Petite particularité desdits tags : leur caractère ouvertement raciste et nazi pouvant constituer une circonstance aggravante. Pour autant le procureur n’en a pas tenu compte et ils étaient poursuivis uniquement pour dégradations.
Le procureur a requis à leur encontre :
L’interdiction des stades
de 800€ à 2000€ d’amende par personne pour les tags.
Le délibéré sera rendu le 16 Mai prochain, les six fachos étant jusque là maintenus sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre en région stéphanoise [2].
On retrouve parmi les prévenus -oh surprise- un certain Pierre Robesson (28 ans, gérant de la SARL Atelier Rénovation), membre bien connu du groupuscule identitaire ’Rebeyne’, secrétaire de la ’Traboule’ et organisateur déclaré de la « marche des cochons ».
Après les membres du GUD-Lyon il y a quelques mois, les identitaires lyonnais se retrouvent une fois encore devant le paradoxe de leur petit milieu fascisant : s’escrimer à longueur d’année à se présenter comme respectable tout en sachant pertinemment que régulièrement l’un d’entre eux ne résistera pas à faire étalage de sa xénophobie ou de sa nostalgie nazi ou pétainiste. Chassez le naturel...
Ce n’est pas la première fois que Pierre Robesson fait parler de lui pour son entrisme dans les gradins de Gerland, petit rappel :
... en décembre 2010, l’un des leaders du groupe invitait les membres de Lyon 1950 à participer à la manifestation Lugdunum Suum organisée par les identitaires. Il précisait également que des drapeaux lyonnais étaient disponibles à la vente pour les membres du groupe, auprès d’un surnommé « Robloch »... « Robloch » n’étant autre que Pierre Robesson, secrétaire dans les statuts associatifs du local « La Traboule » (local des identitaires lyonnais) et organisateur du rassemblement identitaire du 14 mai 2011. Cinq mois plus tard, changement de discours des leaders : interdiction pour les membres du groupe d’afficher une quelconque appartenance à Lyon 1950 pour ceux qui se rendraient au « rassemblement pour la liberté » des identitaires le 14 mai.
Se sont également retrouvés à la barre un gendarme et... un ancien supporter stéphanois, plus précisément un ancien Magic Fans ! Et oui, semble-t-il exclu du groupe stéphanois pour des excès nationalistes, celui-ci est venu se réfugier en terre lyonnaise au cour de l’année 2011. Se faisant de nouveaux amis aux convictions fascistes proches des siennes, Il [3] en a profité pour trahir ses anciens voisins de tribune. Comme le révèle les échanges entre les différents membres de l’Unité Gauloise, cette accointance entre les indeps fascistes et un ex-stéphanois a provoqué ces derniers mois de vives tensions et quelques affrontements [4] entre eux et certains membres des Bad Gones [5]. Certains ont des priorités politiques, d’autres footballistiques et tout ça ne fait pas bon ménage !
Pendant qu’avait lieu le procès (qui a durée 5 heures !) les quelques autres nazis de Gerland venus soutenir leurs petits camarades (une quarantaine selon le progrès) n’ont pas non plus réussi à se tenir. Après avoir été refoulé du tribunal
ils ont fait un arrêt sur le trajet du retour à Saint-Chamond dans l’intention manifeste de se venger sur les habitants de la banlieue stéphanoise puisqu’ils ont signalé leur arrivée par des provocations xénophobes, des jets de pierre et tentatives d’agression. Les Saint-Chamonais ne se sont pas laissés faire et ce n’est qu’après l’intervention des CRS que les lyonnais ont repris leur route vers 18h30.
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