Le Bastion Social, groupuscule nationaliste basé sur plusieurs villes de France, a été dissous au printemps 2019 par le gouvernement. Il disposait de plusieurs locaux, dont un dans le Vieux Lyon qui avait était fermé administrativement quelques mois auparavant la dissolution définitive.
Dès lors, les militants fascistes n’ont pas cessé toute activité, bien au contraire. Ils ont commencé à se restructurer, ont continué leurs agressions à caractère discriminatoire et ont développé leurs liens avec d’autres cellules nationalistes en France et en Europe.
La meilleure preuve qu’ils n’ont pas cessé leurs activités est le lancement de ce nouveau mouvement « Audace ». On y retrouve la même ligne idéologique (« nationaliste révolutionnaire ») et les mêmes actions (maraudes discriminantes pseudo-sociales), mais surtout ils emploient exactement les mêmes mots, la même esthétique, et enfin les mêmes militants !
En ce qui concerne les contacts établis par les militants de l’ex Bastion Social lyonnais, ils sont proches des fascistes d’Angers qui ont d’ailleurs ouvert un local, l’Alvarium ; mais aussi de petits groupes présents à Toulouse, Bourges et Tours. En outre, les lyonnais sont toujours en contact avec les villes de l’ex Bastion Social (Strasbourg, Marseille, Clermont…) et en particuliers avec leurs homologues savoyards (Edelweiss) et suisses (Kalvingrad Patriote) : le 9 septembre, ils ont réaffirmer leurs liens durant un tournoi de foot qui rappelle étrangement celui organisé par le Bastion Social exactement un an auparavant ...
Petite parenthèse sur la Savoie : au printemps 2017, « Autour du lac » et « Edelweiss pays de Savoie » laissent place à une cellule du Bastion Social à Chambéry. Il s’agit donc des mêmes militants dans une structure différente et disposant d’un local nommé « l’Edelweiss ». En 2019, dès la dissolution du Bastion Social, ce même groupe se reforme sous le nom d’Edelweiss Pays de Savoie : les fascistes continuent leurs activités et tissent aussi des contacts avec les « Tolosates » (Toulouse) par exemple.
Bref, pour celles et ceux qui pensaient sincèrement que la dissolutiond’un groupe d’extrême-droite était une grande victoire, voyez par vous-mêmes.
L’extrême-droite ne se combat pas par décret ! Nous ne développerons pas ici l’hypocrisie du gouvernement et des pouvoirs publics (juste une chose : dissolution du Bastion Social par le gouvernement pendant que Gérard Collomb, ex-ministre de l’intérieur de Macron, fait des selfies avec des militants de Génération Identitaire !)...
Les « grands dirigeants » ne combattent pas l’extrême-droite, il s’en servent.
Nous ne sommes pas dupes et souhaitons réaffirmer nos positions : nous sommes de celleux qui ont décidé d’agir effectivement contre l’extrême droite et les mouvements néofascistes quels qu’ils soient. Nous appelons à la solidarité contre toutes formes de discrimination et d’exploitation.
Nous continuons et continuerons la lutte au quotidien, partout et par tous les moyens nécessaires. Nous sommes en lutte parce que les idées d’extrême droite et leurs défenseurs ne doivent exister nulle part. Quels que soient leurs groupes, nous combattrons les fascistes et défendrons la liberté et l’égalité contre toutes les oppressions.
« Être un.e guerrier.e et être un.e militant.e m’a été imposé par l’oppression, sinon j’aurais été libre d’être bien plus que cela. »
Assata Shakur
Groupe Antifasciste Lyon et Environs
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