En s’appuyant sur les réflexions de Geoffroy de Lagasnerie dans son dernier ouvrage « Par-delà le principe de répression », qui seront présentées lors de l’introduction, cette causerie sera l’occasion de nous interroger sur notre rapport au punitivisme. Le punitivisme, ou principe de répression, entend répondre à tout acte délinquant (crime, illégalisme, …) par une punition directement infligée à l’auteur ou l’autrice de cet acte. Cette organisation de la société, majoritaire dans notre modernité, repose sur le concept de responsabilité individuelle. Pourtant, le savoir sociologique met à jour que les comportements des individus s’inscrivent dans des dynamiques et structures sociales et qu’ils ne peuvent être isolés. Que penser des luttes pour la « fin de l’impunité » (des auteurs de violences sexuelles, policières, …) avec une telle grille de lecture ? S’il ne nous vient pas à l’esprit de penser l’échec scolaire d’un point de vue strictement individuel, pourquoi l’acceptons-nous s’agissant du champ pénal ? Face à ce constat, devons-nous lutter pour une société débarrassée du principe de répression ? L’ultime question est alors : quelle forme prendrait une telle société et comment traiterait-elle la question de la violence ?