Si vous constatez qu’un conflit dont vous avez connaissance n’y figure pas, n’hésitez pas à l’enrichir par vous-mêmes. Une équipe de modérateurs et de modératrices validera les publications au fur et à mesure, afin de s’assurer qu’elles ne mettent pas en danger des équipes syndicales ou des collectifs de travail face à leur direction.
Sur le Rhône, les luttes qui ont été pour le moment ajoutées à cette carte sont celles :
- du Vinatier avec la fermeture annoncée de 120 lits. Face à l’annonce, en pleine crise de CoVid19, une centaine de personnes dont les soignant-e-s se rassemblent devant l’établissement.
La liste des revendications se trouvent également sur la carte intéractive. - de Deliveroo et UberEats où face à la tournure que prend l’épidémie les travailleurs et travailleuses souhaitent pouvoir suspendre leur activité tout en étant indemnisés et pointent le discours paradoxal des plateformes.
- de Sanofi Pasteur avec le débrayage le 15 avril à l’appel de la CGT devant les locaux de Sanofi Pasteur. En cause, le manque de ré-organisation du site pendant la pandémie, la production de vaccins reste la même alors que les besoins ne le sont pas. Et une prime de risque trop basse, environ 300 euros, alors que l’entreprise est milliardaire !
Ne pas hésiter à compléter cette liste !
https://colerecovid.gogocarto.fr/
Une caisse de résonance des luttes du monde du travail face au Covid-19
Durant cette crise sanitaire, tout le monde a entendu parler des secteurs essentiels comme la santé ou la grande distribution, où les travailleurs et travailleuses ont été envoyé·es « en première ligne », sans protection ni tests. On a aussi beaucoup parlé des grosses entreprises comme Amazon – condamnée en justice – ou de secteurs clés comme la construction, l’automobile ou encore l’aéronautique. Soit parce que les entreprises ont cherché à maintenir à tout prix leurs activités, soit parce qu’au contraire elles se sont momentanément arrêtées.
Des inquiétudes, parfois des résistances, ont surgi de manière spontanée et diffuse. Pour avoir une vue d’ensemble de ce qu’on pourrait qualifier de « mouvement social », il a fallu scruter la presse locale, qui a rendu compte de grèves et débrayages inattendus – les papeteries Allard ou Saverglass –, et la presse spécialisée, pour des portraits, des enquêtes ou des reportages. Grâce à cette carte des colères au travail, on peut embrasser ce phénomène à une large échelle.
Et quel meilleur jour pour rendre ce nouvel outil public que le 1er mai, journée internationale des luttes des travailleuses et des travailleurs ? Alors que nous sommes encore officiellement confiné·es et que la liberté de manifester dans la rue est restreinte, c’est la première fois en France, depuis 1945, qu’il n’y a pas eu de défilés syndicaux pour le 1er mai. Publier cette carte le 1er mai a été aussi une manière de faire vivre cette date symbolique dans ces conditions particulières.
Préparer le jour d’après !
Enfin, cette carte a pour objectif de visibiliser les résistances d’aujourd’hui, qui alimenteront celles de demain. Elle s’inscrit dans un ensemble d’initiatives et de réponses formulées par celles et ceux d’en bas face à la crise sanitaire et aux choix désastreux qui sont faits par l’exécutif et le patronat. Il s’agit de penser dès maintenant un plan plus global de riposte face à la situation, notamment en vue de préparer l’immédiat « déconfinement » et les crises économique, sociale, alimentaire et évidemment sanitaire qui se profilent.
https://colerecovid.gogocarto.fr
cartocovidcolere@riseup.net
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