Le quartier connait une occupation policière de plus en plus intense. Bien sûr toute personne étant identifiée comme arabe, noire ou étrangère est contrôlée, humiliée et violentée par la police de manière systématique. Les formes de solidarité et d’organisation populaires comme le marché sauvage de la place du Pont sont interdites et réprimées. La précarité s’accentue lorsque l’Etat nation bloque tous les modes d’existence alternatifs. Dans un tel contexte, aucune vie paisible n’est possible.C’est pour ces raisons que nous refusons d’accepter que notre quartier dans lequel nous et des milliers de personnes vivons, soit soumis à une occupation systématique qui produit sur nos vies quotidiennes une violence sociale inacceptable. C’est la misère, le racisme et la gestion policière qui détruit nos vies. Le reste n’est que la conséquence évidente d’une telle situation.