Quand l’ANPE devient un frein à l’emploi

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Voilà un petit mois que je suis à la recherche d’un emploi, quelques semaines suffisantes pour réaliser les difficultés imprévues à relever.

La première étape lorsqu’on se retrouve au chômage reste l’entretien avec le conseiller ANPE. Me questionnant sur mon domaine d’emploi recherché, je réponds que, sortant d’un boulot dans la vente, je souhaite me réorienter vers un métier plus « utile ».
« Utile, c’est très subjectif, me répond-elle, beaucoup de gens peuvent dire qu’elles font un travail utile, moi par exemple je considère que je fais un travail utile. »
Elle n’avait pas tort, certes, en revanche mes semaines suivantes prouvèrent que son employeur a une marge de progression importante dans ce degré d’utilité.

Lors du deuxième entretien, outre l’anecdote d’une proposition d’emploi en boucherie retrouvée en catégorie « services à la personne » (voir également dans ce genre-là l’article du plan B de juin-septembre « Un CDD aux Antilles pour les chômeurs de Toulouse »), ma conseillère me proposa deux offres. Le résultat vint au moment de les relancer quinze jours plus tard après envoi de cv et lettres de motivations personnalisées.
La première concernait une association dont une personne me répondit qu’ils ne recrutaient que pour juillet-août, nous étions au mois de septembre. La deuxième plus particulière faisait intervenir l’ANPE de Lyon-Bachut comme étape de pré-sélection. J’avais dû envoyer ainsi cv et lettre de motivation auprès de cette agence pour savoir si j’étais apte à poser candidature. N’ayant pas de réponse après deux semaines, je vais donc aux renseignements et, stupeur, une conseillère découvre que j’apparais sur son fichier, que je fus même le premier à postuler, mais aucune suite n’avait été donnée.
« Ah, ben je ne comprends pas... bon ben je vais valider votre candidature. Vous n’avez plus qu’à envoyer cv et lettre de motivation à cette adresse... ».
Et elle valida. Quinze jours d’attente pour rien.

Cette expérience fut d’ailleurs étrangement similaire à celle qui m’arriva chez sa cousine des Assedic. Attendant patiemment le versement des allocations ( car « Vous êtes payés pour chercher du travail » nous rappelle-t-on malicieusement lors du premier entretien de groupe), j’appelai le quinze du mois pour savoir ce qui se passait. « Votre dossier est en attente de vérification » me répondit une employée. En vérification de quoi, je ne pus le savoir mais, une semaine plus tard, rien de nouveau n’apparut dans mon dossier. Nouvel appel et là :
« Ah oui, je vois que votre paiement est en attente... Bon ben je valide et voilà, vous serez créditer le 23 ou 24. »
Et il valida. Le 23 ou 24... pour une allocation logiquement prévue le premier du mois, le tout toujours sans explication possible. Faisant partie des privilégiés qui ont des économies, je pus prendre la chose avec, seulement, perplexité. Mais je n’ose imaginer la réaction de celui qui ne peut plus payer son loyer ou sa nourriture.

Au jour d’aujourd’hui, après bien sûr d’autres candidatures en attente de réponses mais aussi, j’ai peur, envoyées à l’ANPE du Bachut, mes recherches s’avèrent donc infructueuses. A ce rythme-là, je pense qu’une suite viendra à ces anecdotes peu réjouissantes dès le mois d’octobre avec un chapitre spécialement consacré aux télé-candidatures et à leurs déboires (allusion aux déconnections automatiques annulant la validation des réponses aux champs demandés).

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