Acte VI : compte rendu de la manifestation du 22 décembre à Lyon

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zbeul hiver 2018/2019 | Gilets Jaunes 3 compléments

Ce samedi, entre 1000 et 2000 personnes ont manifesté dans la rue à l’appel des « Gilets Jaunes ». Récit de cette journée longue et riche en situations.

- 14h00 Aucun Gilet Jaune à la Part Dieu, à part bien entendu le personnel d’entretien de la ville. Mais déjà beaucoup de gendarmes mobiles un peu partout, avec armes automatiques à la main, histoire que tous.tes puissent faire ses courses dans un sympathique esprit de Noël. Les flics s’emmerdent un peu, ils en profitent pour faire quelques contrôles avec nos « amis TCL ».

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- 14h30 Départ des cortèges de Bellecour et de la Croix-Rousse qui font marche vers les Cordeliers pour se regrouper.

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- 15h00 Les deux cortèges se rejoignent et prennent le chemin de la place Guichard dans une drôle d’ambiance. Plus d’une dizaine de fascistes lyonnais sont reconnus et ça commence à chauffer entre les cheminots et les fafs. Au final une grosse partie de la manif se met à gueuler « Lyon Antifa », ou « Pas de manif pour les fachos, pas de fachos dans nos manifs », etc ... La dizaine de fafs finit par sortir la manif face à la détermination d’un bon nombre de manifestants à ce qu’ils se cassent. Ils finiront malheureusement par revenir dans la manif par la queue du cortège. Si les flics sont alors assez peu présents, l’hélicoptère de la gendarmerie arrive pour garder un oeil sur la manif.

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- 16h00 Fin de la manif officielle à la place Guichard. Rapidement tout le monde se remet en marche dans une manif sauvage un peu plus énergique. Mais bizarrement les flics laissent faire et seuls quatre motards sont là pour encadrer de loin.

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- 16h45 La manif, qui commence à grossir de plus en plus, arrive vers la Part Dieu. Mais il semblerait que les ordres soient de protéger coûte que coûte ce temple de la consommation en ce samedi de course de Noël. Devant les impôts les flics décident de bloquer la manif et gazent le cortège pour le repousser vers le centre.

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- 17h30 Après quelques balades de la place Guichard à Saxe, la manif tente de traverser le pont de l’université pour aller sur la presqu’île. Les flics s’interposent et gazent massivement le cortège qui se scinde en pleins de petits groupes tout autour de l’université.

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- 18h00 Début du grand jeu du chat et de la souris dans le quartier de la Guillotière. Les flics comprennent rapidement plus rien à qui est qui et contrôlent sans trop savoir qui et pourquoi. Les gazages sont massifs dans les petites rues et un brouillard qui pique les yeux s’installe dans tout le quartier entre les quais et la rue de Marseille. La manif qui s’est regroupée arrive sur la place du pont où des affrontements avec les flics sont violents. On compte deux personnes arrêtées au minimum, dont une assez salement (coups de matraque, plaquage au sol, etc ...)

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- 18h30 Encore pas mal de motivés se regroupent sur la place Bellecour avant de faire une tentative de blocage de la Fnac rue de la République. Au final le magasin ferme ses grilles. Les flics arrivent rapidement en masse et dispersent tout le monde à coup de lacrymo provoquant des mouvements de foule dans les rues. Les flics sont clairement dépassés, non par le nombre, mais par leur incapacité à savoir qui est qui tellement il y a de passants.

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- 19h15 Durant trois quarts d’heures c’est de nouveau le jeu du chat et de la souris dans la foule et les petites rues tout autour de la place Bellecour. Avec sporadiquement des regroupements devant la Fnac qui est obligée de fermer définitivement ses portes pour la soirée. Les flics, incapables de trouver des gens à embarquer, font des fouilles à l’aveugle ... mais surtout au faciès, devant des touristes qui ne comprennent plus rien et remarquent clairement les méthodes racistes des flics. Les flics sont tellement perdus et n’arrivent tellement pas à savoir qui est qui, qu’ils finissent par tout simplement partir.

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- 19h30 « On est pas fatigué », une centaine d’irréductibles réunis devant la Fnac décident de descendre la rue Victor Hugo. Les commerces encore ouverts ferment sur le passage du petit cortège. Au final ils seront stoppés par les flics postés au marché de Noël de la place Carnot.

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- 20h30 Les derniers irréductibles se dispersent sur la place Bellecour.

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  • Le 24 décembre 2018 à 22:07, par

    En fin de journée, avenue Victor Augagneur, un gilet jaune a été renversé assez salement par un automobiliste énervé d’être bloqué, et qui lui a littéralement foncé dessus.

    Un des interpellés a été jugé lundi en comparution immédiate pour transport d’engins explosifs (des fumigènes en réalité) et s’être rebellé pendant son interpelleation. Il a été condamné à 8 mois ferme (apparemment aménageable).

  • Le 24 décembre 2018 à 17:30, par

    C’est sûr qu’il y avait un peu moins de monde que les semaines précédentes, mais pour un 22 décembre on peut difficilement parler d’un essoufflement quand environs 1500 personnes prennent le temps d’aller battre le pavé pendant toute une après midi.
    L’ambiance dans la manif ressemblait d’ailleurs assez peut aux ambiance un peu morne de fin de mouvement ... Bon après avec ce mouvement bizarre, autant il n’y aura quand même personne samedi prochain

  • Le 23 décembre 2018 à 16:23, par Marie-Antoinette

    Merci pour vos comptes-rendus.
    Est-ce qu’on peut parler d’un essoufflement du mouvement sur le territoire lyonnais ?

    Je suis étonnée que des villes comme Toulouse ou même Bordeaux connaissent un zbeul conséquent à chaque manif de GJ. En revanche, ça reste plutôt « calme » du côté de Lyon et Grenoble.

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