Dans un contexte de forte répression de la presse libertaire et des anarchistes de manière générale, Antoine Cyvoct, anarchiste lyonnais est accusé à tort d’assassinat en 1882. Il est d’abord condamné à mort avant que sa peine ne soit commuée en travaux forcés à perpétuité. Récit d’un procès politique.
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Articles (9)
23 octobre 1882 : Machinations et artifices - Antoine Cyvoct et l’attentat de Bellecour
Le lundi 23 octobre 1882, l’existence du jeune militant anarchiste Antoine Cyvoct est bouleversée. Ce jour-là, à vingt-trois heures de distance, deux bombes retentissent dans les nuits lyonnaises et occasionnent le décès d’un employé de commerce. C’est d’abord le café restaurant l’Assommoir, situé sous le théâtre Bellecour, qui est l’objet d’un attentat. Deux hommes et une femme quittent le box numéro 2 peu avant que l’explosion se fasse entendre. La nuit suivante, c’est le bureau de recrutement militaire qui est visé. Ce n’est qu’à la fin de l’année 1883, les 11 et 12 décembre précisément, que s’ouvre le procès d’Antoine Cyvoct pour ces deux attentats. La première grande affaire de « propagande par le fait » en France donne au parti anarchiste son « premier martyr ».
Antimilitarisme et carnet B à Lyon entre 1880 et 1914
Le Centre de Documentation Libertaire de Lyon propose cet article, paru originellement dans le fanzine punk Nycthémère n°3, qui nous éclaire sur comment les autorités de l’époque montraient leur hostilité aux idées anarchistes et antimilitaristes.
Le mouvement anarchiste à Lyon (1880-1884)
Ce texte a initialement été écrit pour le site « Fragments d’Histoire de la gauche radicale » en introduction à la mise en ligne de journaux anarchistes lyonnais de la période 1882-1884. Il s’agit de mettre pour la première fois à la disposition du plus grand nombre une série de textes qui dormaient dans des archives poussiéreuses depuis une bonne centaine d’années. Ainsi on peut se donner une idée plus précise de l’activité des groupes se revendiquant du drapeau de l’anarchie à Lyon et sa région. La présentation de leur démarche est reproduite en fin d’article.
Toussaint Bordat : un acharné contre l’autorité condamné le 18 juin 1882
Militant anarchiste lyonnais, Toussaint Bordat est condamné pour avoir participé le 18 juin 1882 à la tête d’une manifestation en souvenir de la sanglante répression des mineurs de la Ricamarie de juin 1869. Mais la prison, ce n’est pas ce qui va l’arrêter : Toussaint Bordat c’est une vie entière d’engagement politique et d’information sur les idées libertaires...
Les communards à Lyon - Les insurgés, la répression, la surveillance, de Matthieu Rabbe
Après l’ouvrage de Laurent Gallet sur Antoine Cyvoct, l’Atelier de création libertaire continue dans la découverte de cette histoire libertaire lyonnaise méconnue. Cette fois, c’est Matthieu Rabbe qui aborde le thème des communards lyonnais.
Dans le cadre du mois de novembre libertaire, ces deux auteurs présenteront leurs livres au CEDRATS, le samedi 21 novembre 2015, à partir de 15 heures.
Déclaration des 66 Anarchistes au Tribunal de Lyon le 19 janvier 1883
Le 8 janvier 1883, à Lyon, débute le procès dit "des 66". Il est reproché aux accusés « d’avoir (...) été affiliés ou fait acte d’affiliation à une société internationale, ayant pour but de provoquer à la suspension du travail, à l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d’avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique. »
Et c’est le 19 janvier que les prévenus liront devant le Tribunal correctionnel de Lyon la déclaration suivante, devenue aujourd’hui texte primordial de référence :
Une exigence de solidarité : la Commission de répartition des secours aux condamnés politiques
Les caisses de solidarité ne datent pas d’hier, ni d’avant-hier. Déjà, en 1882, les anarchistes lyonnais avaient créé une commission de répartition des secours aux condamnés politiques. Laurent Gallet nous décrit ici son fonctionnement.
12 août 1883 : sortie du « Drapeau noir » à Lyon
« C’est sur les hauteurs de la ville de la Croix-Rousse et à Vaise que les travailleurs, poussés par la faim, arborèrent, pour la première fois ce signe de deuil et de vengeance, et en firent ainsi l’emblème des revendications sociales. »
Extrait du n°1 du journal “Le Drapeau noir” paru à Lyon le 12 août 1883