Grèce : les staliniens collaborent, les flics assassinent

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En Grèce, la deuxième journée a viré en bataille ouverte entre les staliniens et les anti-autoritaires. Après que le service d’ordre stalinien a attaqué des anarchistes voulant accéder au parlement et qu’il a même rendu certains à la police, ceux-ci ont riposté par des pavés et des cocktails molotov lancés en direction des rangs du syndicat stalinien PAME. Le syndicaliste Dimitris Kotsaridis âgé de 53 ans est mort dans les affrontements, mais non pas à cause d’un pavé, comme cela a été et est toujours dit par de nombreux médias bourgeois, mais à causé d’une crise cardiaque probablement due à l’emploi massif de gaz lacrymogène de la part de la police.

La suite à lire sur : https://lereveil.ch/grece-les-staliniens-collaborent

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  • Le 2 novembre 2011 à 21:11, par laberlu

    Il y a des sites internet qui t’expliqueront très bien ce que « stalinien » , « stal » , « faf » ..
    veulent dire...

    Tu peux consulter ces sites.

    Si ces mots ne te parraissent pas « clairs » après avoir lu les sites « wikipedia » ou autres
    ( ils ne manquent pas...), il y a un livre de Georges ORWELL nommé« Hommage à la Catalogne »
    qui explique très bien ce qu’est le stalinisme.....

  • Le 27 octobre 2011 à 15:59, par blabla

    je suis curieuse de comprendre qu est ce qui est sous entendu par vos termes « stal, stalinien fasciste ... » et toutes ses approximatives .......oui j avoue ce n est pas tres clair ....ce que vous y mettez dedans .....et de qui vous parlez .....

  • Le 23 octobre 2011 à 17:01

    Résolution de l’Assemblée Populaire de la place Syntagma

    Original statement : http://www.occupiedlondon.org/blog/2011/10/22/resolution-by-the-popular-assembly-of-syntagma-square-21102011/

    Traduction (notez bien qu’il s’agit d’une traduction à partir d’un texte anglais lui-même traduit du grec, et qui est donc tributaire des approximations de cette première traduction, sans compter les miennes…) :

    Après Varkiza [1], Polytechnique [2], l’école de chimie (1979) [3], décembre [2008] [4], et de nombreux autres événements, les fait ont une fois de plus mis au jour l’attitude du Parti, qui trahit systématiquement les luttes populaires. Et si jusqu’à présent ils ont étranglé, avec leur bureaucratie, toute grève généralisée et déterminée de ces dernières années, s’ils ont stigmatisé toute révolte comme étant une “provocation”, désormais l’histoire montre qu’il ne s’agissait nullement de “simples erreurs politiques”, mais d’un effort conscient et coordonné de défense de la dictature parlementaire et des relations sociales et financières instituées par le capitalisme. C’est cet effort qui s’est également exprimé hier (20/10), et ce malgré les appels qu’ils ont lancé au peuple à manifester pour renverser le gouvernement. Ils ont assuré la bonne garde du parlement et, au lieu de l’encercler, ont agi encore plus sauvagement que la police, brisant des crânes et livrant des manifestants aux forces de répression. Le pire étant que par leurs actes ils ont offert à l’État une légitimité, quand celui-ci assassinait l’un de leurs camarades, dont le meurtre a été attribué à une violence para-étatique.

    Depuis hier, de façon définitive et irréversible, le mal-nommé “Parti Communiste” n’est rien de plus qu’un obstacle à la crémation du cadavre parlementaire. Tout homme libre combattant pour sa dignité en ces heures cruciales doit en représailles s’attaquer politiquement à lui. Cette proposition ne doit pas être comprise comme une scission au sein du mouvement. Nous avons peut-être des problèmes communs, des cibles communes avec les électeurs de base du “Parti Communiste”, mais les politiques et les actions de la direction à laquelle ils sont attachés suivent à la lettre les ordres du gouvernement et des envoyés du FMI, de l’UE et de la BCE. Nous n’avons jamais marché à leurs côtés, ils ne seront jamais des nôtres. Nous devons nous rappeler que le “Parti Communiste” agira comme une cinquième colonne du régime dictatorial, espérant une fois de plus grappiller les miettes tombées de la table parlementaire, ainsi qu’ils l’ont prouvé en 1990 [5].

    Les attitudes de chacun des groupes politiques, qu’ils soient parlementaires ou non, apportant un soutien aux actions du “Parti Communiste”, pas leur silence ou par des déclarations claires, sont également condamnables. Car, aussi longtemps que ces partis agiront par le biais d’un parlement de laquais de la Troika, et continueront à recevoir leurs gras salaires, ils seront entièrement co-responsables de ce qui est arrivé et de ce qui va arriver. Leurs votes contre les memorandums et les lois qui en découlent montre bien leur rôle dans la dictature : ils fournissent l’alibi de la polyphonie et de la démocratie à un parlement fantoche [NDT : ici, formulation anglaise peu claire, remplacée par une assertion que j’espère proche du sens original], afin de pousser une population paupérisée à continuer de compter les voix à chaque échéance d’un vote joué d’avance et destiné à abolir leur futur, tout en les nourrissant de l’illusion que quelqu’un parle en leur nom et en leurs intérêts. Ainsi, cette population abandonne l’opposition aux professionnels de la politique, et ne ressent pas le besoin de réagir immédiatement et en personne. Tout vote, y compris à l’endroit des partis extra-parlementaires de “l’extrême-gauche”, dans les scrutins nationaux et locaux, n’est rien de plus qu’un peu d’huile pour les rouages de la machine et une légitimation de la “justesse” de la dictature parlementaire en place.

    Depuis le 25 mai, lorsque nous nous sommes pour la première fois rassemblés sur la place [Syntagma], nous avons montré que la démocratie directe donnait à chacun la possibilité de participer, de se consulter les uns les autres, de construire des idées ensemble, de façon autonome, loin des labels idéologiques et parlementaires. Nous resterons là, contre leur parlementarisme de la banqueroute et leur bureaucratie.

    NOUS PRENONS EN MAIN NOS VIES

    MOCRATIE DIRECTE, MAINTENANT

    Assemblée Populaire de la Place Syntagma, le 21/10/2011

    [1] Référence au traité de Varzika, signé en 1945, par lequel le Parti Communiste a trahi la lutte armée et les milliers de combattants de la guerre civile, en échange de la légalité au sein du nouveau régime.

    [2] Référence à la déclaration initiale du Parti Communiste contre le soulèvement de Polytechnique en 1973, désignant les participants de ce soulèvement comme étant des “provocateurs de la police”.

    [3] Référence aux incidents de 1979 à l’école de chimie d’Athènes, durant lesquels des membres du Parti Communiste ont cassé l’occupation de l’école, en coopération directe avec la police.

    [4] Référence, bien sur, à la condamnation récente de la révolte de décembre 2008.

    [5] Référence au partage du pouvoir entre le Parti Communiste et les deux principaux partis parlementaires, la ND et le PASOK, en 1990.

    ΜΑΤ-ΚΚΕ ΚΟΙΝΟΣ ΑΓΩΝΑΣ ! MAT-KKE, MÊME COMBAT ! MAT-KKE, SAME FIGHT !

    Source : laguerredanslame.tumblr.com

  • Le 22 octobre 2011 à 20:38, par beuhlette

    Oh ! Les rouges c’est comme l’harissa ! Ca met du piment dans le couscoussier :D

  • Le 22 octobre 2011 à 20:10
  • Le 22 octobre 2011 à 12:47, par luc

    rien n’est plus faux que ton affirmation selon laquelle les stals locaux vous cogneront dessus lorsque vous serez plusieurs centaines, anonyme du 21 octobre à 15:46 : car les fascistes rouges ne sont pas seulement des salauds, mais des lâches ; et il va de soi que lorsque vous serez plusieurs centaines ils se garderont bien de pointer le bout du museau !

  • Le 22 octobre 2011 à 10:15, par Patissia

    Plus souterrain, et sans doute décisif, un écart avec « l’affrontement à l’état » comme seule dimension de l’existence collective se cherche actuellement en Grèce :

    "Ces expériences renvoient à nombre de préoccupations et de questions politiques partagées en France notamment : Quelles peuvent être les raisons spécifiques qui ont conduit une partie du mouvement anarchiste grec, largement teintée d’insurrectionnalisme, à créer des structures syndicales de base, alors même qu’ils se montrent très critiques à l’encontre du syndicalisme ?
    comment peut-on entendre le rapport entretenu entre une critique radicale du travail salarié construite à travers diverses formes d’organisation et de débrouille collective (squat, récupération, petits larcins, potagers collectifs...) et l’investissement dans la défense des droits des salariés précaires sur les lieux de travail ?"

    Extrait de Retour à la base - Méditations sur le renouveau du syndicalisme grec

    D’après un présent à Athènes. Le 19, il s’en est fallu de peu pour que l’assaut des manifestants sur le parlement réussisse. Le haut de la place était contrôlé par plusieurs millier de manifestants, face à une police plutôt débordée (et qui est resté pour l’essentiel très précautionneuse lors de ses interventions : courtes charges avant repli, pas d’utilisation de lance grenades, toutes tirées à la main), les orgas traditionnelles étant plutôt sur le bas de la place, dépassées.

    Le lendemain en revanche, il y avait cette fois plusieurs lignes de policiers qui contrôlaient une bonne part du haut de l’esplanade ; tout en laissant de l’espace à cet endroit aux orgas présentes dans le parlement, principalement le KKE (P« C ») et son syndicat (Pame). Les affrontements entre manifestants ont été le prélude à une prise de contrôle de l’ensemble de la place par la police, dont les effectifs, disposés en groupes épars, n’en interdisaient pas l’accès, ce qui a minoré l’enjeu de son occupation par la manif. La police a ensuite contrôlé de plus en plus d’espace, jusqu’à loin de la place (parfois 2kms), avec la même technique plutôt « retenue », des groupes de flics un peu partout sans concentration de troupes, peu d’arrestations (ce sera lors des prochaines manifs, après l’adoption de ce nouveau plan d’austérité ?), relativement peu de matraquages, pas de charge réellement offensives (avancer gazer, reculer, avancer de nouveau, etc) cherchant avant tout à pour diviser/ éparpiller les manifestants, ce dont avait pris l’initiative le Pame et le Kke.

    Le papier dont l’url est indiqué plus haut est intéressant en ce qu’il montre que l’orientation politique des insurrectionnalistes se complexifie, à la recherche d’une autre consistance, de formes de continuités, d’entraide, de luttes. Mais je ne crois pas que le « syndicalisme » suffise à multiplier des formes d’intervention qui ne peuvent en rester à « l’affrontement à l’état » et à lui seul, spécialement là ou bcp de gens taffent au noir (pas concernés directement pas la fin des conventions collectives du privé, la retraite dans les termes où elle existe, etc.). Il semble que depuis que ce papier a été écrit, des assemblées locales, des collectifs de chômeurs, précaires cherchent des formes d’organisation collective, plus « interpro », moins liées à l’entreprise, au secteur, etc, plus territoriales.

    Le pouvoir du parti et des syndicats vacille (voilà pourquoi le KKE doit cogner) en même temps que le régime népotiste n’a plus de légitimité. Pendant ce temps, des forces décisives dans la contestation sont en recherche d’une politisation plus ouverte et plus profonde que ce que leur « identité » (et sa clôture relative) a permis jusqu’alors.

    Ce serait pas mal si des utilisateurs du site pouvaient apporter d’autres éléments sur ce que, par delà les images, l’on a à apprendre de la Grèce.

  • Le 22 octobre 2011 à 10:12

    Je suis pas sûre qu’on puisse qualifier de stalinien le PAME : réformiste serait plus approprié, comme pour la JC locale.

  • Le 21 octobre 2011 à 19:11, par beuhlette

    Faut éliminer le problème avant qu’il arrive ! Moi je pense qu’on devrait les enfermer dans des camps !

    - > Nan mais serieux faut pas tout prendre au premier degré -.-" si on peut même plus faire de l’humour ’’noir’’ sur nos rouges à nous ...
    A défaut de de vrai mouvement sur Lyon on peut au moins déconner sinon on aller se suicider maintenant

  • Le 21 octobre 2011 à 15:46

    Oui enfin tant que ça en reste à la guerre des autocollants et aux invectives, c’est du folklore...jusqu’à preuve du contraire, je crois pas que nos stals locaux aient fait montre d’une volonté de nous cogner dessus en manif. Le jour où on en sera là, c’est qu’on sera plusieurs centaines, à l’image des anars/communistes/autonomes grecs, et à mon avis les autocollants et les collages, ce sera le cadet de nos soucis...

  • Le 21 octobre 2011 à 13:58, par beuhlette

    Faut faire pareil avec nos staliniens à nous ! Ils arreteront peut-etre d’arracher des trucs CNT et Anti-Fa ou encore de coller et tagguer les portes de locaux libertaires ces putains de fascistes rouges !

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