Depuis des décennies déjà des voiliers de plaisance, des porte-conteneurs, transportant des tonnes de produits manufacturés fabriqués généralement en Chine et destinés aux consommateurs européens, passent au large des côtes de la Somalie. Sur ce littoral pauvre ruiné par la pêche industrielle et le déversement des déchets toxiques par les industries, y compris nucléaires, du monde entier, les habitants des villages côtiers n’ont souvent pas d’autres solutions de survie que l’abordage et le pillage de ses richesses qui passent à leur proximité. Défendues par des navires militaires de toutes les puissances du monde, cette « conteneurisation » des flux d’échanges mondiaux se heurte donc à une résistance opiniâtre qualifiée de « piraterie » par toute la presse marchande.
le livre Frères de la côte. Mémoire en défense des pirates somaliens traqués par toutes les puissances du monde {{}} (éd. L’Insomniaque, nouvelle édition 2016) raconte les aventures de cette « légitime défense ».