Des habitant-es, déjà en stress car iels risquent une expulsion en mars (malgré qu’on soit en plein hiver), ont pris peur et ont appelé quelques ami-es à venir les aider. En arrivant, deux soutiens ont croisé les mêmes flics à quelques rues de là. L’un des deux a alors subi un contrôle au faciès (il est noir, contrairement à l’autre soutien, blanc, qui n’a pas été contrôlé) de la part des keufs. Le prétexte foireux de ce contrôle raciste : il avait baissé son masque… pour fumer sa clope !
En quelques minutes, les flics n’ont pas cessé d’être racistes : ils ont d’abord refusé de s’adresser à la personne qu’ils contrôlaient, préférant parler avec la personne blanche car « on ne sait pas s’il parle français », malgré l’insistance des deux pour demander à ce que les keufs parlent directement avec lui, puisqu’il parlait très bien français et le leur répétait. Sans aucune preuve de la nationalité de la personne contrôlée, ils n’ont cessé de lui répéter « ici vous êtes en France », « soyez un bon citoyen »… un « bon citoyen » qui ne renverse pas les poubelles des gens précaires par exemple ?
Le harcèlement policier et judiciaire continue encore et toujours contre les pauvres et les plus fragiles. Dans l’immeuble visé par ces flics, le bailleur public de la Métropole de Lyon, Grand Lyon Habitat (GLH), assigne les habitant-es en justice en plein hiver pour les mettre à la rue. Cela fait suite à des mois de harcèlement de sa part : agents de sécurité privés rentrant par effraction dans les appartements pour menacer les occupant-es, huissiers cassant les serrures des appartements des personnes absentes et fouillant dans leurs affaires personnelles, ouvriers perçant des trous dans les murs d’appartements habités (réparés par les habitant-es elleux-mêmes bien qu’un responsable de GLH soit venu constater et ait promis de venir réparer, ce qui n’a jamais été fait)…
Les « écolos » et la « gauche », élu-es à Lyon avec la promesse « zéro remise à la rue », incitent à ces pratiques de harcèlement des pauvres par leur inaction et leur silence complice. La Métropole laisse carte blanche à GLH (dont le directeur est le tonton de Bruno Bernard, président « écolo » de la Métro, qu’il a lui-même nommé) en refusant de prendre position contre ces violences ignobles. Ça ne l’empêche pas de faire sa com’ sur sa soit-disant volonté de faire respecter le droit au logement. Hypocrite.
Cette fois-ci, c’est la mairie de Grégory Doucet – du même bord politique que la Métro – qui envoie ses flics (municipaux) continuer ce harcèlement et saccager les poubelles. On imagine qu’au procès on va ensuite dire que les alentours de l’immeuble sont sales pour justifier d’expulser plus vite… Déjà qu’on accuse injustement les habitant-es de nuisances, alors même que GLH leur a refusé à plusieurs reprises de changer le digicode du bâtiment, car beaucoup de personnes extérieures rentraient dans l’immeuble pour faire du bruit et salir le lieu (des nuisances pénibles avant tout pour les habitant-es elleux-même, et que GLH a volontairement laissé faire). C’est pas les pauvres qui sont sales, c’est les keufs et les proprios.
Les habitant-es n’en peuvent plus de ces pratiques dégueulasses, qui ne changent pas malgré les promesses politiques. En plus d’être menacé-es d’expulsion en plein hiver, ces personnes sont harcelées par les mêmes autorités qui violent leur droit au logement digne, censé être inconditionnel. Si la mairie et la Métropole sont vraiment contre la précarité et pour le droit au logement, elles doivent prendre position immédiatement en mettant tout de suite un terme aux pratiques de harcèlement de leurs flics et leurs bailleurs.
Pour venir soutenir les habitant-es menacé-es d’expulsion, rdv devant le tribunal de Lyon (67 rue Servient, 69003) le 12 mars prochain à 9h pour leur procès.
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