L’épidémie de maladie à coronavirus, appelé dorénavant plus scientifiquement COVID-19 par les autorités, agit comme un spectre et contamine les corps et les esprits depuis dimanche 1 mars au soir dans le département du Morbihan. Ce jour là était annoncée la découverte d’un nouveau cluster autour des communes d’Auray, Crac’h et Carnac et avec lui la mise en place d’un ensemble de restrictions éditées par la préfecture. Tentative sera faite d’analyser cet évènement, à la fois sur son déroulement, ses répercussions pour ses habitant·e·s et sur la façon dont le réseau de pouvoir adapte sa manière de gouverner les territoires et leurs esprits. Tentative sera aussi faite d’apporter des réponses collectives face à la situation.
Il ne sera pas fait de retour sur les origines de ce nouveau virus qui affole une bonne partie de la planète. Rien de tout cela ne nous intéresse vraiment, le virus est, et seul compte ici la propagation de l’évènement jusqu’au territoire qui nous concerne : le Morbihan.
Le premier cas de coronavirus recensé sur le territoire français remonte à janvier. Il concernait alors une personne chinoise séjournant en France. Il faut attendre la fin février pour commencer à voir apparaitre des phénomènes de contaminations entre individus sur le territoire national.
Le premier cas de coronavirus recensé sur le territoire breton remonte à février. Il faut attendre le dimanche 1 mars et la découverte de 9 cas groupés sur les communes d’Auray, Carnac et Crac’h pour que surgisse dans les esprits le coronavirus et les phobies liées à notre imaginaire collectif.
Les conditions pour qu’une panique collective se propage sont réunies. Ne reste plus qu’à affiner les manières de gouverner les corps et les esprits.
Le lendemain, lundi 2 mars donc, s’abat sur le département, comme une chappe de plomb mentale, un ensemble de mesures censé limiter la propagation de l’épidémie. Dans les 3 communes où des cas ont été découverts, dix écoles primaires et sept collèges et lycées sont fermés par arrêté préfectoral. Un message est envoyé aux familles et personnels des établissements scolaires la veille au soir, et des affiches sont placardées par les policiers pour rendre effectives ces fermetures. Quant aux élèves résidants dans ces communes mais scolarisés ailleurs, il leur est interdit de se rendre à l’école ou l’université.
Parrallèlement, la préfécture publie un communiqué et un arrêté préfectoral permettant de faire porter à la connaissance de tou·te·s l’ensemble des mesures décidées.
Leur contenu est plutôt succinct et tient principalement en cette mesure « Interdiction par arrêté préfectoral de tout rassemblement collectif sur l’ensemble du département du 1er mars au 14 mars. »
Les mots sont flous et en même temps lourds de sens. « Tout rassemblement collectif ». La préfecture semble suspendre les libertés simples et fondamentales, celles de se réunir et se tenir ensemble, que cela soit pour des motifs personnels, collectifs ou encore spirituels.
Les précisions qui viennent rapidement de ces premières consignes ne dissipent pas les craintes. Très vite, les communes ayant pris le temps de se réunir suspendent toute activité communale, un tant soit peu collective, les activité sportive (clubs, piscine, compétitions, etc) ou culturelles (médiathèques, théâtre, cinéma, etc). La presse locale mais aussi les médias plus généraux s’emparent de toutes ces mesures et font office de caisse de résonnance des décisions en leur donnant une très forte visibilité médiatique.
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