Maître Versini, l’éternel avocat de la mouvance policière lyonnaise

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C’est un personnage que les familiers des tribunaux lyonnais connaissent malheureusement bien : Versini est, depuis de nombreuses années déjà, l’avocat de la police lyonnaise, à laquelle il voue une profonde admiration.

Sa présence dans les médias est de plus en plus visible depuis qu’il est devenu l’avocat du plus connu des flics lyonnais, Michel « Superpoulet » Neyret, poursuivi pour corruption, trafic de drogue et association de malfaiteurs, entre autres. Mais un petit tour dans les archives de Rebellyon permet de se faire une idée plus précise du personnage. En voici une liste non exhaustive :

- Dans un reportage d’Envoyé Spécial sur les rapports entre la police et la justice, et notamment sur l’usage systématique du délit d’« outrage et rebellion » par les flics, c’est Maitre Versini qui illustrait le reportage, et son discours vaut le détour : Un reportage éclairant sur les rapports entre police et justice à Lyon
- En avril 2011, qui a enfoncé les inculpés du mouvement social contre la réforme des retraites et réclamé du blé pour les flics ? Versini toujours : « Au niveau de l’activité intellectuelle, ça a un peu dérapé » Compte-rendu n°8 des audiences de la Cour d’Appel de Lyon.
- A la suite de la manifestation de mars 2009 contre Biovision, Versini était là pour appuyer les accusation mensongères des flics : Retour sur la journée contre les violences policières.
- En 2008, quand les flics foutent la merde à Saint-Priest, c’est toujours Versini qui est là pour leur faire gagner de la thune : Police : faire du blé sur le dos des prévenus.
- Et quand il ne défend pas les flics lyonnais, il attaque pour la marque américaine TASER un festival qui avait osé reprendre son nom, le « Taser festival » à Lyon. C’était en 2007 : Taser International a fait son festival !

Mais si Versini occupe une telle place à Lyon dans l’imagerie répressive, c’est surtout pour son suivi d’une affaire particulière, celle de la manifestive du 30 avril 2005. Ce jour-là, la flicaille réprime durement la manifestation. Dans ce cas, malgré le désaveu de l’IGPN, les mensonges des flics, Versini défendra jusqu’au bout ces derniers. Il arrivera même au final à faire condamner en appel Virginie (relaxée en première instance), alors qu’elle avait subie l’acharnement des flics à coup de Taser : La police a toujours raison... à la Cour d’appel de Lyon (pour un rappel des fait, voir notamment : Manifestive : les « éboueurs » de la BAC recalés pour faux témoignages).

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  • Le 31 janvier 2012 à 18:57

    A Lyon il existe au moins une avocate qui a choisi son camp, le camp des squatteurs, des pauvres, des femmes battues, des sans papiers, des roms, des discriminés en général.

    Elle assure trop.

    Respect pour elle

  • Le 30 janvier 2012 à 12:41, par marredesinjustices

    Ah, le jour où on aura des avocat.e.s aussi zélé.e.s, déterminé.e.s voire, soyons fous.folles osons le mot, MILITANT.E.S, de notre côté ...

    Ah ... euh ... pardon, je rêve.

    « Tant qu’y aura pas les mêmes avocats pour tous, y’aura pas la même justice pour tous » (Fabe).

    Versini, faut lui reconnaître ça, est un homme de conviction : il a choisi son camp avec fermeté, et il s’y tient coûte que coûte.
    Qu’un avocat défende des gens qui mentent, c’est une chose ma foi courante.
    Mais pas dans tous les domaines : curieusement, seules les accusations mensongères des puissant.e.s, semblent un bon fond de commerce. Flics, pontes universitaires (là c’est pas Versini, c’est un autre qui a pris le créneau et le credo), etc, etc, etc.

    Par contre, les accusations véridiques des « petit.e.s », rien à péter, vous allez galérer, pour en trouver, un avocat dévoué.
    Femme violée qui porte plainte « trop tard, si tard » ? Bof
    Victime de violences policières (voire de viol par un dépositaire de l’autorité publique, ça existe) ? Bof
    Victime de harcèlement moral par votre patron.ne ou, mieux encore, votre directeur.trice de thèse à la fac ? Bof

    M’enfin pourquoi vous voulez porter plainte, à la fin ? Vous voyez bien que votre dossier ne tient pas. Ca manque de preuves, etc : voilà la réponse type qui sera faite par l’avocat.e type à tous ces braves gens qui s’imaginaient pouvoir obtenir justice.

    Etrangement, les grand.e.s de ce monde n’ont pas de tels soucis : votre dossier ne tient pas ? Ca manque de preuves ? C’est pas grave : moyennant vos pépètes (enfin, celles du contribuable via la protection fonctionnelle), je vous défendrai bec et ongles.

    Inégalité, quand tu nous tiens ...

    (bon, et bien sûr, je n’aborde pas ici le pb du caractère étatique et uniquement répressif de cette justice, qui est encore un autre volet).

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