Ainsi, nous sommes solidaires des autres théâtres actuellement occupés (Théâtre National Strasbourg, les Centres dramatiques nationaux de Bordeaux, Caen, Lille et Montpellier, Toulouse MC2 de Grenoble, la Fémis de Paris) : bien qu’un accord ait été proposé dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 avril par les organisations de salariés et d’employeurs du secteur du spectacle et de l’audiovisuel concernant l’assurance chômage spécifique aux intermittents, le MEDEF trouvera de toute façon le moyen de poursuivre ses intérêts propres, que ce soit sur la destruction de ce régime ou du régime général.
La lutte conserve toute sa pertinence dans la mesure où quelle que soit l’issue de cet accord particulier, il est inacceptable que 6 chômeurs sur 10 ne soient pas indemnisés : ainsi, c’est l’ensemble du régime de l’assurance chômage qui doit être protégé des attaques qui lui sont faites, à savoir une baisse concrète des allocations chômages pour tous, mais aussi spécifiquement pour les plus de 50 ans, les saisonniers et les intermittents. Toute économie faite sur le dos des chômeurs et des précaires est indigne, comme il est indigne qu’ils soient culpabilisés à des fins économiques de pure folie. Prenant conscience que cette lutte s’inscrit dans une dynamique générale de reconquête populaire des pouvoirs politiques et économiques, nous exigeons :
L’exclusion du MEDEF de l’UNEDIC
Un système d’indémnisation qui serait enfin solidaire, avec un revenu continu et pérenne qui puisse compenser la discontinuité de l’emploi
Le retrait pur et simple de la loi « Travaille ! » comme recul historique et spectaculaire des droits sociaux
La fin de la répression policière et étatique du mouvement social, et notamment en solidarité avec les théâtres occupés qui la subissent en ce moment-même. Nous savons que ces violences policières sont aussi le résultat d’un Etat d’urgence prolongé illégitime, inefficace et en réalité destiné à casser tout mouvement citoyen, à criminaliser les réfugiés et les sans-papiers, ainsi que les quartiers ségrégés. Nous exigeons sa levée immédiate.
Ces exigences, nous, Assemblée générale de l’occupation du Théâtre des Célestins de la ville de Lyon à l’appel du Collectif Unitaire 69 et avec le soutien de sympathisant-e-s de Nuit Debout, nous comptons les affirmer au travers d’une occupation tenace et offensive d’un lieu public culturel que nous considérons comme un bien commun : il est ouvert à tous et toutes qui sont prêts et prêtes à mener une lutte ferme et affirmative pour la séparation enfin effective du MEDEF et de l’Etat, dans ces négociations comme dans tous les aspects de notre vie politique en général.
L’Assemblée générale de l’occupation du Théâtre des Célestins de la ville de Lyon.
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