Si l’accueil de visiteureuses de passage fait partie de la vie de la ZAD depuis des années, l’écho qu’a la lutte contre l’aéroport et son monde depuis les tentatives d’expulsions de l’automne dernier nous font craindre que la ZAD puisse devenir le lieu de « vacances militantes » de l’été. C’est une question conflictuelle qui fait actuellement débat parmi les occupant-e-s. Nous éprouvions la nécessité de transmettre [nos analyses] afin que chacun‑e puisse en tirer les conséquences qu’ille jugera bon. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la richesse des rencontres ou encore d’une envie de vivre en vase au clos. Mais alors que la vie sur la ZAD commence seulement à retrouver un rythme qui permette de tenir sur la durée, nous pensons de notre côté que l’heure est à densifier les liens qui nous unissent. C’est pourquoi, à travers ce texte, nous invitons à briser une évidence selon laquelle passer sur la ZAD renforcerait nécessairement la lutte.
Pour nous, lutter contre le projet d’aéroport, c’est avant tout lutter contre le monde capitaliste qui le fait naître. Partout, des luttes ont lieu contre ce monde. Nous n’avons pas envie que Notre-Dame les éclipse, mais au contraire qu’elle les renforce. Il nous apparaît donc essentiel que la lutte continue à s’intensifier sur une géographie large. Vinci et le PS sont partout, de la même manière qu’ils veulent que le capitalisme s’immice dans toutes les facettes de nos vies. Participer à la lutte de Notre-Dame-des-Landes, c’est se battre partout.
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