Depuis maintenant plus d’un an, la crise du COVID n’a fait qu’exacerber les problèmes que les Gilets Jaunes ont mis en lumière depuis le 17 novembre 2018 :

• les inégalités ont explosé (1 million de pauvres supplémentaires, +153Mds pour les milliardaires),
• la surenchère sécuritaire et autoritaire a continué avec l’adoption de la loi liberticide dite de sécurité globale,
• nos services publics sont plus que jamais à l’agonie, avec en première ligne l’Hôpital Public.
• L’hyperprésidence de Macron s’est encore accentuée, si c’était possible : autoproclamé épidémiologiste en chef, il prend seul toutes les décisions dans sa tour d’ivoire, sans s’embarrasser de l’avis du conseil scientifique, ou encore des membres de la Convention Citoyenne pour le Climat.

Pour toutes ces raisons, nous appelons la population à nous rejoindre massivement dans la rue, pour défendre nos revendications de justice et d’égalité :

• pour une vraie justice sociale et fiscale : revalorisation du SMIC, des salaires, des pensions, du minimum vieillesse et du RSA, rétablissement de l’ISF, chasse accrue aux fraudes fiscale et patronale, suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, et augmentation de la TVA sur les produits de luxe.
• contre la répression aveugle : interdiction des armes dites « à létalité réduite », remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant, libération de nos camarades enfermés pour l’exemple.
• pour la fin des privilèges de notre caste dirigeante : baisse et encadrement strict du revenu du gouvernement et des élus, justificatifs de leurs frais, fin de leur immunité.
• pour la défense de nos biens communs : réouverture de lits et arrêt d’une politique de rentabilité à l’hôpital, rétablissement des services publics et de santé en zones rurales, renationalisation des réseaux, arrêt des privatisations des entreprises publiques rentables, revalorisation des métiers du social.
• pour une écologie solidaire et populaire : retrait immédiat du glyphosate et des pesticides reconnus nocifs et aide à l’agriculture paysanne.

La caste dirigeante pense que l’épidémie a fait taire nos colères, que les citoyen-ne-s se sont renfermé-e-s dans des modes de pensée égoïstes et que les mouvances d’extrême-droite (Qanon, les Patriotes) vont achever de diviser les classes populaires.
Après le 1^er mai (que l’Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon, dont les membres se trouvaient en cortèges de tête à Paris et à Lyon, ne commentera pas), nos adversaires jubilent et nous croient plus faibles que jamais : samedi il faudra leur montrer qu’ils ont tort, un peuple uni plie mais ne rond-point !
Depuis deux ans et demi, nous avons manifesté aux côtés de nombreux collectifs et organisations qui luttent également pour une société plus juste : militant·e·s d’organisations syndicales, écologistes, étudiant·e·s, militant·e·s pour le droit au logement ou les sans-papiers, travailleur·euse·s précaires, victimes de crimes sécuritaires, et bien d’autres.
Nous les appelons cette fois à nous rejoindre le 29 mai pour lutter à nos côtés afin que nos causes triomphent enfin !