Les occupant·es de la ZAP, avec le soutien de nombreuses associations et collectifs, défendent 86 hectares de terres agricoles en plaine de Durance, au pied du Luberon, dans le sud-est de la France. Ces terres agricoles, fertiles, riches en biodiversité, et irriguées sont menacées par la bétonisation à travers l’extension de la zone d’activité économique de Pertuis. Ce projet, porté par la métropole Aix-Marseille, est largement soutenu par le maire de Pertuis, Roger Pellenc, industriel puissant et influent qui tente par la même occasion de s’accaparer 30 hectares sur les 86 concernés dans le but d’agrandir les entrepôts de son entreprise. Depuis 2019 les actions et mises en culture se sont multipliées pour faire barrage à l’extension de la zone d’activités. La mobilisation visait cet après midi à rassembler plus largement dans une convergence entre les acteurs locaux et le mouvement national des Soulèvements de la Terre. Pari réussi !
« Sur les terres du seigneur la révolte gronde »
La manifestation a d’abord parcouru la zone d’activités, dont l’extension menace les terres de la ZAP. Une foule bigarrée, joyeuse, dansante et généreusement costumée a déambulé au milieu du béton, semant sur son passage avant de bifurquer à l’entrée de la ville. Une grande banderole y a été déployée annonçant : « Sur les terres du seigneur la révolte gronde ». Elle a ensuite parcouru sur plusieurs kilomètres une partie des 86 hectares menacés dans une alternance de cultures de céréales et de foins, de haies, de friches, de canaux d’irrigation et de jardins ouvriers.
À la fin du parcours, l’entrepôt Pellenc - vitrine de la multinationale - a été ciblé et impacté financièrement par une partie du cortège dans une action spontanée. Celle ci a eu pour effet de visibiliser publiquement le conflit d’interêt du maire/entrepreneur, son entêtement dans un projet d’artificialisation des terres et de destruction du vivant ainsi que ses coups de force répétés à l’encontre du mouvement (destruction illégale de maisons, interdictions de manifestation,...)
>Nature et camarades mutilé-es = engin de NGE brulé
Partage d’un texte de revendication de l’incendie d’un engin de NGE à Villeurbanne dans la nuit du 27 au 28 octobre
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