Soutenons le syndicaliste Marc Auray à la Cour d’appel de Grenoble le jeudi 10 janvier

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Mise à jour du 11 janvier :

Environ 200 personnes ont soutenu Marc à Grenoble, pour aussi défendre le droit syndical et s’opposer à la répression et à la criminalisation de l’action syndicale. Des syndiqués CGT, SUD, quelques CFDT et des non-syndiqués. Absence criante de FO.

Verdict le jeudi 7 février.

Mise à jour du 11 février
Pour le verdict voir l’article
La répression policière est-elle soutenue par la justice ?


Marc AURAY, syndicaliste CGT, malmené lors d’un rassemblement à Vienne en 2005 pour défendre l’hôpital public, a été condamné à 15 jours de prison avec sursis, 3700 euros de dédommagements pour 2 CRS, amende et frais de justice, et 5 ans de mise à l’épreuve, lors de son premier jugement au tribunal de Vienne à l’automne 2006. Il a fait appel et passe le jeudi 10 janvier en cour d’appel de Grenoble.

- Le 29 avril 2005, un rassemblement régional avait été appelé par des syndicalistes à l’entrée de l’hôpital de Vienne pour demander des moyens au ministre de l’époque, monsieur Douste-Blazy venu en visite. Marc Auray, dirigeant syndical CGT à l’hôpital du Vinatier, avait garé un véhicule sono à l’endroit où les personnes des renseignements généraux l’avaient demandé. Cependant, des forces de police étaient entrées dans l’hôpital pour exiger le retrait du véhicule sono. Il paraît clair qu’il y avait contradiction entre les ordres donnés par les RG et les CRS, alors même que le Directeur départemental de la sécurité publique était sur place !

Marc avait tenté de négocier, mais avait été immédiatement bousculé, renversé par terre, menotté, puis traîné derrière des bâtiments… Les manifestants avaient alors interpellé les policiers, et après discussion, Marc avait été relâché et avait fait partie comme prévu de la délégation reçue une demi-heure plus tard par le ministre. Marc Auray avait ensuite fait constater par un médecin les blessures physiques occasionnés par les CRS.

- C’est pourtant Marc qui s’est retrouvé devant le tribunal correctionnel de Vienne le 22 septembre 2006, accusé d’injures et violences envers les forces de police, deux CRS s’étant vus accorder (généreusement ?) des jours d’arrêt de travail : l’un 3 jours, l’autre 7 jours. [1]

Lors du procès, des témoins relataient, photos à l’appui, que c’est Marc qui avait été fortement malmené sans raison par certains membres des forces de l’ordre. Et Marc était soutenu par un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes devant le tribunal.

Mis en délibéré, le verdict tombait le 13 octobre 2006 :

    • 15 jours de prison avec sursis
    • 3 700 euros de dédommagements pour les policiers, amende et frais de justice.

Cela fait une somme considérable à payer pour ce syndicaliste CGT de l’Hôpital du Vinatier, accusé d’outrages et violences sur les forces de l’ordre, alors que c’est lui qui a été maltraité aussi bien oralement que physiquement par des policiers !

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Faudrait-il que Marc paie pour les incohérences, volontaires ou non, les ordres contradictoires des corps de police sur place lors de ce rassemblement pour la venue du ministre de la santé. Veut-on aussi le faire payer pour son activité syndicale ?

- Toujours est-il que, très courageux, Marc a immédiatement décidé de faire appel. Il s’en était expliqué sur rebellyon.info dans cet article publié le 28 octobre 2006.

Marc Auray passe donc en appel
le jeudi 10 janvier 2008 à 14h devant le tribunal de Grenoble.
Manifestation à 11h avec casse croûte revendicatif à 14h
(départ en car du Vinatier à 9 h 30)

Soyons nombreux à le soutenir, et au delà à protester contre les demandes abusives de dommages et intérêts de certains policiers, ainsi que refuser la criminalisation des activités syndicales.

P.-S.

Syndicat CGT du Vinatier :
tél : 04 37 91 53 19
fax : 04 37 91 53 75
courriel : syndicat.cgt.chs.vinatier(Arobase)libertysurf.fr

Notes

[1On connaît maintenant l’habitude d’une partie des membres des forces du désordre d’arrondir régulièrement leurs fins de mois en réclamant des dommages et intérêts, qu’ils se voient le plus souvent accordés par une justice servile. C’est d’autant plus facile pour eux qu’ils ne paient même pas leurs avocats, leurs syndicats prenant les frais en charge !

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