Après une tentative d’expulsion illégale le 3 mai dernier, des habitant-es occupaient de nouveau le 19 rue du docteur Bonhomme ce mardi 7 mai, à la surprise des vigiles au petit matin lorsque des gens leur faisaient coucou depuis les fenêtres de l’immeuble qu’ils étaient censés surveiller 24h/24.
Des dizaines de keufs se sont alors rapidement ramené-es, notamment la CDI et la BAC, ainsi que le responsable de la sécurité de Lyon Métropole Habitat (proprio du bat’) et une huissière de l’étude Joo-Beldon & Faysse, qui disaient agir sur ordre de la Préfecture et continuaient de prétendre que tout est en règle malgré les textes de loi (notamment l’article 38 DALO) qui leur ont été lus et montrés en version imprimée.
Pour ne pas défoncer à nouveau leurs propres portes anti-squat (trop coûteuses apparemment), ils ont fait appel à des maçons pour entrer en cassant un mur. Après que le camion des maçons se soit mangé un arbre en manœuvrant, l’expulsion a commencé.
5 occupant-es se sont alors réfugié-es sur un toit en tuiles incliné, à une dizaine de mètres du sol, refusant de se laisser expulser d’une manière aussi dégueulasse. Les membres de la BAC n’ont pas hésité à bousculer dangereusement tout le groupe pour interpeller l’un des 5, avant d’encercler les 4 autres. Pendant ce temps leurs collègues dans la rue ont poussé à coup de boucliers les témoins qui tentaient de filmer et de protester.
Sur le toit, les bacqueux s’en foutaient totalement du danger de la situation. Ils s’amusaient à sauter sur le toit ("pour tester sa solidité") et à se prendre en selfies avec les occupant-es, avant que leur hiérarchie leur ordonne finalement de repartir en raison du danger.
Les 4 occupant-es sont alors resté-es quelques heures sur le toit avant d’être interpellé-es suites à des mensonges d’un ELI (« Équipe de Liaison et d’informations », des flics qui essaient de se la jouer sympa pour gratter des renseignements et nous manipuler), qu’on détaillera d’avantage dans les prochains jours.
Les 5 interpellé.es sont sorti.es sans poursuite après 24h de garde-à-vue, que des classements sans suite, sans avoir donné de papiers ni accepté les prises d’empreintes !
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