Suffirait-il d’être une dizaine de fafs, et de faire un tract pour s’assurer sa com’ dans les colonnes de l’hebdo lyonnais ? Fabien Fournier, coutumier des articles très étranges sur l’extrême droite (il avait notamment omis sa présence sur les lieux de l’agression préméditée d’antifascistes en janvier 2011 dans l’un de ses articles), assure en tout cas aujourd’hui la retape gratuite pour le Groupe Union Défense (GUD) dans son canard.
C’est ce qu’on découvre aujourd’hui en une du site de Lyon Capitale, qui nous affirme que « L’extrême droite traque le violeur de Lyon 8e ». Avec quinze membres les grands jours (5 hier pour tenter d’empêcher un rassemblement d’associations [1]), la traque promet !
L’article n’est en fait que la reprise de la communication du GUD. On y apprend ainsi que la petite bande de facheux, première nouvelle, serait un syndicat étudiant (alors qu’il n’est reconnu par aucune des universités lyonnaises). Et même que « le GUD Lyon a tracté dans le centre-ville afin de mettre en garde les Lyonnais », photo de communication du groupe repris de leur page Facebook à l’appui. Et ça, c’est gratuit, hein : c’est « en plus d’improviser des patrouilles à la nuit tombée » qui auraient commencées depuis février d’après… « les réseaux sociaux » ! Enfin, plutôt qu’une analyse, l’article reprend une bonne partie du tract du groupuscule nazillon.
Comment peut être publié un tel article dans le contexte lyonnais ? Est-il le produit d’une bêtise crasse consistant à valoriser involontairement les actions ridicules d’une poignée de nuisibles ? Ou cela correspond-il à une certaine sympathie d’un journal dont le propriétaire « flirte avec l’extrême droite » ?
Au-delà du cas Fournier et de Lyon Cap’, on peut s’inquiéter de la mise en valeur régulière, sans recul ni investigation, des actions de l’extrême droite lyonnaise dans la presse locale.
Pour rappel, un synthèse sur le Groupe Union Défense (GUD) à lire sur REFLEXes.
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