Pour une partie des personnes venues à Lyon dans l’intention d’asiéger Bayer-Monsanto, la matinée a commencé directement devant les grilles du sites de production de Limas. Banderoles déployées, une centaine de personnes annonçait que le glyphosate est la dégénération future.
Pendant ce temps, un autre cortège s’était rassemblé devant la mairie de Villefranche, soutenu par les encouragements des habitant·es. Rapide et joyeux, il s’est rapidement dirigé vers le site de production en chantant des slogans.
Deux groupes se sont formés pour tenter d’attaquer l’enceinte du site, un gros dispositif (environ 80 flics) était déployé. Les différents groupes ont été immédiatement mis en joue et gazé. Une première barrière est tombée, suivi d’une nouvelle grosse salve de gaz et de tirs de LBD avant la chute d’une une deuxième grille.
Des ouvertures ont été faites de part et d’autre de l’entrée du site, mais deux personnes ont été interpellées à ce moment-là.
Tout le monde est remonté par les voies du train et s’est dirigé vers la ville, deux stations services ont été attaquées en chemin.
Le cortège s’est ensuite dispersé joyeusement dans la ville sous les sirènes, les hélicos et les voitures de la bac un peu partout.
Les gens dans le cortège racontent que l’ambiance était très joyeuse, mais aussi très solidaire et attentive. Ça n’a pas suffit pour réussir à récupérer les camarades pris par les flics, mais le cortège se tenait ensemble et étant donné le déploiement des flics, il est assez incoyable que les groupes aient tenu presque une heure autour du site !
Pendant que certaines personnes se rassemblaient devant le commissariat de Villefranche pour soutenir les personnes arrêtées, le rassemblement lyonnais prenait place.
Plusieurs stands s’installent sur la place Valmy, et sont rapidement rejoints par 2000 personnes venues demander le départ de Bayer dont le siège se situe à proximité. Radio Canut se met à émettre en direct de la place.
Plusieurs collectifs prennent la parole, comme « Bassine Non merci » ou Psycoteam.
Annick Bossu réalise plusieurs entretien des faucheurs et d’un membre d’Arthropologia sur la disparition des insectes qui sont aussi mobilisés contre Bayer-Monsanto
À 15h la manif s’élance et bifurque rapidement en direction de la Saône, restant toujours assez loin du siège de Bayer. Le cortège se compose de gens de la région mais aussi des différents mouvements et collectifs qui suivent les soulèvements de la terre et sont présents à chaque acte : les collectifs contre la déviation du Perthuy, le collectif « bassine non merci », les occupant·es des jardins des Vaîtes à Besançon, des faucheurs et faucheuses volontaires, des membres de la confédération paysanne, de Extinction Rebellyon, de Youth For Climate et un cortège antifasciste.
Après un tour sur les quais, les manifestant·es tentent de dévier du trajet imposé par la préfecture à différentes reprises, mais le dispositif policier est imposant et empêche toute sortie imprévue.
De retour sur la place Valmy, une partie du cortège tente de s’approcher de Bayer. Les policiers gazent et chargent la place en différentes salves.
La journée se termine donc sur la place Valmy sous les gaz, alors qu’on apprend qu’une manifestation a également eu lieu dans l’Aude devant une autre usine Monsanto.
Bayer, on ne te laissera jamais tranquille.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info