent, jour après jour, leur inefficacité ? Prenons la manifestation, par exemple. Quelle est aujourd’hui, l’efficacité de ce type d’occupation de l’espace public ? Elle est presque nulle : vous pouvez descendre à plusieurs millions dans les rues d’une capitale sans que cela ne change vraiment le cours des choses. Rappelons-nous les immenses défilés contre la guerre en Irak, ou les manifestations plus récentes contre les réformes de la sécurité sociale, etc. Que dire alors des maigres divisions que sont capables d’aligner les chercheurs quand ils essaient de se faire entendre... Prenons un autre mode d’action : le bloquage des universités. Là encore, on atteint des sommets d’inefficacité et d’impopularité. Bref, si on continue à fonctionner sur la base d’habitudes d’action héritées du XIXe siècle (manifester et bloquer l’appareil de production) sans nous rendre compte qu’au XXIe siècle la structure sociale et politique de l’espace public a changé et que la métaphore de l’appareil de production ne s’applique que très imparfaitement à une université, alors on aura montré qu’en plus d’être inefficaces dans leurs actions de revendication politique, les chercheurs sont aussi incapables d’une analyse pertinente des réalités contemporaines.

    Première idée : si bloquer l’appareil de production est inutile dans le cas d’une université, c’est par manque d’analyse de là où se situe la « production ». Pas dans le bâtiment, qu’il est bien pueril de bloquer. Mais dans ce que nos tutelles sont persuadées d’être un « produit » : tout simplement nos signatures en bas de nos articles, qui sont supposées, depuis la régionalisation, être accompagnées de la mention de l’université d’appartenance du chercheur, puisque le seul enjeu semble être celui du « rayonnement du territoire » pour reprendre la rhétorique technocratique en vigueur. Classement de Shanghai oblige, d’après les derniers textes qui nous ont été communiqués, il est devenu obligatoire, pour qu’un article soit comptabilisé dans nos évaluations, et que des crédits soient affectés au laboratoire d’où émane l’article, de signer ainsi : Université Machin, Labo Truc, Chercheur (s) Lambda. Hé bien prenons nos tutelles au mot et refusons de signer nos articles autrement qu’avec nos seuls noms ! Ainsi, si chacun est solidaire de cette démarche, nous bloquerons la production de produits considérés comme utiles à la valorisation du territoire. Nous ferons alors d’une pierre deux coups. D’une part, nous refuserons les critères d’évaluation ne répondant qu’aux objectifs quantitatifs des établissements et non à des critères indexés sur la connaissance, d’autre part nous bloquerons la « production » de ces mêmes établissements qui seront alors confrontés à la réalité : ce sont les chercheurs, et non les territoires ou les établissements qui produisent des idées et des résultats, et ces idées et résultats ne sont pas des quantités mesurables à l’aune de critères élaborés par une dictature, à Shanghai. On pourrait de plus accompagner nos signatures individuelles ou collectives d’un petit paragraphe, disant par exemple : « Opération résistance à la casse des universités et de la recherche : nous refusons de confondre connaissance et marché, et nous refusons de nous soumettre à des évaluations bibliométriques qui n’ont aucun enjeu scientifique. C’est pourquoi nous refusons de mentionner nos établissements d’accueil ».

  • Le 7 novembre 2007 à 02:37, par julien

    Yes !
    je vois ke ça commance à bouger à Lyon2 et c’est de bonne eau gure ! Si le mvt prend de l’ampleur y va faloir tenir bon parceke Sarko c’est pas ce piniouf de Devillepain !! Putain je suis en Irlande pr mon M2 en Erasmus... et je peu vs dire ke kan j’ai vue ke ça bouger j’ai eu k’une envie c’est de revenir ! et de faire la même ke le CPE !
    je vais essayer de voir ac les étudiants français d’ici si ils se sentent concerné par ce ki ce passe à la maison ! si je peû être utile à kelke chose même à distance n(hésitez pas !
    Battez le pavé pr moi... ça va être dure d’être spectateur, mais je suis grave ac vous et j’espère ke la majorité des étudiants va suivre ! Ne nous laissons pas berner par la poudre aux yeux qu’est venu jetter ce matin la ministre à la radio !
    ju

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