Deux tables-rondes rythmeront cet après-midi auquel participeront des membres de différentes
associations, locales, nationales ou européennes, ainsi que des scientifiques.
A 14h30 - Interroger la dématérialisation et ses conséquences sur l’accès aux droits, combattre la gestion algorithmique dans les services publics
Cette première table ronde a pour objectif de constater les dégâts provoqués par une
dématérialisation à marche forcée. Il s’agira d’interroger les inégalités d’accès aux droits
provoquées par cette automatisation, notamment dans les zones rurales et les quartiers
populaires. Il s’agira aussi de débattre des risques liés aux prochaines évolutions notamment
l’introduction de l’intelligence artificielle dans la relation aux usagers et dans la prise de décision
les concernant.
En octobre 2024, 15 organisations, dont Changer de Cap et La Quadrature du Net, ont déposé un recours en Conseil d’État contre l’algorithme de notation de la CNAF (Caisse nationale d’allocations familiales), qui cible les plus précaires. Un deuxième temps sera donc consacré à la lutte contre le vaste système de surveillance sociale et de chasse aux pauvres qui s’est mis en place.
Cette situation n’est pas propre à la France, puisque des contestations contre des algorithmes
déployés dans le domaine social sont engagées dans plusieurs pays européens.
Avec la participation de Clara Deville, sociologue et auteure de « L’État social à distance », Jaoued Doudouh, président du syndicat des quartiers populaires Pas Sans Nous 38, Imogen Richmond-Bishop, chercheuse à Amnesty International ainsi que des intervenants de La Quadrature du Net et du collectif Changer de Cap.
A 17h30 - Adapter le numérique à l’humain et non l’inverse : perspectives pour l’exercice
de ses droits sans passer obligatoirement par le numérique
La deuxième rencontre s’appuiera sur diverses expériences citoyennes : celle de l’action collective belge « L’humain d’abord » qui, depuis trois ans, mène une campagne pour contester l’imposition du numérique dans l’accueil de tous les services essentiels ; le travail collectif mené à Saint Etienne
pour définir un statut d’objecteur/trice du numérique. Mais aussi l’initiative de la Ville de
Villeurbanne qui garantit un droit au non-numérique dans l’accès au service public municipal.
Comment l’accès aux droits prime sur le technosolutionnisme, source d’économies supposées
pour les pouvoirs publics ? Comment construire et ne pas subir, faire respecter ses droits humains
face à cette numérisation imposée ?
Des solutions existent, qui passent par des pistes politiques aux niveau local, national ou
européen, et par la mobilisation des citoyens/citoyennes, par exemple à travers la campagne
européenne « Pour un accès aux services essentiels sans passer nécessairement par le
numérique ».
Avec la participation de Daniel Flinker, de Lire et écrire Bruxelles et stratège de la campagne belge
L’Humain d’abord, Gaëtan Constant, adjoint au maire de Villeurbanne en charge de la qualité du
service public et de la lutte contre la fracture numérique, Chloé Berthélémy, du réseau européen
EDRi pour la protection des droits de l’Homme et des libertés à l’ère numérique, et un intervenant
du collectif stéphanois Halte au Contrôle numérique.
Ce rendez-vous est ouvert à toutes et tous, en particulier aux personnes qui souffrent de la
déshumanisation des services publics.
La rencontre est organisée à prix libre et conscient, avec réservation préalable recommandée via
HelloAsso
Contacts presse
Collectif Changer de Cap : Valérie Persan 06 58 74 63 62 – coordination@changerdecap.net
La Quadrature du Net : Bastien Le Querrec 07 66 09 19 63/Alex Dupré 07 54 57 44 09
Halte au Contrôle numérique : Denis Nicolier 06 26 05 21 59 –
halteaucontrolenumérique@protonmail.com
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